Chapitre 40 ⊙

530 40 2
                                    

«Peut-être qu'on pourrait se tenir compagnie» - Carrie Holmes.

J'ai soif de bonheur, mais un surplus d'emmerdes. J'ai mal à la tête et la bile me monte à la gorge. Est-ce qu'un simple mot peut provoquer autant de peur de ma part ? Est-ce le mot ou la personne qui l'a écrit qui me fait le plus peur ? Si ça se trouve c'est Ruiz qui nous suit et nous envoie ces lettres.

Je savais qu'en acceptant de partir, même si à vrai dire je n'ai pas eu tellement le choix, je savais qu'en acceptant ceci, ma vie ne serait ni tranquille, ni facile.

Au départ, on ne m'a pas demandé mon avis, on a décampé de chez moi prétextant un départ pour mon nouveau lycée, et ça s'est transformé en départ pour l'enfer. Voilà ce que je vis, un putain de cauchemar. Je m'assois sur le lit et cligne plusieurs fois des yeux tentant de chasser les larmes menaçant de couler.
J'entends Zayn s'asseoir à côté de moi, et me prendre la lettre des mains. Tout est devenu flou, et seule mes pensées occupent mon esprit.
Il se saisit de ma tête et la dépose sur son épaule, je me laisse faire et je l'entends taper frénétiquement ses doigts sur la commode à côté du lit.

Carrie- Tu as eu le droit à quoi toi ?

Je viens de dire ça si inconsciemment, que je me retrouve moi-même surprise par ma question. Zayn tourne sa tête vers moi, m'embrasse la tempe et souffle contre mon oreille :

Zayn- Nubes.

« Nubes. »

Ces mots sont d'une telle utilité dîtes-moi.

J'ai l'impression que ma vie est un film, que tout le monde regarde, mais moi j'aimerais juste passer aux bons moments et oublier toutes les périodes sombres de ma vie. Elles reviennent toutes à la surface, en masse, et je ne contrôle rien. Parfois c'est dur de faire les bonnes choses, la pression est trop forte, c'est comme s'ils voulaient que je sois la parfaite petite proie que j'ai toujours été, mais ils ne savent pas que je suis maintenant blessée, et pleine d'imperfections maintenant. Cette vie n'est pas facile. Je ne suis pas faîte de métal, honnêtement. Ils oublient un peu trop vite que je suis humaine, ils oublient que je suis réelle, ils oublient.

Cette personne, ce L, agit comme si elle me connaissait, mais elle ne me connaîtra jamais, c'est la seule chose dont je suis sûre. J'ai appris des choses, la vie ne tient qu'à un fil, je veux voir ce que ça fait d'être heureuse, qu'importe ce que les autres en disent.

Alors c'est ça son objectif ? Infliger la peur à deux jeunes adultes, ayant vécu pour ma part, une vie plus que non-conventionnelle. C'est ça l'objectif de cette personne ? Mon visage s'emplit de haine et j'ai envie de tout casser, de crier, de déchirer le mot et de brûler l'enveloppe. Au lieu de ça Zayn dépose un baiser sur mes lèvres et me chuchote :

Zayn- Ne t'inquiète pas. Rien ne nous atteint, et si un seul morceau de ton petit cœur devait se déchirer c'est parce-que c'est toi qui aura choisit de le faire. Ne laisse rien, ni personne te déstabiliser compris ? Je suis avec toi, et ça, je suis désolé de te l'apprendre, mais je vais te suivre pendant longtemps que tu le veuilles ou non. Dit-il souriant.
Zayn- Sèches tes larmes, bébé.

« Bébé » deux fois en moins de dix minutes, je ne sais pas si je vais pouvoir tenir. Il poursuit :

Zayn- Est-ce que tu te rends compte à quel point tu es forte ? Arrêtes de croire que tu es faible et que la vie t'atteindra de la pire des façons. J'ai jamais vu quelqu'un avec la tête sur les épaules, aussi fière et forte, que toi. Aussi belle et aussi sexy non plus, mais bon ça, ça ne regarde que moi...

Il resserre son étreinte autour de moi avant de me chuchoter encore plus bas :

Zayn- Que moi, tu as bien compris, tu es à moi...

Don't forget | Zayn MalikOù les histoires vivent. Découvrez maintenant