Chapitre 34 : Colis étrange

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Ayla

Des coups sur la porte retentis, me sortant de mes pensées. Après avoir donné l'autorisation, je vis apparaître dans l'embrasure de la porte, Luïs un soldat.

- Ma Dame, un colis nous est parvenu par un facteur.

Je lui fis signe de me le donner. Il le posa sur le bureau sous l'œil attentif de Pedro et Alvarez.

- Je te remercie Luïs.

Après un hochement de tête, il sortit de la pièce. Je regardais ce colis et m'interroger. Je n'avais jamais reçu de courrier auparavant et encore moins des colis. Il était de taille moyenne. Aucune adresse n'était inscrite dessus. Pedro semblait partager mon trouble, car il prit le carton pour l'examiner de plus près. Avant de le reposer les sourcils fortement froncés.

- C'est étrange, aucune adresse d'expéditeur et de destinataire. La personne qui la transmit savait exactement à qui il le transmettait.

Alvarez s'était redressé sur sa chaise et allé prendre le colis avant que je le devance pour entamer l'ouverture. Je voyais bien que mon geste l'avait énervé, mais je n'en avais absolument rien à foutre. Dans ta face connard ! Je pris une paire de ciseaux, coupa le scotch. Puis avec précaution, je l'ouvris. À l'intérieur, se trouvait une carte posée sur des billes de polystyrènes.

Sur ce bout de papier, était inscrit :

« Nous t'avons cherché partout...Ayla »

Mes mains tremblaient légèrement, mais pas assez pour que le deux homme présent à mes côtés ne puissent le remarquer. Ils m'avaient cherché, mais pourquoi ? Qui sont-ils ? Mes gestes s'étaient plus pressés, j'enfonçais mes doigts dans le carton puis je tombais sur... un bijou ? Je le sortis, puis là, je reçus une énorme claque. Ce n'était pas n'importe quel bijou. C'était un collier que m'avait offert mon père le jour de mes 10 ans. Un ange, avec gravé au dos « Brille, Ayla ». À l'époque, il m'avait dit que cela me permettrait de me rappeler que malgré toutes les épreuves que je peux traverser, je pouvais effacer l'obscurité en brillant. Une larme se retrouva sur ma joue. Mais comment ? Je l'avais confié à mon père, car sa chaîne était cassée à la suite de dispute avec des camarades de classe. Pedro prit la carte alertée par ma réaction puis le montra à Alvarez.

- Putain, comment ils ont fait ! C'est un putain d'endroit surprotégé ! Dit Elias en colère.

- Qui ? Demandais-je la voix tremblotante.

- Ceux qui vous ont conduit jusqu'ici, je suppose rajouta Pedro.

Il se rassit sur la chaise les poings serrés avant de répondre :

- Deux hommes sont venus me rencontrer au QG. Avec la ferme intention de te rencontrer Ayla. Ils ont menacé de tout détruire si je refusais de te présenter à eux.

- QUI Alvarez ! Dis-je en criant. Il avait sûrement un nom.

- Je n'ai aucune putain d'idée ! Ils ont dit qu'ils étaient les frères Pancario. Toutes mes recherches n'ont rien donné !

S'en était trop pour moi. Trop d'émotions fortes, j'étais épuisé si je restais là, j'allais refaire un malaise. Et il est hors de questions que je laisse toutes ces choses tuer mon enfant. Je me levais sans un mot, franchi la porte avant de m'enfermer dans ma chambre. J'avais pris le collier sans m'en rendre compte. Je le serrais dans ma main alors que je m'allongeais et logeais ma deuxième main sur mon ventre arrondi. Je fermais les yeux pour essayer de fuir la réalité. Morphée ne manqua pas de venir me prendre dans ses bras.


Elias (Alvarez)

Je restais assis comme un con à regarder la place qu'elle avait occupé. Un ensemble de pensée me tirailler. En même temps, il faut comprendre que je venais de me prendre un tas d'info dans la gueule. Elle était enceinte de mon enfant... Bizarrement, cela ne me semblait pas si horrible. Enfin, je crois. Mais en même temps, je culpabilisais et souffrais de ne pas pouvoir être proche d'Ayla. Je l'ai mérité vous aller me dire. Cependant, je le referais si c'était à refaire. Si j'ai agi comme un connard comme elle l'a si bien dit, c'est pour la protéger. Même si apparemment ça a servi à rien vu que des bâtards ont réussi à trouver cette putain cachette. J'étais tiraillé entre un tas émotions contradictoires et cela me met en rogne... Putain de merde !

Pedro avait fini par sortir du bureau pour garder la chambre d'Ayla. Je savais qu'il allait m'empêcher d'y entrer. Pourtant, il fallait que je le fasse, c'était la seule capable de m'apaiser. De m'apporter le calme que je n'avais jamais eu depuis ces longs mois.

- Laisse-moi entrer, Pedro.

- Non. Me répondit-il catégoriquement.

- J'ai besoin de la voir. Insistais-je

- Et elle, de calme et surtout de repos.

Je me détournais. S'il ne voulait pas que je rentre, j'allais trouver un autre moyen. De toute façon, si je restais là, j'allais le tuer et je doute que cela joue en ma faveur pour reconquérir Ayla. Et surtout, il effectuait seulement son travail.

Je sortis donc de la maison pour atteindre la plage. Sa chambre donnée une vue directe sur celle-ci. Tient la voilà... Par chance un arbre mené jusqu'à la terrasse. J'y grimpais avec agilité et détermination. Une fois sur le balcon, je regardais la baie vitrée. Elle était ouverte ! Je me faufilais donc dans la chambre d'Ayla. Et la trouvais allongée sur son lit. L'image était si belle. Ses cheveux blonds s'étalaient comme des vagues sur son oreiller et sa main touché son ventre arrondi par la présence d'un petit être. Je gravais cette vision dans ma mémoire. Je m'assis sur l'un des fauteuils proche de la fenêtre puis je continuais de la contempler. Je n'osais pas m'approcher, c'était comme si j'avais peur. Elle avait un tel pouvoir sur moi. Au moins de là où je suis, je pouvais m'assurer qu'elle allait bien.

AlvarezOù les histoires vivent. Découvrez maintenant