𝟏𝟐 - 𝐏𝐈𝐕𝐎𝐈𝐍𝐄 𝐑𝐄𝐃 𝐂𝐇𝐀𝐑𝐌

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IRÈNE



La dépersonnalisation ? La déréalisation ? Laquelle, était-ce ? Le sons bourdonnement étourdissant se brisa, des gouttes tombant sur mes talons.

Ce soir-là. Ce soir. Mon champ de vison s'est empli de rouge.

Le rouge s'élargissant sur le carrelage. Spectateur de sa propre vie et de ne pas avoir l'air de contrôler ce qu'on fait.

La suite m'était impossible à souvenir, tout était flou. Flou de même que mes rêves, de même que les couleurs éteintes.

Mon monde synchronisé avec celui d'Alejandro. Ses yeux de tempête me touchent le visage avec violence.

À travers de lourdes respirations, je ne réalise toujours pas ce que j'ai fait.

Tu veux juste faire semblant, tu le sais très bien...

- C'est juste l'entraînement, s'enjoue-t-il. Ramenez-le au sous-sol.

Tout cela pour la survie. Ce mariage et ce crime que je venais de faire. Je me rendis compte, que cette vie avec Alejandro, allait faire de moi la même version que lui.




20 heures plus tôt.




IRÈNE

Son parfum prédominant culminant l'ascenseur spacieux, me donna le haut-le-cœur. Sa pupille foncée se dilate.

Ses yeux étaient autant rouges qu'une marée de sang, j'étais susceptible de pressentir l'alcool dans ses yeux et de son haleine heurtée.

- Qu'est-ce que tu fous ici, Elay ?

- Tu fais quoi, commence-t-il par m'attrapa par le bras, juste après notre dispute, je trouve ma maison dans un bordel pas possible et un homme dépose une invitation !

Mon pouls s'accéléra perdant son rythme. Je n'avais jamais détesté autant Elay. Viol. Il avait fait subir ça à une petite fille. Rien que cette succession d'images tarauder mon esprit lassé.

- Tu me trompais avec lui ? C'est pour que tu ne voulais pas coucher avec moi !

Il empoigna mon corps, me serrant coupant presque mon air. Son corps se rapprocha du mien, ses lèvres effleurent les miennes. Tandis que son visage se brisa ce quelques centimètre nous séparant, fonçant ma tête contre le sien. Il saisit son visage entre ses mains. Entre ses doigts, son regard meurtris me menacer.

- Depuis quand, HEIN ! DEPUIS QUAND !

Il essaya encore une fois de m'attraper, mais le fameux cours de boxe de Monsieur Ward avait fait de mes mains de l'acier. Je lui fourre mon poing sur le nez qui perdit pas une seconde de plus pour s'embellir de sang. J'avais senti ses cartilages éclatés.

- Tout était faux. Désolé, pour toi, si tu as cru à ce jeu ridicule, mais moi, je n'ai fait que de m'amuser, me moquais-je en appuyant sur le bouton d'ouverture de l'ascenseur.

Partager le même air dans cet ascenseur avec lui était autant insupportable d'être au coter d'Alejandro.

Je préfère les escaliers.

Mes pas rapides se perdirent dans les marches. Mes cheveux collèrent à ma transpiration algide coulant le long de mon visage.

FernandezOù les histoires vivent. Découvrez maintenant