Bip
Bip
Bip
Un son régulier faisait bourder mes oreilles, me poussant à ouvrir les yeux. J'éprouvais quelques difficultés à identifier la pièce dans laquelle je me trouvais. L'ensemble était d'abord flou, puis je vis les murs blancs, un petit meuble blanc en face de moi. Il était décoré de plusieurs bouquets de fleurs plus belles les uns des autres. Tout cela me permettait de comprendre que je me trouvais dans un hôpital. Je regardais tout autour de moi pleine d'incompréhension, mon cœur commençait à s'accélérer, mais un contact chaud et rassurant m'empêcher de paniquer. Lorsque je baissais mon regard, je le vis, Elias, il était endormi. Ses yeux étaient marqués par des cernes, une barbe commençait à prendre place autour de sa bouche. Sa main tenait la mienne fermement. Avec difficulté, je levais mon bras de libre pour toucher ses cheveux qui avaient poussé. Puis ses yeux s'ouvrirent petit à petit interloqué par le contact. Sans que je ne puisse le voir, il m'avait pris dans ses bras. J'essayais de prononcer quelques mots, mais un simple murmure en sortit.
- Elias...
Son étreinte était désespérée et représentée son désespoir. J'étais enfin chez moi, je l'avais retrouvé. Toutes les horreurs que j'eusse vécues refirent surface faisant couler mes larmes. Elias se décolla puis passa ses mains sur mes joues pour essuyer l'eau qui s'y logeait.
- Je suis tellement désolé, tout cela est ma faute. M'a-t-il dit avec une voix éraillée ?
J'aimerais tellement lui crier que ce n'est pas vrai que rien n'est sa faute. Mais aucun son ne voulait sortir. Je maudissais mon corps. Je secouais la tête de gauche à droit afin de le contredire. Il m'embrassa fortement les lèvres avant de rompre le contact avec moi.
- Je ne laisserais plus rien t'arriver, je te le promets. M'a-t-il lancé avant de quitter la pièce.
Qu'est-ce que cela peut bien signifier ? Que voulait-t-il dire par là ? Pourquoi ne restait-il pas près de moi ?
Quelqu'un d'autre entra dans la pièce, un homme avec la quarantaine en blouse de médecin accompagné de Maëna. Elle accourut à mon chevet puis prit ma main avec force.
- Tu es réveillé ! J'ai eu si peur !
On ne se connaissait que très peu, mais je voyais déjà en elle une amie. Je lui offris un semblant de sourire avant de me tourner vers le médecin qui vérifiait les statistiques sur les machines.
- Bien mademoiselle, bienvenu parmi nous ! Vous avez été dans le coma pendant 8 semaines. Les blessures que vous avez reçues étaient infectées et assez profondes. Il s'agit d'un miracle que vous ayez survécu à de telles choses. La bonne nouvelle, c'est qu'elles sont pour la plupart complétement soignées. Vous aurez, cependant, des cicatrices qui resteront. Pour ce qui est de votre voix, elle risque de mettre un certain temps à revenir. Vos cordes vocales sont quelque peu abîmées. Avec un traitement, vous devriez la retrouver entièrement de moins, je l'espère pour vous. Sur ceux, je vous laisse en compagnie de votre amie.
Il avait déballé toutes ses informations si vite qu'il me fallut un temps pour les intégrer. J'étais assailli de doutes, question, sentiments, je ne savais plus quoi penser. Je me tournais vers Maëna qui me regardaient puis essayais de lui demander un papier.
- Tu veux quelque chose ma belle ? hum...Oh ! Tu veux quelque chose pour écrire !?
Elle retourna la chambre à la recherche d'un objet pouvant me servir. Et lorsqu'elle tomba sur un bloc-notes, elle sortit de son sac un stylo puis me le tendit.
« Pedro ? »
Une fois qu'elle lut le mot, elle se rassit en face de moi puis en prenant ma main elle me regarda avec tendresse avant de prendre la parole.
- Pedro va bien, il s'est remis sur pieds en un rien de temps. D'ailleurs le voilà qui arrive ! M'avait -elle dit avant que la porte de la chambre d'hôpital ne s'ouvre.
