Chapitre 2 : Confrontation

16 3 0
                                    

Le lendemain matin, la porte de la pièce claqua fort, ce qui réveilla les deux nouvelles amies, qui en réalité n'avaient pas vraiment dormi. Elles n'avaient pas lâcher leurs mains de la nuit. Assises contre les barreaux, elles avaient eu du mal à fermer l'œil.

Un homme de petite taille vêtu d'un costume bleu nuit de couturier, suivit par trois hommes en noir, venait de faire une entrée remarquée dans la pièce. Des cheveux noirs se dressaient comme les pics d'un hérisson sur la tête de premier homme en habits bleus, il devait avoir une trentaine d'année. En le voyant, Emilie se mit, de tous ses membres, à trembler et murmura à Thaïs que cet homme était le tueur de ses parents. Les petites filles se serrèrent d'avantage les mains, la peur se lisant sur leur visage. L'air méprisant de supériorité de cet homme, indiquait qu'il devait être le chef.

Il s'approcha de la cage des fillettes, suivit des hommes en costume noir, dont certains portaient également des lunettes noires. Thaïs reconnu l'homme au talkie-walkie de la veille.

- A côté de lui, c'est l'homme qui a tué mon papa, chuchota cette dernière.

La petite aux yeux verts montrait à Emilie un grand et beau jeune homme brun, un poil plus jeune que son chef et plus grand que ce dernier, il était le seul à ne pas porter de lunettes noires. Ses traits de visage étaient plus doux. Mais son regard sombre, ses joues légèrement creusées et son menton carré le rendaient froid.

Le patron montrait un large sourire en avançant vers la cellule des jeunes filles. Arrivé devant celles-ci, il se mit à rire d'un rire tonitruant. Ses yeux creusés fixaient les fillettes. Il inspirait la peur. Et il le savait.

Son rire strident résonnait dans toute la pièce. Les filles se rapprochèrent d'avantage l'une de l'autre au point de se serrer complètement. Puis, la petite blonde, sans lâcher son étreinte, eut le courage de s'opposer à l'assassin moqueur :

- J'ai pas peur de vous et vous paierez la mort des parents de mon amie !

L'homme se mit à rire pour la seconde fois. Il se baissa au niveau du visage de la fillette. Il ria plus fort encore. Une gamine qui voulait le tuer, lui. Impossible. Qui peut le tuer ? Il savait qu'elle ne pouvait rien contre lui. Sa musculature effaçait celle de la petite fille et de ses doigts, il pouvait facilement l'écraser.

Le regard glaçant de cet homme fit s'échapper de l'œil droit de la jeune fille, une larme, mais cette dernière refusait de pleurer... pas devant ce tueur ! Elle essuya d'un revers de manche son visage, lâcha les bras de sa voisine et se mit debout devant cette ordure qui la prenait de haut. La tête et le corps droits, à la façon d'une danseuse.

- Jamais vous me toucherez, vous avez pas le droit ! quand je sortirai d'ici, j'appellerai la police et vous vous retrouverez en prison !

En silence, il fixait cette fillette bien impolie.

- Bien, chef que faisons-nous à présent ?

L'homme à la droite de ce dernier attendait de connaitre les futurs ordres.

- Laissez-les là pour l'instant. Préparez les outils pour l'analyse de leur sang. On s'occupera d'elles demain.

Les yeux du patron avaient gardé cette lueur froide et angoissante alors qu'il donnait ses ordres. Rien que par un simple regard, il réussissait à paralyser la fillette de douze ans qui s'était tout de suite raccrochée à son amie.

Puis, il sorti de la salle toujours suivit de ces trois accompagnateurs vêtus de noir. 

Les InséparablesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant