𝟑𝟒 - 𝐅𝐑𝐎𝐍𝐓𝐈È𝐑𝐄

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IRÈNE




Nous étions bloqués, depuis plusieurs heures. Le drapeau de mon pays flânait dans les airs du matin, tandis que Mei négociait avec les agents de la douane.

Nous étions à quelques mètres de San Diego.

Je lançais un regard derrière mon dos, ou plus une dizaine de kilomètres de queue de véhicules faisait acte de présence, les collines vertes autour était aussi hautes que ma peur et mon désespoir.

- On doit aller d'urgence à San Diego ! cria finalement Mei sur l'agent américain.

Mes mains tremblaient, si vigoureusement qu'elles étaient assimilables à un séisme destructeur.

J'inspire profondément le visage au ciel éclairant, et me mordille les lèvres afin de ne pas craquer et de m'effondrer en ce lieu.

Aren ne répondait pas à mes appels, à aucun.

Je commençais à penser qu'il s'est finalement fait prendre par les autres.

- Ce sont les instructions, veuillez patientez.

Les paroles de l'agent résonnèrent dans mes tympans avec une intensité qui me fit trembler.

Mon conduit auditif semblait amplifier chaque mot, rendant l'atmosphère autour de moi encore plus oppressante.

Mes lèvres se mirent à trembler sous l'effet de l'anxiété qui montait en moi.

Je savais que si nous ne parvenions pas à franchir la frontière et qu'Alejandro nous attrapait, notre sort serait scellé.

Non seulement, nous risquons la mort, mais avant cela, nous serions soumis aux pires tortures imaginables.

La peur de ce qui nous attendait m'envahissait totalement, rendant chaque seconde d'attente insupportable.

Afin de prendre le contrôle sur la situation des plus désastreuse, je m'avançais vers la conversation de ma meilleure amie avec le douanier. Et interpose ma parole empreinte de colère :

- Vous nous avez dit qu'après le contrôle de notre voiture, nous pourrions franchir la frontière, alors pourquoi sommes-nous toujours ici ?

Mei passa ses doigts avec plusieurs bagues entre ses cheveux rouges.

- Écoutez, continuai-je, nous devons aller à San Diego de toute urgence.

L'agent afficha un sourire de mépris à mon égard. Comme si cette situation lui était amusante. Il reprend en main mon faux passeport et observe attentivement, comme s'il était à la recherche de la moindre fausse information.

- Mia Behar, 25 ans, née à Palm Springs le 9 octobre 1999, célibataire.

Je passais légèrement ma langue sur mes lèvres afin de les humidifier, pendant qu'il lit mes fausses informations personnelles créées de toute pièce.

Il avait accentué sur le célibataire comme s'il en savait beaucoup sur mon vrai statut.

Soudain, je me rappelle, qu'Alejandro avait des alliés de la frontière, des agents qu'il avait corrompu afin de pouvoir exercer ses ambitions illicites à travers un autre pays.

- J'ai une forte impression de vous connaître, et dans mes souvenirs vous ne vous nommez pas Mia Behar.

L'adrénaline, à cet instant précis, atteignait des sommets jamais égalés, amplifiant une peur innée qui n'avait jamais été aussi intense.

Cette sensation était si puissante que j'avais l'impression de sauter d'une falaise.

Mon cœur battait à tout rompre, chaque battement résonnant dans mes tempes, tandis que la panique me submergeait.

FernandezOù les histoires vivent. Découvrez maintenant