Fernandez

𝟏𝟎 - 𝐃𝐀𝐍𝐒𝐄

IRÈNE

Dans l'ombre, l'obscurité, là où l'espoir, l'espérance est dissimulés de la noirceur bougrement aguichante de la nuit.

Alors qu'Allan s'en aller laissant derrière lui les derniers aspects de tendresse comme les cendres disloquées, moi, je laissais une cascade de larme éteindre l'origine du feu des cendres d'Allan.

Il voulait que je le suive, c'est un souhait que je ne pourrais jamais réaliser. Pour lui.

Nous marchâmes puis nous pénétrâmes la maison luxueuse des Fernandez, les invités toujours dans le jardin, Alejandro dans mes bras, il s'arrête devant une chambre inconnue faisant signe à Rosa de nous rejoindre.

Elle quitta les enfants, s'avança à pas lent vers nous.

- Il s'est passé quoi ? me questionne-t-elle inquiète.

- Occupe-toi de son visage, et arrête de pleurer, s'adresse-t-il à moi par la suite. On ne fait que de débuter le jeu.

La chambre de Rosa avait une tout autre énergie, ses meubles mauves avec des tulipes artificielles étaient un combo parfait. Alternant un climat de paix, je sentais déjà la chaleur de mon cœur revenir à la norme.

La chambre que j'occupais était tellement extravagante que mes yeux ne supportait plus ce décor luxueux comme toute la maison.

Sa chambre personnelle, ce sanctuaire qui autrefois évoquait la sérénité, semblait maintenant imprégnée d'une atmosphère lourde de tristesse.

Les couleurs chaleureuses qui l'habillaient semblaient presque vouloir dissimuler une peine invisible, une douleur profonde.

Pourtant, malgré l'enveloppe accueillante de cet espace, mes émotions se résumaient à une colère brûlante et une tristesse débordante, incontrôlable.

Allan, celui que j'aimais tant, me détestait désormais, et j'avais perdu tout lien avec lui. Ma famille, qui se résumait seulement à mon frère, était brisée, déchirée par les conséquences des actions d'Alejandro.

Il ne me restait plus personne à qui me raccrocher, plus aucun pilier familial sur lequel m'appuyer.

Et tout cela, à cause d'Alejandro, cet être qui avait semé le chaos dans nos vies. Mes lèvres se tordaient en une grimace douloureuse, tentant désespérément de contenir la souffrance qui menaçait de se transformer en un cri déchirant, en un torrent de larmes.

Mon cœur, quant à lui, était si lourd, si pesant, que je ne pouvais m'empêcher de ressentir le besoin irrépressible de m'enfuir, de fuir cette réalité qui me semblait insupportable.

Mais comment m'enfuir sans affronter le mal incarné qu'était Alejandro ?

Comment tourner le dos à tout ce qui avait fait basculer mon existence dans cette spirale infernale, dans cette tragédie sans fin ?

Je voulais en finir avec cette famille, avec cette situation qui me semblait insurmontable. Je voulais trouver la paix, la rédemption, me venger et m'en aller.

Je me déplaçais devant sa coiffeuse, Alejandro derrière adossé sur le mur, je pouvais le voir, dans son costume blanc avec sa papillote noire, il me fixait. Sa juste présence m'insupporte.

Pendant que Rosa débuta par réajuster mon mascara, je gardais mon regard dans ses yeux, il garda son regard dans mes yeux à travers le miroir.

Pour m'avoir séparé de mon frère, rien que pour ça, je vais te le faire payer. C'est ça, continue à regarder à l'œuvre qui va te détruire.