Chapitre 6 : Un cœur de pierre ?

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Alvarez.

Lorsque j'avais entendu quelque chose se fracasser sur le sol, alors que je travaillais dans mon bureau, tous mes sens se sont mis en alerte. J'avais sauté de ma chaise et mes pieds m'ont amené vers la source du bruit. Oh non... Je vais tuer celui qui lui a fait du mal... Aiden n'était plus devant sa chambre. Il m'avait promis... J'avais donc enfoncé la porte près à me battre en cas de problème. Elle était dans le bout de la pièce recroquevillé sur elle-même lançant des regards pétrifiés vers Owen, Aiden et le Docteur. Mon bras droit avait pris le temps de m'expliquer la situation me voyant sur le quai vive. J'étais, dans un premier temps, démuni face à cette femme qui visiblement faisait une grosse crise d'angoisse, mais j'avais fini par agir avec mon cœur. Et dieu seul sait que je n'avais pas l'habitude de fonctionner avec lui, c'était toujours avec la tête.

Voyant qu'elle ne me regardait pas, j'avais demandé à tout le monde de quitter la pièce. Et, au bout de quelques minutes, son attention était enfin sur moi. Elle s'était encore accrochée à mes vêtements comme pour me dire de ne pas la laisser. J'avais fini par la placer sur mes genoux voyant que mon contact l'apaisé. Comment c'est possible, comment le contact d'un homme mauvais comme moi apaisé une femme si pure comme elle ?

Elle s'était, ensuite, endormi dans mes bras. Je n'avais pas le cœur à la mettre dans le lit tout de suite. J'avais donc décidé de la garder près de moi encore quelques minutes. Son odeur m'attirait irrésistiblement. Elle sent la pêche... Mmm et par inadvertance, elle apaisait mon âme, avec elle à mes côtés, je me sentais revivre. Mais qu'est-ce que je raconte, c'est impossible... Je me levais, la tenant fermement dans mes bras puis la déposa dans le lit. En un temps record, je sortis de la pièce.

- Tout va bien ? Me demanda mon bras droit

- Affirmatif, elle dort lui répondis je

- Je ne sais pas ce qui lui est arrivé, mais elle n'y est pas ressortie indem. Elle a sûrement été traumatisée et mal nourrie. Elle a quelque carence, mais le point positif, c'est que les ecchymoses devraient s'estomper d'ici quelques jours et que son taux d'oxygène dans le sang est bon. Nous informa le médecin.

- Je vous remercie d'avoir fait le déplacement dis Owen voyant que je ne réagissais pas.

Je le saluai puis alla m'engouffrer dans mon bureau. Owen et Aiden me suivirent de près et alors que je faisais mine de regarder des papiers qui étaient sur mon bureau.

- Mon bras droit se lança : je ne sais pas ce qui t'arrive, mais de toute évidence elle ne te laisse pas indifférent. Fait attention mon vieux, je crains qu'elle te déconcentre et mets en péril tes affaires !

- Je ne suis pas tout à fait d'accord avec toi, avoir une femme n'est que du bonus dans les affaires tant que tu arrives à faire la différence entre boulot et privé le contredit alors Aiden

Aiden avait trouvé son « âme-sœur » comme il nous le répétait souvent. Il s'était marié avec Maëna dans les mois qui suivait leur rencontre et c'est vrai que cela n'a jamais interféré avec nos affaires. Et pour tout vous dire tout le monde l'aimait bien, elle faisait partie intégrante de cette grande famille mafieuse et on donnerait tous sa vie pour la sauver. Il lui arrivait de venir nous voir avec des tonnes de plats contenant de nombreuses choses à manger. Cependant, moi, je ne peux pas être capable d'aimer pas après tout ce que j'ai fait pourtant, je ne pourrais pas me résoudre à la laisser seule, voir même à l'abandonner. Et ça m'effraie !

J'avais bâti des murs autour de mon cœur, car lorsque tu fais partie d'une des grandes mafias espagnoles, quand tu la diriges, tu ne peux pas laisser de place aux sentiments. Tu ne peux pas te permettre de faire rentrer une femme dans ta vie sous peine de la blessé voir même de te déconcentrer pouvant causer ta perte et toutes celles des hommes qui sont sous tes ordres.

Pourtant, j'avais beau vouloir la chasser de mon esprit, je n'y arrivais pas. J'avais beau vouloir rester loin d'elle, mes pas m'ont mené dans sa chambre. Mes yeux étaient attirés par cet être magnifique qui était endormi. Je la vis fronçais les sourcils et serrer de manière forte le drap. Je ne savais pas à quoi elle rêvait, mais cela semblait lui faire peur. Et alors qu'une larme coulait sur sa joue. J'enlevais mon t-shirt, puis glissai sous la couette. Comme si c'était un automatisme, elle venait coller son visage et son petit corps contre mon torse et je passai ma main au niveau de sa taille.