- Ma dame vous êtes enfin réveillé ! Commença Pedro
Je lui souris du mieux que je peux. J'étais soulagé qu'il ne soit pas mort. Il s'avança vers moi et regarda les machines afin de s'assurer que je vais bien. Puis après avoir fait le tour de la chambre comme pour l'inspecter, il vint s'asseoir sur la chaise qu'avait occupé Elias. Qu'est-ce qu'il est protecteur...Maëna me parlait de tout et de rien me communiquant les informations que j'avais loupé pendant les deux mois de coma. Une fois que Maëna se leva et sortit de la pièce pour répondre à un appel, Pedro commença à parler.
- Vous m'avez fait peur, je pensais vous avoir perdu tout comme j'ai perdu ma sœur... Et je suis désolé...d'avoir failli à ma mission, je devais vous protéger, mais j'ai lamentablement échoué...
Son regard était vide comme si la culpabilité l'avait vidé de toute émotion où qu'il s'efforçait de les cacher. Je pris le cahier puis griffonner un mot qui j'espère pourrait le soulager.
« Vous n'y êtes pour rien. Le seul coupable est celui qui m'a fait prisonnière. Vous avez failli perdre votre vie pour me protéger votre sœur aurait été très fière de vous. »
Puis je le lui tendis. Il le prit dans les mains lues le mot et ses yeux se mit à briller. Je savais que ces mots l'avaient apaisé et je m'en réjouissais.
- Merci beaucoup Ma Dame. Vous n'avez pas idée à quel point ces mots signifies beaucoup pour moi. J'espère que vous ne m'en voudrez pas si je reste votre garde du corps !? Surtout que vous sortez dans deux jours. Me demanda-t-il après avoir revêtu son masque.
Je lui fis « non » de la tête avec un sourire qui exprimait ma joie. Mais malgré tout, un détail de cette journée marqua le reste de celle-ci, les paroles d'Elias. J'ignorais ce qu'il avait voulu dire par ces mots et surtout pourquoi je ne l'avais pas revu depuis. Je commençais à craindre qu'il ne veuille lus me voir. Que par les mots « je ne laisserais plus rien t'arriver » il voulait dire qu'il allait partir loin de moi. J'étais triste et blessé par son comportement.
Elias (Alavrez)
Cela faisait deux mois que j'étais resté dans cette chambre à attendre qu'elle se réveille. L'attente était insoutenable, et ma culpabilité ne faisait que me ronger. Je gérais mes affaires à distance par l'intermédiaire de mon bras droit et bien que les affaires se portent très bien, je ne peux en dire la même chose de ma tête. Je ne fermais pas l'œil de la nuit par peur de la voir partir, de la perdre. Je m'en voulais de l'avoir gardé auprès de moi sachant pertinemment que cela n'était que dangereux pour elle.
Je voulais me racheter de lui avoir fait courir un risque aussi grand. J'avais donc commencé à chercher une grande maison où elle pourrait vivre où son sourire réapparaîtrait. J'avais trouvé une belle grande maison atypique sur l'une des villes que je possédais. Elle contenait une plage privatisée ; une piscine et un grand jardin parsemé de nombreuses plantes. Elle était située assez loin du centre-ville ce qui était parfait pour l'aspect sécuritaire. Un très petit nombre de personnes connaît son existence.
Lorsqu'elle m'avait touché les cheveux, je pensais d'abord qu'il s'agissait d'un rêve. Mais en voyant ses yeux bleus me fixer, je ressentis un grand soulagement. Elle était réveillée, elle était vivante et je la serrais dans mes bras ! Mais après l'entente de ses pleurs, la culpabilité était revenue de plus belle. Il fallait que je sorte.
- Je ne laisserais plus rien t'arriver, je te le promets
Et cette fois, j'allais faire tout mon possible pour la tenir cette promesse même si ça voulait dire que je souffrirais. Tant qu'elle sera en sécurité et qu'elle goûte à un bonheur qu'elle mérite alors ça ne pourra qu'aller mieux. J'étais parti loin de ses bras avec une détermination. La détermination de la mettre en sécurité renforcée quel qu'en soi les conséquences.
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Alvarez
RomanceAlvarez, Parrain d'une des plus grandes mafias espagnole « Las serpientes » s'apprête à rencontrer celle qui peut être sa faiblesse mais aussi sa plus grande force dans son monde. Venu de nulle part, Ayla, va devenir sa lumière alors qu'elle-même se...