De retour au cœur des arbres, les jeunes amies s'agenouillèrent au bord du lac où elles se rafraichirent le visage. Ensuite, elles enlevèrent leurs vieux habits qu'elles plongèrent dans l'eau afin de les laver.
Alors qu'elles frottaient énergiquement les vêtements pour enlever au maximum toute la crasse qui s'y était incrustée ces derniers jours, le tableau forestier s'assombrissait petit à petit, la lune prenant la place du soleil.
Les vêtements fin propres, les fillettes se relevèrent. La fatigue les surprenait tout comme la lumière qui s'éteignait au fur et à mesure. Elles quittèrent le lac afin de trouver un abri pour la nuit.
La marche se fit jusqu'à épuisement total sans déceler aucune grotte où se reposer...
Quelques minutes passèrent encore, sans trouver d'abri, jusqu'à ce que Thaïs se stoppe net. A son tour, Emilie s'arrêta. Elle regardait dans la même direction, mais ne percevait rien, à part un grand chêne.
- Quoi ?
- Une cabane ! cria Thaïs.
Emilie plissa les yeux pour apercevoir, en effet, une petite maison en bois, au loin. Epuisées, elles trouvèrent tout de même l'énergie pour courir en direction de cette mystérieuse cabane. Plus près, elles comprirent que celle-ci était abandonnée. Un bout de toit manquait, le bois avait vieilli par le temps et la seule petite fenêtre était brisée. Emilie actionna la poignée de la porte difficilement.
A l'intérieur de la petite maison des araignées avaient élues domiciles. Mais, il n'était pas facile de les voir, car il faisait trop sombre, ainsi afin d'y voir plus clair, Emilie tâta le mur pour trouver un interrupteur, sans parvenir à mettre la main dessus. Emilie s'avança davantage et trouva sur un meuble, une boîte d'allumettes qu'elle ouvrit. Elle prit une allumette et la frotta contre la boîte. L'allumette s'alluma et pu éclairer la cabane, à peine la lumière fut-elle allumée que des chauves-souris s'excitèrent et s'envolèrent dans la nuit noire.
- Sympa cette envolée de chauves-souris, on se croirait dans le manoir de Dracula.
Grâce à la lumière, elles purent admirer des têtes d'animaux, un cerf, un ours et un écureuil et pleins d'autres animaux empaillés décoraient la cabane, ainsi qu'un fusil de chasse accroché au mur, au-dessus d'une cheminée. Tout pour horrifier les deux fillettes. Leurs membres tremblotèrent à la vue de toute cette décoration glauque, jusqu'à ce qu'elles remarquent au fond de la cabane ce dont elles rêvaient depuis leur enlèvement.
- ... Oh il y a un lit !
Les deux amies s'approchèrent du lit. Enfin, elles pouvaient s'allonger sur un matelas, se reposer à l'abri et dormir au chaud, un drap les recouvrant...
- Euh... je ne dors pas là-dedans ! répliquèrent les fillettes en chœur.
Ce n'était apparemment pas le matelas rêvé, il était tout troué, les draps déchirés, sans compter la saleté entre poussière et toiles d'araignées qui s'y étaient déposées. Entre les têtes d'animaux, le fusil, le matelas et les toiles d'araignée, elles préférèrent sortirent de la cabane abandonnée, trop sale et terrifiante pour y dormir.
- Bon bah... on va se reposer au clair de lune comme les derniers jours...
Tout comme Thaïs, la brunette s'allongea dans l'herbe fraîche à quelques pas de la cabane. Malgré cette écrasante journée, les jeunes filles ne s'endormirent pas aussitôt allongées. Des larmes coulèrent abondement sur leurs joues, dû sans doute, à la fatigue et à tous ces évènements baignés de sang.
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Les Inséparables
Ficção AdolescenteElles ne se connaissaient pas, et pourtant vont devenir les meilleures amies du monde à travers les barreaux d'une prison. Thaïs et Emilie ont 11 ans et viennent de se faire enlever par une organisation mafieuse après avoir assistées au meurtre de l...