Ayla :
La nuit que nous venons de passer était idyllique tout comme la maison qu'Elias m'avait présentée comme étant la mienne. Je venais d'ouvrir les yeux réveillés par la douce lumière du soleil. Lorsque je me retournais vers l'endroit où devait se trouver l'homme que j'aimais, il n'y avait personne. Je décidais donc de me lever puis attraper son sweat qui était encore sur le sol. Une fois enfilait, je sortis de la chambre puis descendis de l'étage. J'entendis des bruits de vaisselle dans la cuisine et lorsque je fus dans le séjour, je fus surprise de trouver une femme d'une 60 aine d'année en train de cuisiner.
Je restais là un instant interloqué par cette scène lorsque la femme s'exclama :
- Oh, vous êtes là ! Je suis Suzanne, je serais votre gouvernante. Tout ce que vous souhaitez vous pouvez me le demander.
Elle s'inclinait pour me dire bonjour avant d'enlever la poêle du feu. Dans un murmure que j'espérais audible, je lui demandais.
- Euh, où est Alvarez ?
- Il est parti à l'aube. Il a dit qu'un certain Pedro restait devant la porte pour vous protéger. Nous sommes sous vos ordres madame.
J'étais surprise et un mauvais pressentiment commençait à grandir en moi. Il était parti alors que je dormais. Puis la phrase qu'il avait dite avec une étonnante conviction à l'hôpital. Tout cela semblait m'indiquer une lourde réalité à laquelle je ne voulais pas croire. Je me dirigeais à la hâte vers la porte d'entrée afin de trouver Pedro. Il était bien là où cette bonne femme l'avait indiqué.
- Pedro ! Dis-je dans un murmure alors que j'aurais voulu crier.
Il se retourna surpris puis me demanda :
- Ma dame vous allez bien ? Y a-t-il quelque chose que je peux faire pour vous ?
Je secouais la tête d'abord de droite à gauche puis de haut en bas. J'étais perdu, affolé par les pensées qui me traversait.
- Ok, Ok, calmez-vous Ma Dame. Allons-nous asseoir à l'intérieur me dit -il en m'invitant à me tourner vers le séjour. Avant de prendre sa radio pour dire : Trash vient garder la porte principale !
En moins d'une minute, un autre homme armé venait se placer devant la porte avant de me saluer puis de se tourner vers le paysage. Pedro me guida jusqu'au canapé. Je l'entendis demander un verre d'eau à Suzanne.
- Tenez buvait un peu d'eau. Me dit-il en me tendant le verre
Je prenais une petite gorgée avant de le poser sur la table basse. Je tentais de calmer ma respiration avant de poser la question qui hantait mon esprit.
- Alvarez va revenir pas vrai ? Il ne m'a pas abandonné ?
Je pouvais paraître désespéré, mais je n'en avais rien à foutre, il me restait plus que lui. J'avais tout perdu même ma dignité. J'avais vécu tant d'horreur que je m'accrochais à Elias comme d'une bouée de sauvetage, car c'était ce qu'il était. Avec lui, je pouvais enfin respirer mes pensées n'étaient plus un fardeau, mon corps ne me semblait plus sale. Sans lui je ne représentais plus rien, ça ne servait à rien que je me batte.
Le regard de Pedro le trahissait, il savait quelque chose et je me doutais que ça n'allait pas être la réponse que j'attendais.
Il prit une grande inspiration puis répondit :
- Il vous a conduit ici pour votre sécurité. Il nous a dit que personne ne devait approcher la maison. Puis a engagé Suzanne pour prendre soin de vous. Il nous a dit que vous méritiez une meilleure vie que celle qui pouvait vous offrir...
Je n'entendais plus rien. Mon audition était parasitée par un bourdonnement constant dû au choc de son annonce. Je me levais puis marchais du mieux que je peux vers ma chambre. Je trébuchais plusieurs fois et entendais Pedro m'appeler, mais je continuais le chemin. Je voulais être seule, m'isoler loin du monde. Je ne voulais plus rien entendre. Mon corps m'avait dit stop en brouillant tous mes sens. Il avait assez souffert. Une fois dans la pièce, je la fermis à clé du moins je pense que je l'ai fait. Puis je me laissais tomber sur le lit, je regardais le plafond puis mes larmes se mirent à couler jusqu'à ce qu'il n'y en ait plus.
Il pensait avoir pris la bonne décision, mais il venait de me détruire. Je n'avais aucune idée de comment survivre à ça. Cela me semblait impossible. J'avais tant subi, je ne pensais pas pouvoir tomber plus bas, mais apparemment, c'était possible. J'avais l'impression d'être tombé sous terre d'avoir rejoint les enfers. Un autre type d'enfer, mais tout aussi douloureux.
Elias (Alvarez)
J'étais parti sans me retourner en donnant des ordres précis aux soldats chargés de la protection. Tel était mon plan, je lui avais offert une belle maison où elle pourrait avoir la vie qu'elle méritée loin de moi et de mon monde. Plus je m'éloignais de la maison, plus un vide grandissait dans mon corps. Mon cœur était resté avec elle dans cette maison. Nous avions passé la meilleure nuit de ma vie et je m'en voulais d'être partis loin d'elle en sachant pertinemment le mal que ça lui ferait. C'est un mal pour un bien...
J'avais roulé tellement vite que j'étais arrivé au QG en 4 heures au lieu de 6. J'étais descendu de ma voiture, puis je me suis dirigé vers mon bureau. Je n'avais pas la tête de rencontré des gens, mais le ciel était contre moi apparemment.
- Alvarez, ça va ? Me demanda mon bras droit et amis Owen.
- Qu'est-ce que ça peut te foutre, tu n'as pas du travail à faire ?! Criais-je.
- Wow ! Hé ! Je n'ai rien fait mec...
Je ne laissais pas terminer, car je rentrais dans mon bureau puis lui fermait la porte au nez. Après avoir sorti une bouteille de Whisky, je m'affalais sur mon siège pour boire tentant de combler cet énorme vide. Mes pensées tournaient vers une seule et même personne. Cette même personne que j'avais abandonné dans une villa au bord de mer dont personne ne connaissait l'existence à part quelques rares soldats.
Vous êtes sûrement en train de me haïr, mais je n'en ai strictement rien à foutre. Je ne veux que la tenir éloigner du danger que représente le monde dans lequel je baigne depuis tout jeune. Dominico avait réussi à me l'enlever ce qui montre qu'elle n'était pas en sécurité au sein du QG près de moi malgré la multitude de soldats présent sur les lieux. Là-bas, au moins, elle allait pouvoir tourner la page prendre le temps de se reconstruire et être heureuse. Et surtout rester en vie.
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Alvarez
Lãng mạnAlvarez, Parrain d'une des plus grandes mafias espagnole « Las serpientes » s'apprête à rencontrer celle qui peut être sa faiblesse mais aussi sa plus grande force dans son monde. Venu de nulle part, Ayla, va devenir sa lumière alors qu'elle-même se...