Chapitre 77 ⊙

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« Si tu me détestes c'est que tu m'aimes » - Nekfeu

Après une longue discussion avec Niall il a finalement abandonné plus que accepté, un peu comme l'a fait Liam. Mais lui s'est mis à pleurer et j'étais vraiment désolée de le voir dans cet état. Je retenais mes pleurs le plus possible même si quelques larmes coulaient le long de mes joues silencieusement. J'avais mal putain, il ne cessait de me répéter que j'allais mourir, et je le savais. Il me suppliait de ne pas partir, que son enfant aurait autant besoin de sa marraine que lui a besoin de moi maintenant.

J'essayais de paraître impassible, mais parfois ma voix déraillait au début de mes phrases. Je pouvais pas expliquer ma décision sans le mettre en danger, et il allait être papa je pouvais pas briser sa famille c'en était hors de question.
Il ne cessait de me demander pourquoi je faisais ça, il considérait que je les abandonnais.

Je ne l'ai pas contredit, si c'est sa façon de me détester, alors j'espère qu'il me détestera tellement qu'il réussira à s'en remettre facilement, comme tous les autres.

C'était ma récente philosophie de vie : j'espérais me faire détester le plus possible, j'encaissais toute leur douleur, en espérant qu'ils en aient moins lorsque je serai partie.

Parfois les paroles rassurantes de Selena me parvenaient jusqu'aux oreilles et je savais qu'il ne serait pas tout seul à surmonter mon départ. Je suis sûre qu'ils se réuniront tous, que ce soit mon frère, Niall, Zayn et les autres en ma mémoire.
Peut-être qu'ils se réuniront autour de quelques bouteilles et ils parleront de mes conneries et de mon caractère de cochon.
Ils finiraient tous bourrés comme pas deux, et ils dormiront les uns sur les autres en pensant que je les aurais sûrement engueulés pour leur comportement, et pour avoir vomis partout dans le salon.

Je souriais de savoir qu'ils seraient tous enfin heureux, ils auront une famille, des amis et une vie confortable.

C'est tout ce que je veux : leur bonheur.

Et je ne regrette pas ce que je m'apprête à faire même si jusque là, j'en ai beaucoup pleuré. Je sais que c'est un mal pour un bien, ils seront heureux j'en suis sûre, et c'est tout ce qui compte.

Jour 5

Ma tête me fait un mal de chien, et j'ai loupé les deux dîners hier, j'ai vraiment faim maintenant.
Il doit être quoi ? Quatre heures du matin peut-être et ça fait un bon moment que j'ai envie de manger des lasagnes. Harry en cache toujours un paquet dans le réfrigérateur, il croit que personne ne les mangera parce-que personne n'est censé les voir. Sauf que moi je les ai vues.

Je m'aventure donc, dans la maison, je me dirige à pas de loup jusque dans la cuisine et je chope le paquet plutôt bien planqué dans le frigo américain. J'ouvre l'emballage en plastique, j'hume le plat comme si je me purgeais. C'est tellement bon.

J'enfourne les lasagnes dans le micro-ondes en attendant patiemment que les quelques longues minutes passent, puis je sors à l'aide d'un torchon le plat. C'est marrant mais le plat est toujours plus chaud que l'aliment à l'intérieur.
On se brûle en touchant l'emballage, mais l'intérieur des lasagnes est tout juste tiède. Tant pis.

J'enfourne violemment quelques cuillerées de ces grandes pâtes à la tomate dans ma bouche, et je savoure tellement mes bouchées que j'en gémis.

Harry- Non. Non. NON. Non, non non non non.

J'ouvre les yeux et tombe directement sur le propriétaire de la bouffe que j'ai entre mes mains, et dans mon ventre par la même occasion.

Harry- Non, non non non. Répéta-t-il les mains en avant comme pour me montrer l'erreur que je venais de faire.

Don't forget | Zayn MalikOù les histoires vivent. Découvrez maintenant