Chapitre 53 : Fin d'année

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Emilie ouvrit grand ses yeux. Avide d'en savoir plus, elle fit un signe de tête à son amie pour lui dire de continuer. Thaïs raconta tout ce qu'elle savait.

— Depuis le début, ce Jack nous a aidé tout ça pour prendre le pouvoir ?! répliqua Emilie stupéfaite de ce qu'elle entendait.

Thaïs hocha la tête, puis reprit :

— On devrait être contentes, même s'il avait quelque chose derrière la tête, il nous a sauvé, on est toujours en vie grâce à lui.

Emilie réfléchit un instant avant de tomber d'accord. En effet, elles ne seraient plus là pour en parler sans ce fameux Jack. Mais, pourquoi les avoir gardées en vie jusqu'à aujourd'hui ? Son coup réalisé, il aurait très bien pu les tuer... Voilà encore une question à élucider. Et pour connaître la réponse, il fallait en discuter avec Jack, car même ses mafieux l'ignoraient.

— Peut-être... qu'il veut que nous devenions... mafieuses... réfléchissait Emilie.

— Quoi ?

— A ton avis, pourquoi nous avoir appris à nous battre ?

Ce fut au tour de Thaïs de réfléchir, mais elle n'eut pas le temps de répliquer quoi que ce soit, un groupe d'élève arrivait dans leur direction. Elles stoppèrent là leur discussion et reprirent la course d'orientation.

Ce fut sur le chemin de retour chez elles, qu'elles reprirent.

— T'as raison, c'est bizarre qu'il nous ait inscrite en boxe...

— Oui... mais après il avait écrit dans la première lettre qu'on pouvait lui demander ce qu'on voulait... on n'aurait pas forcément demandé de s'entraîner à la boxe sans ce garçon de quatrième... dit Emilie, toujours la tête en pleine réflexion.

— C'est vrai, mais peut-être qu'il avait en tête de nous y inscrire de toute façon ?

— Je ne sais pas...

— Et puis, si ça se trouve, s'il nous avait obligées à faire de la boxe, on aurait sûrement deviné qui il était et donc il a demandé à ce collégien de nous faire la misère pour qu'on lui demande nous-même !

— Je ne pense pas, tu vas peut-être trop loin, et puis quoi qu'il en soit ça pouvait être n'importe qui, quelqu'un qui nous avait vu dans la forêt, un jour, il nous a vu et a pris pitié, répondit Emilie.

— J'aurais pensé aux mafieux si ce Jack nous avait inscrites d'office en boxe, sans qu'on lui demande.

Emilie regarda son amie d'un air perplexe.

— Eh bien oui, ces gars se battent tout le temps et comme ils ne nous ont jamais enlevé une deuxième fois, ça veut dire qu'ils voulaient faire de nous des mafieuses, et quoi de mieux que la boxe pour mettre un pied dans leurs affaires, expliqua Thaïs.

— Oui, mais excuse-moi, ta théorie paraît un peu farfelue.

La conversation continua ainsi jusqu'à la cabane. Rentrées, elles durent stopper la conversation pour se concentrer sur tout autre chose. Les devoirs.

Le mercredi arriva, la matinée de cours se passa en silence pour les jeunes filles, sans dormir ni bavarder. Pendant leur heure de retenue, elles profitèrent pour faire leurs devoirs. Une heure leur fut suffisante pour les terminer. Ainsi, elles furent très heureuses d'avoir eu cette retenue finalement, car à présent, elles avaient le champ libre jusqu'à l'entraînement de boxe à dix-huit heures.

Elles partirent donc faire les boutiques. Elles n'achetèrent rien, elles prenaient simplement plaisir à regarder les nouveautés et à se promener sans pression. Puis Thaïs dû rejoindre la salle d'entraînement, tandis qu'Emilie rentrait à la maison.

Les après-midis de détente les aidaient grandement à ne pas réfléchir à quoi que ce soit, comme Jack, leurs parents et le brevet.

Ces après-midis devinrent toutefois plus rares à l'avance des semaines et au brevet qui devait avoir lieu dix jours plus tard.Les derniers jours avant l'examen furent éprouvants pour Thaïs qui n'avait pas beaucoup travaillé de l'année, mais elle ne lâchait rien, elle voulait son diplôme. Et heureusement, Emilie pouvait l'aider à réviser.

Le jour du brevet s'annonça par la sonnerie de réveil habituel. Elles se levèrent sans tarder, prirent leur petit déjeuner sans omettre de prendre un petit quelque chose pour grignoter pendant l'examen. Deux barres de céréales au chocolat pour chacune et une bouteille d'eau. Emilie stressait énormément devant les grilles du collège encore fermées. Cette fois, au contraire de leur habitude, elles étaient arrivées bien en avance.

Portes ouvertes et enfin à l'intérieur de l'enceinte, Emilie put déstresser un minimum... un stress qui reprit lorsqu'elle s'installa dans la salle, à la table où une étiquette portait son nom. Thaïs s'installa juste derrière son amie. Thaïs ne stressait pas, elle n'avait pas de raison de l'être et considérait le championnat de France comme beaucoup plus éprouvant.

Dès que les élèves furent tous installés, le surveillant se leva pour distribuer les sujets.

Le brevet commençait avec les mathématiques. Emilie éprouva quelques difficultés mais s'en sortit relativement bien. Thaïs eut plus de mal que son amie, surtout côté géométrie dont elle avait le plus de difficultés. Le français se passa bien dans l'ensemble pour chacune. Elles trouvèrent le sujet et la dictée plutôt faciles.Puis, l'histoire-géographie suivit le lendemain. Thaïs ne se souvenait plus de tout le cours, Emilie, quant à elle, réussit à se souvenir d'une bonne partie si ce n'était tout.

Il fallut attendre plusieurs jours pour avoir les résultats. Une attente considérablement longue. Et ce jour-ci arriva enfin. Tous les élèves se précipitaient jusqu'aux grilles du collège. Les yeux rivés sur la feuille affichant les résultats, Emilie et Thaïs cherchaient leur nom au milieu de la foule. Emilie le trouva avant son amie, puis sauta de joie. Elle fut aussitôt suivie de Thaïs. Emilie avait eu une mention bien, tandis que son amie avait réussi à obtenir un 10,3 de moyenne. La pression pouvait enfin descendre.

Elles rentrèrent immédiatement chez elles dans l'esprit de fêter leur examen en poche. Mais de retour dans la forêt, elles tombèrent sur Jack.

Les jeunes filles s'arrêtèrent net dans leurs pas, le fixant du regard. Elles n'eurent rien à dire, seulement Jack ouvrit la bouche :

— Je crois qu'il est temps que je vous raconte l'histoire. Vous êtes assez grandes à présent. Et vous arrêterez de me regarder de travers comme vous le faîtes en ce moment, et surtout de poser des questions à tout le monde.

Il esquissa un sourire et les pria de le suivre jusqu'au manoir. Emilie et Thaïs hésitèrent longuement à le suivre. 

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J'espère que l'histoire vous plait ! RDV dimanche 16 juillet pour la fin ! Eh oui j'arrive aux deux derniers chapitres ! 

Les InséparablesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant