𝟓 - 𝐔𝐍𝐀 𝐄𝐋𝐄𝐂𝐂𝐈Ó𝐍 𝐔𝐍𝐀 𝐕𝐈𝐃𝐀

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IRÈNE




Au milieu de cette foule, je souhaite disparaître. Je me sens accablée au beau milieu de ces personnes. La ville animée de ses lumières aveuglantes, rayonnante décochant la joie au visage de tous était fourmillé de peines.

Cette ville s'est consumée, d'un mensonge joyeux. Il m'est impossible de leur demander leurs aides, dans cette ville, par crainte, personne ne vient en aide de personnes.

Ils me regardent, ils me jugent, c'est la voix dans ma tête qui me le dit. Pourtant, lorsque mes paupières clignent, je ne vois personne me fixer.

Des voix dans ma tête, la respiration affolée, je perdais la tête ? L'anxiété m'a tel taper en plein cerveau ?

À ce rythme-là, j'allai perdre la tête. Je suis la fille la plus recherchée de la ville, même pas par la police, mais par une organisation criminelle.

Et si je me rendais ? En finissait avec tout ça. Fuir continuellement n'était pas stratège, un moment ou l'autre, j'allais me faire attraper.

Me rendre ? Drôle à attendre !

Se rendre n'a jamais été un choix, ni personne, ni aucune force m'y obligerait. Je continuerais à me battre jusqu'à perdre par morceaux mon âme dans les chemins incandescents de cette ville avachie.

C'est ce que j'ai toujours appris, ce que mon père m'a appris, qu'Allan m'a appris et que ma propre volonté m'a appris.

Vis à ton rythme, tout en restant fidèle à toi-même, Irène.

Je resterais fidèle à moi-même : je n'abandonnerais jamais. J'étais partagé entre l'idée d'avancer et le désespoir.

La station de taxi était encore plus proche, je courus sans perdre de temps.

En ce moment même, seul ma mère me revient. Son visage, sa voix, son caractère m'était dorénavant inconnu. J'en avais plus aucun souvenir.

Pourquoi pensais-je à ma mère ? Aucun souvenir de nous deux résidaient en mon esprit, même son visage, pourtant, une impression forte me dissuade que ma mère m'aimait.

Mais elle avait voulut prendre ces deux autres enfants avec sa fuite que moi.

M'avait-elle aimé ? Pense-t-elle à moi de là où elle est ?

Je la déteste du plus profond de moi.

Arrivant devant la station, je repérais les taxis vides et fis signe à un chauffeur qui crachait aussitôt sa cigarette et se placer avec enjouement tel un enfant sautillant allant à un parc d'attraction lucide.

Le regard appuyé du chauffeur par le rétro me contre-indiquait l'idée de prolonger le trajet.

- Où voulez, vous allez ?

- Devant l'église Will.

J'ignorais le nom de l'endroit où travailler Allan, je savais juste qu'il était proche de l'église que j'y allais.

Nous débutâmes la route, mon côté méfiante ressortis tout au long du trajet. Les yeux fatigués, je rêvais de dormir, mais avec le stresse démangeant à l'intérieur de moi c'était impossible. Le chemin est long. De longues minutes passèrent.

L'appel vibrant du chauffeur coupa le silence dominant. La route était si vide.

- Allô ? Oui, dans moins de cinq minutes, répond t-il ce dernier me regardant du rétro avec obstination.

FernandezOù les histoires vivent. Découvrez maintenant