Fernandez

𝟒𝟓 - 𝐋𝐢𝐞𝐧 𝐬𝐚𝐧𝐠

Bonsoir à tous,
Je tiens à m'excuser pour ce retard important. Ces derniers temps ont été assez compliqués pour moi, ce qui m'a empêché de me consacrer pleinement à l'histoire. Cela dit, je voulais vous partager une nouvelle : il est possible que l'histoire de Fernandez touche à sa fin d'ici une dizaine de chapitres. Rien n'est encore totalement fixé, et cela pourrait s'étendre légèrement, mais personnellement, j'imagine bien la conclusion arriver dans ce délai.

Laissez moi vos théorie concernant la fin, afin que je puise voir où s'étend votre imaginations.

Merci pour votre patience et votre soutien. Je vous souhaite une excellente lecture !

TATIANA 

Je m'étais installée sur le fauteuil en osier, parfaitement assorti à l'opulence de notre jardin. La lumière de la lune illuminait les parterres de fleurs aux teintes vives, soigneusement entretenus par les jardiniers.  Plus loin, la piscine miroitait comme une pierre précieuse, bordée de carrelage clair et illuminer. Maya jouait près du bord, tenant sa poupée contre elle tout en restant silencieux.

— Maya ! Ne reste pas très près du bord !

Je l'observais, un sourire mélancolique étirant mes lèvres. Une main posée sur mon ventre arrondi, je caressais la vie qui grandissait en moi. Dans l'autre, je tenais l'échographie que j'avais récupérée ce matin. Deux petites silhouettes floues s'y dessinaient, mes jumeaux . J'avais appris leur sexe seule, sans Christian. Une fois de plus, il n'avait pas trouvé le temps. Ce n'était pas la première fois qu'il me laissait affronter ces moments seule, mais aujourd'hui, l'absence de son soutien m'avait semblé particulièrement lourde.

Je baissai les yeux sur mon ventre, traçant doucement le contour de l'échographie du bout des doigts. J'avais espéré qu'il s'intéresserait au moins un peu à eux, à moi, à cette famille qu'il prétendait protéger à tout prix. Mais comme toujours, il était ailleurs, trop occupé par ses affaires, ses conquêtes ou son empire familial.

Mon regard glissa à nouveau vers Maya, si insouciante, si éloignée des tensions qui nous étouffaient. Son rire résonnait dans l'air chaud, mais mes pensées s'obscurcirent en repensant à cette dispute avec Christian. 

J'avais passé sept ans enfermée dans ce mariage, quatre ans à élever Maya, à jouer le rôle de la femme parfaite, toujours à la maison pendant qu'il vivait sa vie ailleurs. Les nuits où je l'avais attendu, seule dans notre lit immense, se comptaient par centaines. Les maîtresses, je les avais ignorées. Les humiliations, j'avais appris à les taire. Il attendait de moi une obéissance sans faille, une dévotion aveugle. Mais aujourd'hui, alors que je portais ces deux nouvelles vies, je me demandais combien de temps je pourrais encore supporter tout cela.

Je serrai l'échographie un peu plus fort. Je ne voulais pas de cette vie pour mes enfants. Ils méritaient mieux qu'un père qui les voyait comme des possessions, mieux qu'une mère qui se perdait à force de tout sacrifier.

Le bruit de pas lourds sur le marbre interrompit mes pensées. Je relevai les yeux pour voir Christian s'approcher. Il portait un t-shirt noir, et un pantalon sombre. Son visage était fermé, mais je pouvais lire une fatigue qu'il dissimulait mal.