Tome 1 & 2 (en réécriture)
La vie n'a pas toujours été tendre avec Hailee. Orpheline à l'âge de cinq ans, elle est séparée de son frère aîné dès la mort de leurs parents. Elle aurait pu se contenter de ça si elle n'avait pas cette capacité à contrôl...
Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.
♾
Aaron apparaît soudainement, arrivant de je ne sais où exactement, puis se précipite vers moi lorsqu'il me voit seule, ressassant les quelques vieux souvenirs de mon enfance avant l'évènement.
-Hailee, tout va bien ? S'enquit mon homme en me sortant de mes pensées.
Je lui souris doucement avant de l'enlacer.
-Oui, répondis-je en l'embrassant sur la joue avec un peu plus de frénésie. On devrait retourner avec les autres.
Aaron hoche la tête, un peu sur ses gardes quant à mon soudain exil, loin des autres. Mais je vais bien. J'ai juste suivi un fantôme, peut-être espérais-je le revoir en réalité. Peut-être espérais-je des explications au fait qu'il ne soit jamais revenu me chercher. Je n'en ai aucune idée, mais ce qui est sûr désormais, c'est que j'ai refait ma vie, ou plutôt elle a commencé après ma rencontre avec Aaron. Et je suis plus qu'heureuse maintenant, plus que je ne l'ai jamais été. J'ai tellement de chance de l'avoir. Sans lui je ne serais jamais arrivé où j'en suis aujourd'hui. Aussi loin, dans tous les domaines. Notre rencontre a été une consolation à la vie misérable que j'avais auparavant, un encouragement à passer à autre chose, à avancer dans la vie.
Aaron me tend sa main que je prends avec entrain, puis nous nous dirigeons vers la pelouse où nous étions tout à l'heure. Nous continuons la journée comme elle avait commencé, dans la béatitude et l'euphorie. Comme si mon petit moment de faiblesse psychologique n'avait jamais existé. Comme si je n'avais jamais suivi une silhouette imaginaire.
Nous passons dans la salle des fêtes où un bal des diplômés est organisé. La pièce est remplie. Les extrémités sont comblées par des tables où la nourriture est abondante. Différentes odeurs enivrent la salle, c'est très agréable. Là où il y aurait dû avoir l'estrade, des dizaines de tables, bien garnies d'assiettes en porcelaine et de couverts en argent, sont éparpillées avec harmonie.
C'est vraiment un privilège d'avoir étudié dans une école aussi prestigieuse que celle de Rochester. Mais je dois bien avouer que je ne m'attendais pas à de l'argenterie pour les grandes occasions. Certains pourraient penser que c'est une école de bourgeois, mais il faut avant tout mériter sa place pour y entrer et j'ai eu cette chance.
De la musique nous chatouille les oreilles. Aaron m'offre son bras et nous partons au centre de la salle parmi les quelques couples, et couples d'amis, qui dansent déjà. Il prend ma main droite qu'il sert doucement et m'attire vers lui avec un gigantesque sourire, une main dans le bas de mon dos. Je souris à mon tour et dépose mon autre main sur son épaule. Nous nous balançons légèrement avec une grande gaieté, et une moins grande habileté. Nous avons toujours aimé danser, Aaron et moi, mais cela n'a jamais été notre fort.
Après avoir perdu un peu de calories sur la piste, et tout récupérer au buffet, Aaron souhaite rentrer, ne sachant plus quoi faire. J'accepte sciemment, en attrapant un dernier petit-four au fromage, avant de dire au revoir à mes camarades les plus proches et de partir en direction du parking, main dans la main avec mon amoureux.
