𝟏𝟏 - 𝐀𝐍𝐓𝐎𝐍𝐈𝐎

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ALLAN




«

- Pourquoi l'as-tu taper Irène ! reprochais-je à ma petite sœur.

Elle resta silencieuse comme une tombe. Ses larmes d'enfant enflure ses joues enflées. Un sanglot. Puis un autre. Sanglot sur sanglot, elle continuait de pleurer.

- Réponds-moi Irène !

- Parce qu'elle a un papa ! larmoyant-elle.

Mon cœur s'écrasa instantanément. Notre père lui manquait et elle détestait regarder les autres petites filles accompagnées de leurs pères. Voilà deux semaines qu'il s'était suicidé, laissant derrière lui un océan de larme. Créant toujours des tsunamis de larme, j'étais dévastée.

- Je veux papa..continue t'elle de pleurer, papa revient quand..tout le monde part, toi aussi, tu vas partir...

Elle n'a que six ans, je la regarde pleurer, je ne peux rien faire, il était tellement loin à présent. La douleur était habituelle dans cette famille à présent. Ma mère qui est partie à mes dix-sept ans, mon père qui se suicide un an après. Mon cœur s'arracha à chaque fois, j'y mettais les pieds à la maison. Les dettes de maman à gérer. Je veux moi aussi quitter cette vie, mais pour Irène, je resterais pour elle.

- Mais tu sais Irène, toi, tu es la plus chanceuse au monde, la rassurais-je. Tu as deux papas.

Elle baissa la tête pleurant plus fort. Ne pleure pas ma lune. Elle était un soleil jusqu'à présent, devenu une lune perdue dans le ciel sombre de la nuit. Et je serais son étoile qui la guidera vers la lumière.

- Ton papa est ici.

Elle leva la tête cherchant son père en question. Je la pris par la main et mis sur mon torse.

- Ici, les grands frères sont les véritables papas, ce sont eux qui veillent sur leur petite fille.

- Toi aussi, tu partiras un jour...

- Jamais. Je te protégerais toujours, je ne t'abandonnerais pas.

Je l'enlace et remarque que moi aussi, mes yeux était noyé de larmes tout autant qu'Irène.

- Tu as un papa, sanglotais-je, tu n'es pas seule.

Il s'agit plus d'une famille à présent. Il s'agit de toi et de moi. Que toi et moi Irène. Rien ne me séparerait de toi.



🃁







- Qui s'occupe de la garde ? proclama mon oncle. J'ai déjà trois enfants à élever, prenez Allan et Irène.

- Nous n'avons pas les moyens de les élever, râla ma tante, tu ne vois pas qu'on s'en sort assez mal.

Fermez la putain. Irène était assise à mes côtés, ses mains moites entrelacer avec les miens tremblait.

- Ne me regardez pas, mon mari n'accepte pas deux enfants sans parents à garder, protesta mon autre tante plus âgée.

On avait plus personne, maman disparue, papa décomposant sous la terre. Personne ne veut prendre la garde.

- Pas d'autre choix, sois l'orphelinat sois deux d'entre nous prend un de ces mioches. Putain Matthew, en te suicidant, tu laisses tes enfants !

- Assez ! criais-je enfin gardant toutes les émotions en moi. Personne ne me sépare de ma petite sœur, vous pensez que je vais la lâcher après tout ce drame ?

FernandezOù les histoires vivent. Découvrez maintenant