Onzième étage.

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-il ne faut jamais se retrouver seule-

 Carrie- Maman ! 

Elle était là, étendue sur le sol. Une balle logée dans sa poitrine, suffoquant et luttant pour vivre. Moi, je me cachais dans la pénombre, impuissante face au spectacle qui s'offrait à moi. Et ce monsieur est là, posté à sa droite, lui caressant la joue alors qu'elle est en pleurs. Ma maman souffre. Il l'a touche, et il l'attouche.

Toujours le ventre collé au mur en pierre, je les regardais ne sachant que faire. Elle s'aperçue de ma présence, et dans son regard je compris de suite qu'il ne fallait pas que je bouge, mais qu'il fallait avant tout que je cherche de l'aide. Je m'exécutais dans la minute qui suivait.

L'homme- Ahah, Lydie comme on se retrouve... Tu m'as manqué... Tu voulais t'en aller, vraiment ? Dit-il en ricanant.Tu sais que c'est impossible, je connais tout le monde, et tout le monde me connaît. Chuchota-t-il en lui serrant la gorge de ses mains. Hein ? Hein ? Demanda-t-il de plus en plus fort, en serrant les dents. Où est la gamine salope ?! Où est cette petite merdeuse ?

Il parle de moi, il me cherche. De loin on dirait papa qui crie lorsqu'on est à la maison. De toutes façons on sort jamais de là-bas, et lui non plus. Ça ne peut pas être lui si ? Il faut que je prévienne quelqu'un, il faut que quelqu'un m'aide, que quelqu'un nous aide. Personne ne daignerait aider ma mère à cette heure-là dans l'hôtel insalubre où nous sommes, les hommes bizarres et les femmes trop maquillées doivent dormir. Seul un homme derrière le bar, essuyant un verre est encore debout, ignorant le spectacle. Peut-être qu'il n'a pas vu. Je dois lui dire, il nous faut de l'aide. L'homme continue son travail alors que l'on entend malgré tout des cris, il ne peut pas ne pas entendre.

Carrie- Eh ! Eh m'sieur. Dis-je en sautillant sur mes deux pieds afin que l'homme puisse me voir derrière le bar.

Le bar-man- Hey gamine ! Que fais-tu à quatre heures du matin ici, tu es perdue ?Ce n'est pas une bonne idée de rester ici. Me répondit-il

Carrie- Faut que tu m'aides, aides-moi, comment tu t'appelles ?

Vive l'insouciance et la jeunesse.

Le bar-man-  Ahah, Liam. Je m'appelle Liam. Déclara-t-il amusé. En quoi puis-je t'aider ?

Carrie- Ma maman elle...

Le bar-man- Oh non... J'espérais ne jamais tomber sur toi, Megan.

Il connaît mon prénom. Cool, un magicien.

Liam-  Je suis désolée petite... Poursuivit-il. Hé !! Carlos ! Cria-t-il en me tirant par le col. C'est pas la gamine que tu cherches? Aller, avance s'il te plaît.

L'homme à barbe ne plaisante pas apparemment, le chiffon sur l'épaule il me pousse en direction de ma mère et de l'homme. Oh non. En plus, c'est dingue l'homme à qui Liam parle a le même prénom que mon père. Lorsqu'elle m'a aperçue ma mère s'est mise à crier de toutes ses forces, elle essayait de ramper jusqu'à moi. Je pouvais entendre son souffle s'accélérer d'ici. Au vu du supplice que ce "Carlos" faisait vivre à ma mère qui le suppliait d'ailleurs de me laisser, Liam se mit à serrer les poings. Tétanisée, je vis dans l'ombre cet homme s'approcher de moi. Et pas à pas je déchiffrais plus précisément la carrure, la taille et la voix de l'homme en question. C'est papa.

Liam- Eh mec ! J'ai trouvé la gamine. Répéta-t-il.

Quel salaud.

Liam- T'inquiètes pas tout va bien se passer, ne t'en fais pas, chuchota-t-il.

L'enfer. C'est l'enfer qui m'attend dans quelques minutes. Le pire de tout c'est d'entendre ma mère supplier papa, alors qu'elle se vide de son sang. C'est pour ça qu'on est parties tout compte fait. Il veut nous tuer. Mon père me saisit par l'épaule violemment et je sens que c'est la fin pour nous. 

Carlos- Eh ! Liam. Prends ce flingue et tues-la. On en a plus besoin. 

"j'aime bien ce verbe "résister""-Marc Levy.

Don't forget | Zayn MalikOù les histoires vivent. Découvrez maintenant