Chapitre 43 ⊙

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«Ne jamais dire jamais » -Liam Holmes

[Pdv: Liam]

Deux jours que je n'ai pas de nouvelles de Carrie, mais je dois lui faire confiance c'est la seule solution. Ce n'est pas que son combat, je me bat à ses côtés et je me dois de lui faire confiance maintenant. Ma main tapote frénétiquement sur le volant de la voiture, et j'ai posé mon coude sur le rebord de la portière, ma tête posée sur mon poing. Ce feu dure une éternité merde.
J'ai quitté le travail plus tôt et je me dirige vers l'aéroport, Lana vient de m'appeler et elle a perdu les eaux.

Disons que ça m'inquiète un peu car elle n'est qu'à son huitième mois de grossesse, mais elle a tenté de me rassurer en me disant que c'était fréquent chez les femmes portant des jumeaux.
C'est dingue, elle perd les eaux mais elle garde la tête sur les épaules, et moi je stresse comme une petite fillette.

Le travail a donc entre guillements commencé et si je ne me grouille pas le cul, non seulement je vais rater l'avion mais en plus je vais rater la naissance de mes gosses, fais chier.

Il faut absolument que je trouve une solution je ne peux plus rester si loin de ma copine et de mes enfants trop longtemps, j'ai des responsabilités maintenant. Si j'avais su qu'entre elle et moi ça se finirait comme cela...

▶▶▶▶Flashback◀◀◀◀

Colonel- UN DEUX UN DEUX PLUS VITE QUE CA HOLMES J'VAIS VENIR TE BOTTER LE CUL SI TU CONTINUES D'AVANCER A CE RYTHME LA ! MEME MA GRAND MERE SANS SES JAMBES RAMPERAIT PLUS VITE ! MAGNES-TOI LE CUL HOLMES, MAGNES TOI LE CUL !

Il m'a prit en grippe ce con. J'avance aussi vite que je le peux, je suis juste distrait ces temps-ci. Cette fille là, celle qui s'entraîne dans le camp d'en face, celui pour les femmes, et bien cette fille là elle... Elle m'impressionne.

A chaque fois que je la regarde faire, elle est toujours devant, en avance sur les autres, prête à tout, une putain de machine de guerre à elle toute seule.
Merde ! J'entends le colonel me crier dessus encore une fois.

Comment se concentrer lorsque l'on aperçoit en dessous de ces barbelés, rampant dans la boue, une fille aussi jolie et aussi forte, subir les ordres d'une supérieure aussi folle que le mien ?

Dès fois je me demande ce que je fous ici, dans la boue, à ramper sans cesse, à répéter les mêmes exercices tous les jours. On se lève tôt, on court des kilomètres sur un stade, on rampe, on mange des trucs dégueulasses, et on se couche.

Est-ce qu'elle supporte bien cette situation ? Parce-que moi j'ai clairement envie de me barrer.

Puis je me rappelle pourquoi je suis parti. La vision d'une sœur à bout de souffle, à bout de nerfs, c'est un peu égoïste de ma part d'être parti et d'avoir laissé ma mère avec elle, toute seule, en effet.
C'est comme si je m'étais évadé, que j'avais fugué. Mais entendre Carrie crier mon nom au beau milieu de la nuit, m'injurant de tous les noms sous prétexte que je l'avais « laissé tomber dans le passé », non merci.

J'ai jamais essayé de savoir pourquoi elle me disait ça, j'ai juste prétendu qu'elle devenait folle, et qu'elle rentrait juste à la maison déchirée, comme tous les soirs d'ailleurs.

Je débute sans m'en rendre compte l'exercice de la montée à la corde.

Je tire sur mes bras de toutes mes forces, du moins ce qu'il me reste et je parviens en haut du mur sans trop de difficultés finalement. D'ici je vois l'entiereté du camp des femmes, je vois surtout cette fille, coiffée d'un chignon roux, (coiffure qu'adoptent toutes les femmes de ce camp en vérité, ce n'est rien d'exceptionnel quoi).

Don't forget | Zayn MalikOù les histoires vivent. Découvrez maintenant