Chapitre 18 : Excitation

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Toujours habillés de noir, les vigiles surveillaient l'entrée, mais les jeunes filles ne prêtaient pas attention à eux, ce jour-là. La peur semblait avoir quitté l'esprit des amies. Ainsi, elles entrèrent sereinement dans le bâtiment. Ensuite, elles cherchèrent du regard un magasin de vêtements. C'est alors que des gouttes de sueurs se mirent à couler le long du front des fillettes. En face d'elles se situait le magasin où elles avaient volé les habits qu'elles portaient.

Une vendeuse les remarqua. Elle les dévisageait.

Thaïs se dirigea alors vers cette jeune femme.

- Non... attends... dit Emilie essayant de retenir son amie par le bras.

Thaïs se retourna vers son amie et lui arracha l'enveloppe des mains.

- Vous portez des habits volés mesdemoiselles, répliqua la vendeuse en voyant la fillette s'approcher d'elle.

- Nous sommes désolées, madame...

Thaïs sorti quelques billets de l'enveloppe qu'elle tendit à la jeune vendeuse.

- Nous ne sommes pas des voleuses, mais à l'époque nous n'avions pas d'argent, ni de vêtements... désolées...

- Oui, désolée madame... s'excusa Emilie à son tour.

La vendeuse hésita avant de saisir les billets qu'elle compta aussitôt et qu'elle vérifia à la lumière.

- Je vois que vos intentions ne sont pas si mauvaises... donc, bon vous êtes pardonnez, toutefois je vous surveillerai, dit la vendeuse.

Les jeunes filles la remercièrent, puis Thaïs demanda timidement :

- Pouvons-nous entrer dans votre magasin ? Nous avons besoin de d'autres vêtements.

La vendeuse hésita. Scruta les fillettes de la tête aux pieds, leur corps maigre, leurs cheveux mal peignés et leurs vêtements bien abîmés, et fixa l'enveloppe remplie d'argent, puis hocha la tête en signe d'approbation.

Toute la journée, les deux amies restèrent au centre commercial. Elles mangèrent dans un fast food le midi, et revinrent le soir avec une multitude de sacs, plusieurs dans chaque main.

Arrivées dans leur cabane, elles étalèrent toute leur nouvelle garde-robe sur le lit, ainsi que les fournitures scolaires sur la table. Sans oublier, qu'elles devaient également ranger la nourriture achetée dans la journée. La nourriture avait été transportée dans les deux nouveaux sacs de cours des jeunes filles. Chacune avait un sac à dos, celui de Thaïs était de couleur noir, et celui de la brunette était blanc avec des imprimés fleuris.

A la suite d'une aussi grosse journée, les fillettes se couchèrent peu après avoir dîner.

Ce soir-là, elles ne songeaient qu'à la rentrée scolaire. Comment les filles allaient-elles s'habiller, se coiffer ? Qui allaient-elles rencontrer ? Comment cette journée allait-elle se dérouler ? Autant de questions impatientes. Les deux amies étaient si heureuses de faire cette rentrée scolaire, à laquelle aucune d'elle n'avait pensé faire, qu'elles ne pensaient plus aux soucis de leur vie devenue si sombre. En réalité, la lettre mystérieuse avait en un éclair illuminée la vie des fillettes de 12 ans.

Toutes deux en oubliaient même la fameuse identité de leur donateur inconnu, car, après tout ce n'était pas si important de savoir qui il était, ce qui importait était de savoir qu'il les aidait.

Deux semaines à attendre et les fillettes rentreraient au collège. Rien ne pouvait les rendre plus heureuses, leurs cauchemars devinrent moins nombreux, par-ci par-là, elles réussissaient à faire de beaux rêves. Elles avaient si hâte d'être à ce premier jour et enfin celui-ci arriva. 

Les InséparablesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant