Fernandez

𝟐𝟒 - 𝐑𝐄𝐓𝐎𝐔𝐑 𝐀𝐔 𝐏𝐀𝐒𝐒É

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IRÈNE

«
- Et donc, tu t'es retrouvé à quelle sorte de pensée, Irène ? insista mon psychologue de ses questions.

Je me contentais de la vision de son carnet annoté de chaque de mes dires. Mes ongles s'enfoncèrent sur ma chair tiède, cherchant un refuge. Mon mutisme demeure pesant, les seuls sons perceptibles réside le tic-tac de l'horloge.

Mes yeux s'abstiennent de la silhouette de mon psy, elles se logent au fin fond du verre d'eau posée soigneusement. L'eau était d'une clarté reflétant.

Le stylo de ce dernier annote de nouveau.

- Pas grand chose, annonçais-je.

Il dépose son carnet sur ses genoux, levant ses iris bruns en ma direction, avant de déclarer :

- Méfiance excessive. Irène, nous voilà ensemble durant plusieurs années, mais à chaque fin de rendez-vous, je ne peux faire qu'un seul point : ta méfiance excessive.

Il retire de toute délicatesse ses glaces sur ses yeux.

- J'ai discuté avec ton psychiatre, il n'est pas trop tard. Les portes de la psychiatrie peuvent d'accueillir. Personne ne détient le pouvoir de t'enfermer. Tu as ton libre-arbitre. La psychiatrie peut t'offrir des ressources et un soutien précieux pour toi qui en a besoin. Considère toutes les options disponibles.

- Je n'ai pas besoin d'aller à la psychiatrie, m'énervais-je d'un ton clair.

Un liquide frais coule de grâce sur ma chair percée de mon ongle. L'écarte liquide se tisse ainsi sur ma chair telles les nuances de la vie voué à rendre vie sur un tableau éteinte.

- Je ne suis pas folle.

- Je n'ai jamais dit ça.

Une envie de frustration de pointer mes ongles en la chair de celui qui est là pour me "soigner", était d'une envie délirante.

Dès lors la mort à mon père, j'étais confronté partagé quotidiennement tout mes faits et gestes. Néanmoins, aucun des abysses de mes sombres pensées ne s'était écarté de mes lèvres. Elles étaient cloîtrées. Je craignais que dires mes vraies pensées me seront fatale, que l'on m'enferme.

- Mes craintes sont que tes troubles psychiques se conduisent à la schizophrénie, comme ton grand-père.

- Je ne suis pas folle ! m'enflammais-je d'un coup sec dorénavant debout. Je n'ai pas de trouble psychique !

- Tout d'abord on va essayer de se calmer, aller assieds-toi, je suis ici pour t'écouter.

Mon corps se tend, mes lèvres se tord, et ma main droite frémis.

- J'ai vu tes vidéos, Irène. Ce que tu ne me dis pas sont sur tes vidéos.

Des stupidités ! Au final lui aussi mérite de finir comme les autres...
Qu'il soit psychologue ne changent rien.