OS17: L'effet papillon

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Cette petite histoire a lieu près de onze ans après Dragons 3 soit un an après Dragons : Retrouvailles.

Le printemps était de retour. Les oiseaux chantaient, les fleurs pointaient le bout de leur nez et les Beurkiens agités ressortaient de leur hutte après un hiver qui leur avait paru interminable. De tout côté, ça bougeait, ça marchait, ça déplaçait des caisses, ça pêchait et ça rangeait malgré la nuit qui commençait désormais à tomber. D'un pas vif et un sourire aux lèvres, le chef de cette île verdoyante rentrait chez lui.

Quand il ouvrit la porte de sa hutte, ses deux enfants, Edvald et Zéphyr lui tombèrent déçu comme des boulets pour un long et tendre câlin de retrouvailles.

-Ça va ? leur demanda gentiment leur père en les embrassant tendrement.

-Oui ça va trop ! s'exclama Zéphyr en s'agitait fébrilement, son frère collé à elle.

Harold acquiesça un large sourire tout en se débarrassant de son surplus de vêtements qui commençait d'ailleurs à lui donner chaud.

-Où est votre mère ?

-En haut, elle range une vieille malle je crois. Elle nous a demandé de la laisser tranquille.

Et sur ces mots, la brunette disparut de nouveau, Edvald à ses talons, comme toujours. Étonné par les révélations de sa fille, Harold monta les marches de l'escalier qui menait jusqu'à sa chambre. Doucement, il poussa la porte et ne tarda pas à trouver son épouse, assise en tailleur au milieu d'une pile de documents et de vieux vêtements.

-Astrid ?

Elle releva brusquement la tête en l'entendant et lui adressa un sourire en le reconnaissant.

-Tu m'as fait peur. lâcha-t-elle d'un ton coupable tandis qu'il se penchait sur elle pour l'embrasser sur le haut du crâne.

-Qu'est-ce que tu fabriques ? lui demanda-t-il en reconnaissant peu à peu les affaires poussièreuses qui entouraient sa femme.

Tous ces papiers, ces vieilles capes, ces journaux appartenaient à Brenda Hofferson et tout était revenu à sa fille unique à sa mort. Depuis maintenant sept long mois, l'ancienne malle qui contenait toutes ces vieilleries prenait la poussière, Astrid refusant d'y toucher, trop attristée pour le faire de toute façon.

-Je me suis dit que c'était le moment de faire un peu de tri dans les affaires de maman. souffla tristement la blonde en mettant dans un tas une bague abîmée par les années.

-Tu veux de l'aide ?

Harold savait comme cette tâche était pénible pour elle et désirait vraiment l'aider pour lui rendre l'épreuve moins terrible.

-C'est gentil mais non merci. Tu pourrais juste aller donner leur repas aux enfants ? Je vous ai mis chacun un bol de soupe de côté.

-Et toi alors ?

-Je n'ai pas très faim, je mangerai plus tard.

Harold voulut répliquer mais n'en fit rien et quitta finalement la pièce après un dernier baiser pour sa femme pour aller nourrir Edvald et Zéphyr qui semblaient affamés. Tout trois mangèrent de bon appétit et ne tardèrent pas à aller se coucher, fatigués de leur longue journée apparemment mouvementée.

-Tu ne viens toujours pas te coucher ?

Allongé sous les couvertures, un livre à la main, Harold lança un coup d'œil à sa femme qui désapprouva d'un signe de tête en attrapant un vieu, très vieu carnet poussièreux.

-Je dois terminer de ranger.

-Tu finiras demain ma chérie, viens dormir, tu...

Mais Astrid le coupa net, la voix ahurie et les yeux ecarquillés.

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