Chapitre 28 ⊙

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« Dans une minute passée avec toi,j'aime le fait que l'on puisse s'engueuler, se détester et se haïr pendant une seule seconde, avant de s'aimer à la folie pendant les cinquante neuf qu'il reste. » -Carrie Holmes.

Je me suis toujours demandée ce que ça faisait d'être aimée. Simplement, sans « chichis» ni artifices, juste de l'amour. On dit parfois que cela se ressent tout d'abord grâce à l'amour d'une mère ou d'un père, et je dirais que je n'ai bénéficié que l'un des deux.

L'amour maternel a toujours été présent et l'amour paternel : ça n'a jamais existé. Du moins ça n'a pas existé dans mon cas. Certains ont plus de « chance » que d'autres. Mais il m'arrive parfois de me concentrer sur le fait qu'un autre type d'amour existe.

Celui plus câlin, que l'on offre à la personne qui nous accompagne jusqu'à la fin de nos jours. Tout ça, je pense que c'est des conneries mais j'ai envie d'y croire, juste pour voir. J'ai longtemps pensé que si je n'arrivais pas à en donner c'est parce-que je n'en avais jamais reçu. C'est faux. Je m'accrochais juste au fait qu'au stade où j'étais je devais me fier seulement à ce que ma conscience me disait. Elle n'avait pas toujours tort mais elle n'avait pas toujours raison non plus.

On dit aussi que réfléchir cause la faim et je dois dire que cette fois-ci c'est le cas. Je me lève de cette courte sieste encore aux côtés de Zayn. Cette fois il l'avait bien mérité, ça doit faire deux jours qu'il ne dort pas. On a dû dormir deux heures après le dîner et je n'ai pas mangé grand chose ce midi. C'est pas l'appétit qu'il me manque alors je me dirige tout droit vers mon endroit préféré : la cuisine.
Je laisse Zayn dormir encore un peu.

Il n'y a pas grand chose dans les tiroirs, juste quelques tranches de brioches et deux pots de confiture. Je me résouds à manger cela, de toutes façons je mangerai un âne tellement j'ai la dalle.

Je m'approche alors du bar à alcool. Ah oui, parce-que ça de l'alcool, on en a. Je n'ai plus le droit d'en boire et je me demande quelques fois si lorsque Liam et May font les courses, ils ne s'égarent pas un peu trop souvent dans ce rayon. C'est vrai quoi. Les priorités merde. Le nutella c'est bien plus important aujourd'hui.

J'ai clairement envie de me servir deux ou trois liches de chacun des alcools, mais si j'étais seule, je pense que j'aurai jeté mon dévolu sur la vodka. J'ai vraiment envie de la voir de plus près. Allez quoi juste la regarder, la toucher, la sentir...

Je pose mon sandwich brioche-confiture-brioche sur le bord du bar et sors la bouteille. Étonnement,une enveloppe tombe de l'endroit où se trouvait celle-ci. Dessus cette lettre il y a marqué « Zayn » à l'encre noire.

Est-ce que je dois l'ouvrir ? Ce n'est pas mes affaires, mais je ne suis pas obligée de dire que je l'ai lue. Je ne suis pas obligée de préciser le fait qu'une lettre est tombée du bar hein. Surtout que si je le dis, on va sûrement savoir que la vodka me faisait de l'œil. Et ça ne serait vraiment pas bon ni pour elle, ni pour moi.
Je mords l'intérieur de mes joues pour ne pas céder à la tentation. Surtout que cette enveloppe en papier « kraft » me fait vraiment envie. Autant que la bouteille de vodka.
Oh, et merde !

Je n'ai pas le droit de boire, mais j'ai bien le droit de me renseigner de temps en temps ! Je l'ouvre. Après quelques seondes de bataille acharnée je réussis à ouvrir cette enveloppe, où il se trouve une lettre dans laquelle est écrite au stylo noir :

« Je vais t'aimer, comme si j'allais te perdre, je vais t'aimer comme si je te disais au revoir. L. »

Je relis plusieurs fois la phrase, et je me sens soudainement choquée de l'intérieur. C'est pas vrai ! Il a reçu la même putain de lettre lui aussi. Il ne m'a rien dit. Je sais pas si je dois lui en vouloir parce-que moi non plus je ne-

Don't forget | Zayn MalikOù les histoires vivent. Découvrez maintenant