Ayla

Lorsque je me réveillai, il faisait déjà nuit noire. Je bougeai dans le lit pour trouver une lumière quand je butai contre un torse chaud. J'aurais dû avoir peur, mais l'odeur boisé qui s'échapper de l'homme endormi à mes côtés m'indiquer clairement qu'il s'agissait d'Alvarez. Son corps était illuminé par des rayons de lumière émanant de la lune. Il était torse nu ce qui me laissa le champ libre pour admirer ses muscles. Il avait des tatouages qui recouvraient l'entièreté de son torse. Chaque motif embellit sa peau mate. On dirait le corps d'un dieu grec... Mais enfin à quoi je pense... Je décidai de détourner mon regard de son corps avant d'entrer en ébullition. C'est une sensation assez nouvelle pour moi et ça me déstabiliser. À ses côtés, mon corps réagit immédiatement comme s'il savait qu'avec lui, je ne risquais pas de revivre ces mois de cauchemar et le plus étrange, c'est qu'il était le seul homme à pouvoir m'approcher sans que je n'aie peur.

- Ce que tu as vu ta plu ? Ai-je alors entendu derrière moi.

Oh non ne me dites qu'il m'a vu l'admirer... Je rougis instantanément et je remerciais l'univers qu'il fasse nuit à ce moment-là comme ça, il n'allait pas le remarquer.

- Euh... Oui... Enfin... Je ne sais pas répondis je en bégayant.

Purée quelle cruche je ne peux pas répondre correctement.

J'entendis un petit rire, décidément ça le faisait marrer de me mettre mal à l'aise !
Mon ventre se mit alors à gargouiller coupant mon ruminement intérieur. Le petit rire de l'homme derrière se transforma en un rire franc.

- On dirait que tu as faim ! Me lance-t-il entre deux rires.

- Euh oui. Un peu... Je lui répondis avec une toute petite voix gêné par le spectacle qu'à donner mon estomac.

- Seulement, un peu, tu es sûr. M'a-t-il dit en me narguant. Allez, viens, on va voir ce que je peux te trouver dans la cuisine.

Je le suivis donc dans le couloir, puis dans l'escalier, et dans le salon où on croisa deux hommes qu'Alvarez salua. Même s'il semblait les connaître, je ne pus m'empêcher de me rapprocher de lui et d'accrocher son sweat qu'il avait enfilé en sortant de la chambre.

- Eh eh ma belle, personne ne te fera de mal ici, tu ne m'entends personne... m'a-t-il dit en s'arrêtant et prenant ma main dans la sienne.

J'entendis ce qu'il me dit, mais depuis cette fameuse nuit, j'avais une grande peur des hommes en général enfin à part lui et j'ignorais encore pourquoi. Nous avons continué notre route dans le salon pour enfin ouvrir une porte sur une grande cuisine avec un îlot central.

- Bien, nous y voici, qu'est-ce que tu veux manger ? Comme tu le vois, le réapprovisionnement a été fait ! Commença par dire Alvarez.

Voyant que je ne répondais pas, il enchaîna en disant : j'ai envie d'un bon burger ça te tente ?

Je fis un léger signe de la tête pour valider sa demande. Il sortit alors tous les ingrédients nécessaires puis il les regarda ne savant pas trop par où commencer. Son air penaud me fit rire et alors que je le poussais sur le côté pour prendre le relais, il me lance :

- Non mais ça va, tu te moques de moi en plus

- Non... Pas du tout, où sont les poêles ? Je lui demandais, après avoir fini de rire.

- Le placard de droite M'demoiselle, me répondit-il en me le montrant du doigt.

Une fois tout sorti, je commençais par cuir les steaks puis je mis à griller les pains. Cela faisait longtemps que je n'avais pas cuisiné ça faisait du bien de sentir toute cette bonne nourriture. On ne me nourrissait pas toujours dans les mois qui précédaient celui-là parfois même, on ne me donnait pas à manger pendant des jours. Lorsque les steaks sont cuits, je les disposais sur le pain puis mis une tranche de formage, de salade, de tomate et une autre tranche de fromage. C'est prêt. Je levais les yeux pour tendre l'assiette à Alvarez et découvris qu'il ne m'avait pas quitté des yeux. Je rougis immédiatement... Foutu corps.

AlvarezOù les histoires vivent. Découvrez maintenant