𝟏𝟑 - 𝐌𝐎𝐑𝐏𝐈𝐎𝐍

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IRÈNE



Le fléau du ciel suffoquait comme une lame battue. Étant abattue comme une nymphe poursuivie par un satyre, sédentaire au sol, Pablo me fit un pansement sur la cuisse. L'horreur. Ébranlée, je m'acquittais de la charge.

- Señora, laisse moi faire.

Mon cœur s'emplit d'un sentiment de désarroi. Mes mains tremblèrent de tous ses membres comme pris d'une fièvre. Pablo essuya le sang coulant de mon nez.

- Je suis comme avant, se brisa ma voix.

Mes mots étaient destinés à mon prétendu infirmier.

Cette nuit, j'ai regardé le ciel. Je l'ai regardé longtemps. Et il n'avait pas d'étoiles. Il était vide. Je suis comme le ciel de ce soir. Je me déteste d'avoir été stupide pour être tombée dans cette famille.

Je ne veux pas avoir de faiblesses, de failles, pas de critiques, pas du regard des gens. Pas de larmes, pas de pleurs. Pas de douleur. Ne pas avoir la gorge qui se serre.

Les larmes aux yeux.

Un soulagement s'écroula de ma conscience, les bras tatoués de Pablo me relava m'accompagnant à l'intérieur, puis à la chambre de son dictateur. Alejandro nous suivit à pas lent, je sentis la frustration parcourir mon corps.

- Sors, lui ordonne t'il ce dernier.

Délicatement, me trouvant affermi sur le fauteuil à quelques centimètres de la fenêtre, Pablo quitta la chambre après m'avoir placé. Mon supposé mari franchit l'angle menant à son dressing. Ma probité en avait pris un coup irrémédiable.

La jambe offensée, flânant auprès de la salle de bain. Je manœuvrai le robinet du lavabo. Le robinet coulant fit couler le sang de mes mains, mais pas de mon vison.

J'avais déjà blesser des personnes, volontairement. J'avais déjà envie eu de tuer, mais je pensais avoir guéris, mais je craignais fortement que cela me rapporte à ma véritable essence.

- Je suis pas comme avant, il m'a attaqué, murmurais-je. J'e suis pas comme avant, il m'a attaqué. J'e suis pas comme avant, il m'a attaqué...

- Qu'est-ce que tu as fais avant ? chuchota une voix derrière mes oreilles avec une pointe d'amusement.

Reprenant une grande aspiration, je ferme le robinet. Il détenais entre sa main une robe violette avec seulement une partie des bras couverts.

Il sortit de la salle de bain, et je lui suivis des yeux et des pieds, il déposa la robe sur son lit.

- C'est qui ? le questionnais-je agacer ne supportant plus tout ça. Pourquoi cette personne s'en ai prit à moi ?!

Il fit un pas.
Deux.
Trois.
Quatre.

Face à moi, les doigts s'approchant de mon visage.

Son toucher était si délicat qu'il en devenait presque douloureux, comme s'il avait le pouvoir de réveiller chaque fibre de mon être.

J'écarte mon visage à chaque contact du sien. Je suis submergée par une vague de sensations qui me laisse sans voix, mes inspirations deviennent courtes et saccadées, comme si j'étais en train de suffoquer.

- Ne fais pas ça avec moi, me serre-t-il d'un coup le visage, ne me répond pas avec un ton pareil.

- À quoi tu t'attendais ?

Ma voix était tremblante, mon cœur suffoquer ébahi. L'enfer, j'étais au sein du diable. Je m'en persuadais avec ferveur d'autre chose jusqu'à maintenant, mais ce n'était pas qu'une simple famille.

FernandezOù les histoires vivent. Découvrez maintenant