Chapitre 36 : Mission

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Quelques heures plus tard.

Ayla

Voilà une bonne heure qu'on s'était retrouvée dans le bureau, Elias, Pedro et Moi, pour discuter de la situation actuelle. Inutile de vous cacher qu'on était tous à cran. Je me trouvais avec deux hommes près à tout pour me protéger alors que moi je pensais que la meilleur décision resté de rencontrer ces mystérieuses personnes. Il avait mis la main sur mon collier, c'est qu'il avait un lien direct ou indirect avec mon père. J'avais ce besoin de réponse de comprendre.

- La meilleure décision reste de les contacter pour que je les rencontre. Réfléchissez, cela à avoir avec mon père ! Essayais-je de les dissuader.

- Peut-être, mais cela ne nous assure pas que ce ne soit pas un piège ! Répétai en boucle Elias.

- Je suis d'accord avec Alvarez, Ma Dame. Les menaces qu'ils ont prononcées lors de leur entrevue avec le patron ne me dis rien de bon. Et le fait qu'ils aient remué ciel et terre pour vous mettre la main dessus non plus. Disait Pedro en faveur à la décision d'Elias.

- Bon et si vous venez tous les deux avec moi, vous serez plus rassurés ? Vous serez pour me protéger au moindre dérapage. Proposais-je en tentant de trouver un terrain d'entente.

- Et si c'est un piège, et qu'on tombe face à plus d'une dizaine d'hommes ?! Hors de question, cela est trop dangereux. Protesta Elias.

- En attendant, cela est notre seul moyen pour savoir leur réel but... Dis-je dans un soupir alors que je regardais pour la cinquième fois le collier posé sur le bureau.

- On pourrait anticiper en amenant deux autres voitures de cinq hommes qui resteraient cachés jusqu'à ce qu'on leur ordonne d'intervenir. Proposa Pedro. Ma Dame a raison si nous n'y allons pas, ce sera tout aussi dangereux, car ils pourraient attaquer le Qg ou cette maison.

Elias regardait maintenant le vide comme si la réponse se trouvait dans l'air. On était tous à bout essayant de convaincre les autres d'adhérer à notre point de vue, mais il fallait faire des compromis. Car si nous ne voulions pas faire tout foirer, il fallait trouver le meilleur plan pour agir.

Elias rompit le silence en disant :

- Faisons comme ça. Même si j'aurais préféré ne pas impliquer Ayla, ne pas la mettre en danger volontairement. Je crois que nous n'avons pas vraiment le choix.

Nous étions enfin arrivés à se mettre d'accord. Mais je pensais plus qu'à une chose. Qui pouvait bien être ses mystérieux interlocuteurs ?

- J'enverrais donc un message aux frères Pancario, pour leur dire que tu vas les rencontrer demain, mais à la condition que Pedro et moi soyons là. Puis j'ordonnerais à mes hommes de se diviser en deux équipes pour assurer nos arrières en cas de problème. Continua Elias.

- Ça marche, faisons comme ça. Répondis-je simplement.

On resta, une heure, supplémentaire à peaufiner le plan. À essayer d'anticiper toute les choses pouvant arriver. Je commençais à ressentir la fatigue et l'ennui. Heureusement que c'était la fin. Pedro sortis de la pièce pour informer le reste de son équipe de la suite. Elias et moi, nous regardions dans les yeux comme s'ils s'étaient beaucoup trop manqués.

- Bon, je vais me reposer, j'ai besoin d'avoir toute l'énergie nécessaire pour demain. Rompais-je ce doux moment par peur de lui pardonner trop vite.

Je me dirigeais vers la porte, puis alors que j'allais m'extirper de la pièce Elias me dit :

- Fais de beau rêve princesse.

Ces simples mots aussi banal soit 'ils fit battre mon cœur à mille à l'heure. Je lui souris puis m'en alla dans ma chambre. Je pris place sous la couette après avoir pris une douche et enfilée mon pyjama. Mon esprit divagua entre les mystérieux frères qui ont demandé à me voir et Elias est son nouveau visage que j'avais entre aperçus alors qu'il me racontait son passé. Puis enfin vers cet enfant qui grandit en moi, le fruit de l'amour que je porte à cet homme. Car oui, j'avais beau être en colère pour ce qu'il m'a fait subir, je l'aimais, je l'aime et je l'aimerais. Et j'étais prête à lui laisser la porte entre ouverte pour qu'il se rachète.


Elias (Alvarez)

Son magnifique sourire avait marqué ma mémoire. J'allais me battre pour la reconquérir, car de toute façon, je ne voyais pas l'avenir sans elle à mes côtés. Mais pour l'heure, je devais contacter les frères Pancario. Je restais dans le bureau qu'elle avait si bien décoré le rendant cosy et brute en même temps. Après avoir composé le numéro, j'attendis qu'il décroche. Comment j'avais leur numéro, eh bien si, euh, on beaucoup de coups dans leur manche moi aussi et bien plus qu'ils ne le pensaient avant de se pointer à mon bureau.

« Oui ? »

« Alvarez, nous serons là demain en début de soirée. » Dis-je simplement avant de raccrocher pour éviter tout risque de changement de plan et pour montrer ma puissance.

Je restais encore quelques instants pour m'imprégner de l'odeur qui n'était d'autre que le parfum de ma douce princesse. Depuis l'autre soir, j'avais revêtu mon masque masquant mes émotions. Mais en sa présence je ne pouvais pas tous les garder pour moi. Son simple regard pour moi reflétait dans le mien toute l'admiration et l'amour que je ressens pour elle.


Ayla

Nous avions embarqué depuis 30 minutes direction le lieu de rencontre. Le seul problème, c'est que pour y arriver, il fallait rouler pendant au moins cinq heures et que j'étais déjà malade. Le mélange de parfums des trois hommes qui se trouvait dans l'habitacle n'aidait en rien. J'étais prise de nausée et je n'étais pas bien du tout. Je voyais le regard d'Elias à travers le rétro intérieur et Pedro, assis à côté de moi, me proposer de l'eau. Mais si j'ingurgitais quelque chose tout de suite, je vomirais, à coups sur, tout le petit-déjeuner que j'avais avalé avant de venir dans cette voiture.

Plus les minutes avancées, plus mon état ne s'améliorer pas. Jusqu'à ce que je sois prise d'une envie de vomir.

- Il faut qu'on s'arrête, je vais vomir. Suppliais-je Owen qui avait pris le volant.

- On vient seulement de prendre la route, je ne crois pas que ce soit la bonne chose à faire. Me répond -il avec une voix exaspérée.

- Tu préfères que je re-decor cette voiture et qu'on passe tout le du trajet dans une odeur de vomi ?! Dis-je avec colère.

- C'est...Commença à me contredire Owen avant qu'il ne soit coupé

- Owen ! Fais ce qu'elle te demande. Avait dit Elias d'une voix autoritaire.

On s'arrêta au bord d'une route de campagne. Je sortis de la voiture et fis le tour en quatrième vitesse pour m'agenouiller près de l'herbe. Pendant que je vomissais deux mains fermes attrapa mes cheveux pour éviter qu'il ne soit sali. Deux légères larmes avaient coulé de mes yeux.

AlvarezOù les histoires vivent. Découvrez maintenant