Chapitre 19 : Frayeur atroce.

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Je me précipitais vers eux afin de leur montrer où le placer. Pendant qu'il l'allongeait, je les questionnais.

- Oh, mon Dieu, que s'est-il passé ?

- Il a couvert les soldats qui emmenaient les blessés, et à était touché par deux peut être trois balles, on n'en sait rien.

- Docteur ! Blessé par balle, j'en vois une dans l'abdomen et l'autre dans l'épaule gauche. Criais-je au-dessus des cris et paroles qu'émanait derrière moi.

À l'entente de ma demande, le docteur vient auprès de moi et ne perd pas de temps avant d'enlever les balles alors qu'Owen et l'autre homme l'aide à contenir l'hémorragie.

- Ma dame !! On a besoin vous ici ! Il faut recoudre ! Me crie Pedro alors que je serais fort la main d'Alvarez tentant de contenir mon angoisse.

- Très bien, j'arrive ! Dis-je en commençant à me retourner pour le retrouver, quand Elias serra ma main comme pour m'empêcher de m'éloigner de lui.

- Tu es d'entre de très bonnes mains Elias... On se retrouve très vite ! Et tu as intérêt à t'en sortir, tu m'entends... Lui chuchotais-je avant de rejoindre Pedro

Je me dirigeais vers Pedro qui était en compagnie d'un autre homme qui stoppait l'hémorragie avec un drap. Envers moi, son regard avait changé lui qui au début m'avait lancé un regard d'assassin, il me regardait maintenant avec une nouvelle lueur dans les yeux.

- Bien commençons. Peux-tu me passer le fil et l'aiguille s'il te plaît Pedro.

- Bien évidemment Ma dame. Tenez !

- Merci

J'entamais alors le processus. Le soldat que je soignais était blessé à la jambe. La plaie était profonde. Une fois recousu, le sang avait arrêté de couler. Il allait s'en sortir. Je m'apprêtais à retourner auprès d'Elias quand cet homme m'attrapa le bras.

- Merci... De m'avoir aidé. Peinait-il à dire.

- De rien, il va falloir que vous vous reposiez quelque temps, mais vous allez pouvoir continuer votre travail dans ce quartel. Lui répondis-je en mettant ma main sur la sienne.

Une fois qu'il eut fermé les yeux. Je me retournais pour aller voir l'homme qui hantait mes pensées. Le docteur n'était plus avec lui et les autres hommes non plus. J'avais, sans m'en rendre compte, accéléré le pas. Ses yeux étaient clos, mais je savais qu'il ne dormait pas, car ses poings étaient serrés.

- Elias... Dis-je en lui touchant la main.

Ses yeux se sont immédiatement ouverts pour venir se réfugier dans les miens. Il était en colère. Sûrement en colère de la tournure qu'a prise sa mission. Sans trop réfléchir, je le pris dans mes bras. Ses bras m'ont attrapé pour me placer sur lui. Une larme solitaire coula sur ma joue, j'étais heureuse qu'il n'y ait pas laissé la vie, heureuse qu'il ne se cachait pas devant l'ensemble des soldats qu'il avait sous ses ordres.

- J'ai eu si peur... Lui soufflais-je ai l'oreille.

Il ne répondait pas, mais je sentis son cœur parler pour lui, il battait à une allure folle. Je sais Elias, je suis là maintenant...

Tous les hommes avaient fini par recevoir les soins nécessaires. Je me sentais exténué, j'avais qu'une seule envie, c'est de retourner dans ma chambre. Comme si Pedro avait entendu mes pensées, il me demandait :

- Ma dame, je vous raccompagne dans votre chambre. Tout le monde a eu des soins.

- Je voudrais bien oui. Mais je serais plus rassuré si Alvarez pouvait venir avec moi.

- Je comprends, le docteur a conseillé de ne pas trop le bouger, mais j'imagine que si c'est qu'une fois ça ne peut pas être fatale. Si vous êtes d'accord patron.

Je retournais mon regard vers l'homme que je n'avais jamais quitté depuis tout à l'heure. J'étais surprise qu'il ne dorme pas.

- Faites donc. Dit-il d'une voix faible.

Il attrapa Alvarez et on porta tant bien que mal jusqu'à la chambre. Où il prit soin de l'allonger sur le lit.

- Merci Pedro. Va donc prendre du repos, tu l'as bien mérité.

- J'y vais de ce pas. Je vous remercie Ma dame.

Il ferma la porte derrière lui nous laissant seuls. On se regardait dans les yeux pendant quelques longues minutes. Avant que je ne m'allonge à ses côtés. Ma tête sur son torse là où aucune blessure ne régnait. Je le sentais se détendre, enfin... Puis sa respiration devenu lourde et sereine m'indiquant qu'il avait trouvé le sommeil. Je ne mis pas longtemps à le rejoindre. Toute l'action de cette journée m'avait achevé.

AlvarezOù les histoires vivent. Découvrez maintenant