Chapitre 59 ⊙

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« La vie c'est comme une petite barque, plus tu la charges en émotion et plus tu risques de couler » -Zayn Malik.

J'ai passé une nuit plutôt agitée, et j'avoue avoir vécu la pire nuit de toutes. À mon réveil qui s'avérait être plus que violent, Zayn m'a dit que ça allait arriver un jour ou un autre, et que c'est pour ça qu'il avait apporté l'instrument qui me perturbait tant. Ce tube en plastique.

▶▶▶▶ Flashback ◀◀◀◀

[Pdv : Zayn]

Elle avait fini par s'endormir dans mes bras après une longue soirée à regarder la télévision, rien de spécial à vrai dire. Elle était épuisée et je sentais que cette nuit allait être particulière quand elle me demanda de rester auprès d'elle alors que je m'apprêtais à partir. Je suis donc resté, et elle s'est endormie comme je l'ai dit, dans mes bras. Mes yeux étaient fixés au plafond, et mon sommeil, contrairement à celui de Carrie, ne m'avait pas pris de si tôt. C'est vrai qu'en temps normal, je ne dors pas beaucoup, mais cette fois-ci j'ai l'impression que je ne vais pas dormir du tout. Le vent souffle plutôt fort ce soir, c'est la pleine lune et la pièce est donc bien éclairée, ce qui m'offre une légère distraction. Pour tout dire je n'ai rien d'autre pour m'occuper que le son que m'offre la brise du vent, et les claquements de dents de Carrie. C'est bien sûr irrégulier, mais j'avoue trouver ça assez louche qu'elle claque des dents comme ça, elle n'a pourtant pas l'air d'avoir froid. Elle claque des dents quelque secondes encore, puis s'arrête. Au bout de quelques minutes elle recommence. Je l'entends chahuter de temps à autres, et parler mais je ne comprends pas vraiment ce qu'elle dit. Si ce n'est que ça, ce n'est pas bien grave.

Les rayons de la lune éclairent l'horloge accrochée en face du lit, et je peux lire qu'il est plus de deux heures et demi du matin. Je souffle désespérément, à la recherche d'une nouvelle distraction, mais c'était sans compter sur les cauchemars de Carrie.

[Pdv : Carrie]

Mes petits pieds nus dans la boue, je suis assise, recroquevillée sur moi-même ma tête posée entre mes genoux, j'attends désespérément une indication, un chemin à suivre. J'ouvre prudemment les yeux, la lumière du jour brûle ceux-ci et je relève alors doucement la tête. Ma petite taille et la peur que je ressens soudainement font que l'endroit où je me trouve me paraît gigantesque. Je me relève en vitesse, lorsque j'entends qu'on me chuchote à l'oreille « cours, cours, ils arrivent ». Je me mets donc rapidement à chercher à droite, puis à gauche une solution, une porte de sortie. Mes pieds nus écorchés par les pierres saignent, et ma robe à fleurs est recouverte de boue, lorsque je frotte ma face avec ma main je m'aperçois que mon visage est sale et plein de terre. Ça doit faire un bout de temps que je suis ici pour être salie à ce point. Je descends de l'endroit où je m'étais cachée, et j'observe le parc qui m'entoure : des arbres au loin à perte de vue, la chaleur brûlant ma peau, je traverse plusieurs buissons toujours en espérant ne pas tomber sur ceux qui « arrivent ». Je depasse un grand arbre, il est gigantesque car c'est cette voix de petit garçon qui me guide, et me souffle des paroles qui m'encouragent à continuer ma course. La seule raison pour laquelle je cours encore, c'est parce-que le petit garçon me dit que nous fuyons l'inconnu, ils ont semés le chaos, c'est ce qu'il me dit en tout cas.

Mes pieds me piquent de plus en plus, et j'essaie de pas trop y penser, en espérant qu'en arrivant à la maison, maman me les soigne.

C'est alors en continuant de courir que je me rappelle alors qui je fuis, je fuis ces hommes qui ont détachés leur ceintures devant mes yeux dans ces autres pièces pourtant sombres. Je fuis ces hommes qui n'ont fait que rétrécir le nombre de filles qui étaient avec nous. Je sais qu'au début nous étions serrées, et plus le temps passait et plus l'espace s'agrandissait entre nous.

Don't forget | Zayn MalikOù les histoires vivent. Découvrez maintenant