Chapitre 17 - Le test (Partie 2)

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La trappe de l'aéroplane s'ouvre lentement et le vent nous frappe avec une violence que je ne connaissais pas, l'avion étant toujours dans les nuages. Triplett m'incite à avancer en me poussant doucement vers la sortie, mes pieds glissent sur le sol en métal, mais cela ne l'empêche pas de m'emmener au bord du vide. À ce moment précis, ma tête tourne quand je vois les nuages qui cachent la planète, et je sais désormais que les hauteurs ne sont pas mes amies. La simple idée de tomber, de ne pas pouvoir s'accrocher et d'avoir le sentiment que je vais m'écraser lamentablement fuse dans mon esprit, et j'ai véritablement l'impression de voir ma vie défiler devant mes yeux. Même ma chute à Malibu ne m'a pas fait aussi peur, surement parce que c'était voulu, et que maintenant non, et probablement aussi parce que tomber dans l'eau ça fait moins mal que tomber sur le sol.

-N'oubliez pas, crie l'agent Coulson en essayant de surplomber le bruit assourdissant du vent. Je vous ai donné une mission, c'est la seule chose demandée. Vous devez y arriver sans tuer d'hommes, mais vous avez carte blanche pour la réaliser. Bonne chance.

Présentement, j'aimerais qu'Aaron soit avec moi. Qu'il me rassure, qu'il m'encourage comme il le fait à chaque fois. Mais la seule personne qui peut m'encourager ici, c'est l'agent Triplett. À peine ai-je le temps de tourner la tête pour regarder l'horizon que celui-ci tangue violemment vers le sol. Il fait nuit, le ciel est dégagé et la lune est resplendissante, mais je suis trop occupée à retenir un cri de détresse pour me concentrer là-dessus. Je fais face au sol, jambes et bras dépliés, et même s'il est encore loin j'ai la très mauvaise envie de vomir. Mon estomac est compressé par les frottements de l'air sur mon corps, l'attraction gravitationnelle semble tellement plus forte que sur la terre ferme, et j'ai l'impression d'être paralysée. Même respirer me semble aussi dur que de bouger un doigt. Mon casque m'oppresse, et avec la buée que se forme sur la vitre, je voie flou et imprécisément.

-Hey, détends-toi. Fais la voix de Triplett dans mon oreillette.

Me détendre, sérieusement ? Comment pourrais-je me détendre alors que j'ai l'impression d'avoir été empoisonnée pour que je ne puisse pas bouger pendant ma chute vers la mort. Alors me détendre est une chose devenue impossible. Une ombre s'approche de moi, et si j'avais pu avoir un réflexe au lieu d'être aussi statique, je me serais écartée. Quand je vois Triplett à travers ma vitre embuée, flou mais visible, je relève la tête vers mon coéquipier.

-Inspire et expire lentement.

Je le regarde avec supplice en m'exécutant, incertaine qu'il m'ait réellement vu derrière cette couche de condensation sur ma visière. Je sens des sensations dans mes jambes et dans mes bras, mais mon stress ne diminue pas le moins du monde.

-Tu te rappelles de la sangle que je t'ai montrée pour ouvrir le parachute ? Me demande-t-il calmement.

D'une voix fluette et sans assurance, je lui réponds que oui tout en tâtant mon sac à parachute à la recherche de cette fameuse sangle. Je suis si vulnérable dans cet environnement qui m'est hostile.

Métallique ● AvengersOù les histoires vivent. Découvrez maintenant