Chapitre 7 : Marqué à vie

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Ayla

On a fini par s'asseoir l'un en face de l'autre pour manger que je nous avais préparés. Et au bout de longues minutes de silence. Il a rompu ce moment qui devenait gênant.

- Pourquoi tu m'as sauvé ce soir-là. A-t-il demandé de but en blanc.

Il a le don de mettre les pieds dans le plat... Pensais-je

- Euh.... Je.... Ne voulais pas que quelqu'un d'autre meurt.... Par ma faute, peinais je à répondre.

Je n'osais pas le regarder dans les yeux. J'avais honte de moi, je me sentais responsable de tant de choses que ça me rongeait intérieurement. Je n'avais plus faim. Je me risquais à lever les yeux pour voir sa réaction. Mais il était en train de me fixer avec un visage neutre puis je voyais passé, dans ses yeux ce qui ressemblait à de la tristesse puis à de la colère. Je ne pus m'empêcher d'angoisser. Peut-être me trouvait -il idiote... Je rougissais de honte à mesure que mes pensées affluaient dans ma tête. Je baissais la tête ne pouvant supporter plus longtemps son regard sur moi.

C'est alors que je remarquais une chose qui me projeta immédiatement à ce fameux soir, à ma séquestration... Chez... Chez... Dominico... Non... Ma respiration s'accélère. Je portais toujours les vêtements qu'il m'avait choisis... Ce t-shirt blanc en dentelle qu'il avait trouvé sexy, ce pantalon avec lequel il n'avait pas pu résister à me toucher. Je sombrais de plus en plus dans l'angoisse, je tirais sur ce t-shirt essayant de le détruire. Je me sentais dégueulasse... Je l'entendis m'appeler au loin, mais je ne pus répondre, je ne le voyais plus... L'air peiné à rentrer dans mes poumons me privant alors d'oxygène. D'un seul coup, je sentis deux larges mains me toucher le visage. Cela aurait dû me ramener dans le présent me, je n'y arrivais pas...il était toujours là sur moi...il me touchait...

Alvarez

Alors que je pris une bouchée de ce délicieux repas qu'elle avait fait pour moi, je ne pus m'empêcher de lui poser la question qui me hantait depuis le soir où elle avait dompté le danger pour venir me sauver. Sa réponse m'avait d'abord surpris puis j'étais triste pour elle, elle avait dû vivre tellement de choses horribles. Ce qui me mit inévitablement en colère. Je ne pouvais pas supporter qu'on l'ait fait souffrir, qu'on l'ait détruite de cette manière.

Et alors qu'elle baissa la tête, elle s'immobilisa d'un seul coup en remarquant les vêtements qu'elle portait. Quel con, je n'avais pas pensé aux vêtements. Sa respiration s'accéléra. Une larme coula sur sa joue ce qui me fit réagir tout de suite. Je m'étais approché d'elle. J'avais mis mes mains sur ses joues, mais elle ne répondait pas. On aurait dit qu'elle ne me voyait même pas. Encore la dernière fois mon contact avait suffi pour l'apaiser, mais là ça ne marche pas. Putain de merde...je ne savais quoi faire pour l'aider et la voir dans cet état me brisais. Sans trop réfléchir, je la pris dans mes bras puis la portais direction la chambre où elle logeait. Une fois dans celle-ci. Je me dirigeais vers la salle de bain puis allumai l'eau. Alors que la baignoire se remplissait, je pris soin de la poser sur le lit, mais elle ne me lâchait pas, sa main, accrochée à mon sweat, se resserrait.

- Ma belle...il faut que tu me lâches...pour que j'aille te chercher de quoi te changer...je te promets, je reviens...lui dis-je avec une voix si douce que je me demandais même si c'était moi qui avais parlé.

Elle retira de manière hésitante sa main. Puis, je me dirigeais vers la commode de la chambre pour prendre un de mes t-shirts et un de mes joggings. Vous allez sûrement, vous demandez comment ça ce fait que mes affaires se trouvaient ici. Eh bien, il se trouve qu'elle loge dans ma chambre. On avait plein d'autres chambres libres, mais je ne la voyais pas ailleurs qu'ici. Et puis merde, je fais ce que je veux... Une fois les affaires dans la main, j'enlevais mon sweat et je me dirigeais vers Ayla qui sombrait de plus en plus dans la panique. Je la pris dans mes bras puis j'entrai dans la baignoire avec elle. L'eau était tiède et cela semblait faire son effet, car je sentis ses muscles se détendre légèrement.

AlvarezOù les histoires vivent. Découvrez maintenant