Chapitre 33 : Echange haineux

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Ayla

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J'étais resté enfermé dans ma chambre pendant 2 heures, quand Pedro toqua à ma porte puis entra après avoir entendu ma réponse.

- Il est parti ? Lui demandais-je avant qu'il n'ouvre la bouche

- Non Ma Dame. Il est assis dans le salon. Il m'a dit qu'il ne bougerait pas avant de vous avoir vu.

- Pourquoi l'as-tu laissais entrer Pedro ? Lui reprochais-je. Je savais que je ne devais pas m'emporter contre lui, mais ma rage était trop grande.

- Ma Dame, je n'ai pas eu le temps de le stopper. Je ne l'ai pas vu arriver.

Je le regardais dans les yeux. Il avait l'air sincère. Je redirigeais mon regard vers la fenêtre ne sachant pas trop quoi répondre.

- Ma Dame, Teresa m'a demandée de vous apporter un verre d'eau et de quoi manger. Cela fait plusieurs heures que vous n'avez pas mangé.

Il posa l'assiette sur ma table de nuit avant de ressortir. Je savais qu'il restait derrière la porte au cas où j'aurais besoin de lui. Je me levais, pris le verre d'eau pour boire avant de commencer à manger. Je prenais le temps de prendre des forces quand soudain, j'entendis la voix de Pedro et de l'autre con.

- Je suis désolé Alvarez, mais avec tout le respect que je vous dois, je vous interdis de rentrer dans sa chambre. (Pedro)

- IL FAUT QUE JE LA VOIE ! Cria Alvarez (Elias)

- Elle ne veut pas vous voir. Vous feriez mieux de quitter les lieux. Rétorqua Pedro avec courage.

- POUR QUI TE PRENDS-TU PEDRO ! TU OUBLIES À QUI TE PARLE, JE PENSE ! TU DOIS OBÉIR À MES ORDRES ! ET C'EST UN ORDRE ! (Alvarez)

- Je dois obéir à qu'une seule personne et elle se trouve à l'intérieur de cette chambre. Répondis Pedro avec une voix posée et forte.

J'entendis un gros bruit contre la porte. Je me levais précipitamment, car je savais que ça ne sentait pas bon. Après avoir pris une grande respiration, j'ouvris la porte. Ce que je vis ne fait qu'augmenter ma haine. Je serrais les poings tellement fort que mes phalanges étaient blanches. Elias tenait Pedro par le col qui saignait de la lèvre et du nez. Puis alors que Pedro le poussa loin de son corps, je me mis entre les deux.

- STOP ! Je t'interdis de lui faire du mal. Dis-je à l'attention d'Elias.

Il me regardait les yeux noirs de rage, son corps tremblait et ses poings étaient aussi serrés que les miens. Je voyais qu'il prenait sur lui, car dans un tel état de colère, il aurait pu tuer mon frère, Pedro. Il est temps de mettre un terme à cette histoire.

- Tu veux me parler, très bien. Suis-moi dans le bureau. Lui dis-je ne me déplaçant pas vers la porte.

Je n'avais pas besoin de me retourner pour savoir qu'Elias me suivait. Je sentais ses yeux sur moi. J'entrais dans le bureau puis me mis à l'arrière du bureau. Lui resta debout à regarder la pièce avant de poser ses yeux verts sur moi. Lorsque Pedro entra dans la pièce et s'installa près de la porte. Elias ouvra enfin sa bouche en lançant un regard tranchant.

- Déga...

Mais je le coupais avant qu'il n'ait le temps de finir.

- Il reste là.

Je venais de le couper net. Il me regardait surpris avant de remettre son masque habituel pour cacher ses émotions. C'est ça, cache les bien car de toute façon, je n'en ai rien à foutre !

- Tu as des questions ? Lui demandais-je froidement.

Son regard dévia un court instant sur mon ventre arrondi que j'entourais de mes mains comme pour protéger mon enfant. Je savais qu'il avait remarqué mon ventre lorsque je les aperçus dans la salle à manger. Je voulais en finir le plus vite possible pour qu'il puisse retourner là d'où il vient.

- Il est de moi ? Demanda-t-il après quelques minutes en silence. Sa voix était hésitante.

- Oui. Selon le médecin, la conception a été réalisée la nuit où tu m'as abandonné comme un putain lâche. Et toute façon ce n'est pas comme si j'avais eu l'envie de trouver quelqu'un d'autre Lui répondit froidement avec une haine immense.

- Écoute, je sais...(Elias)

- NON TU NE SAIS PAS ! Tu ne sais pas ce que ça fait d'être celle qu'on abandonne toujours. Tu ne sais encore moins ce que ça fait de se sentir tout le temps seules. Tu ne sais pas ce que ça fait d'apprendre, après avoir passé la plus belle nuit de ta vie, que l'homme qui a dit qui ne m'abandonnerait jamais, le fait et sans remords en plus ! M'emportais-je contre lui. Je laissais ma peine et ma colère parler pour moi.

J'en avais plus que marre qu'on me prenne pour une idiote, plus que marre qu'on trouve toujours des excuses bidon pour justifier le mal qu'on me fait. Il pense savoir, mais il a aucune idée.

- Tu n'imagines pas à qu'elle point ça fait mal ! A qu'elle point j'étais au plus bas ! À quel point TU m'as brisé ! Je... Continuais-je avant de sentir un vertige.

Je voyais flou, mes jambes allaient me lâcher. Mais je le sentis approcher et je ne voulais pas qu'il me touche.

- NE T'APPROCHE PAS ! Criai-je contre Elias (Alvarez)

Il se stoppa net. Je sentis Pedro me guidais vers le fauteuil. Je le remerciais silencieusement d'être là. Il attrapa une bouteille d'eau dans l'un des placards de derrière avant de me la tendre.

- Vous allez bien, Ma Dame ?

Je lui fis un signe de tête pour lui signifiais que je me sens mieux. Je pris le temps de respirer avant de jeter un regard sur Elias. Il me regardait intensément avec de la tristesse et de l'inquiétude dans les yeux.

- Pourquoi es-tu là Alvarez ? Demandais-je au concernée.

- On a menacé mes affaires et toi par la même occasion.

Bien sûr, ces affaires. À quoi je pensais ? Qu'est-ce que j'espérais ? Enfin si je sais, je m'attendrai à qu'il soit là pour moi qu'il me dise qu'il regrette qu'il souffre de sa décision. Je suis si naïve.

- Tes affaires, bien sûr... Dis-je le regard dans le vide.

AlvarezOù les histoires vivent. Découvrez maintenant