OS51: Il serait temps

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Les événements de cet OS se situent quelques mois après Dragons 3

Si on avait demandé à Harold quel était son plus grand rêve à dix ans, il aurait répondu : "rendre mon père fier". Si on avait demandé à Harold quel était son souhait le plus cher à quinze ans, il aurait répondu : "me faire une place". Si on avait demandé son vœu le plus tendre à Harold à vingt ans, il aurait répondu "Unir les hommes et les dragons pour créer un monde de paix". Mais aujourd'hui, Harold à vingt et un ans et son désir le plus fou n'est ni de rendre son père fier, ni de se faire une place parmi les siens, ni même d'unir les hommes et les dragons, cela il l'a déjà réalisé. Non, désormais la chose qu'Harold espérait désespérément, la chose qu'il voulait le plus, c'était d'épouser Astrid Hofferson, sa meilleure amie de longue date, sa confidente, sa guide, sa muse, la femme qu'il aimait follement.

Il était maintenant chef de sa propre île, Nouveau Beurk, il était un grand homme de paix et un meneur hors norme, il avait une belle hutte et menait une existence des plus paisibles. Pourtant, cela ne suffisait plus à faire son bonheur. Il avait besoin de plus. Sa maison était bien trop grande pour lui tout seul, et son cœur trop plein d'un amour qu'il avait besoin de déverser sur une seule et unique personne.

Durant des années, il avait réussi à rester proche d'Astrid sans jamais lui avouer ce qu'il espérait en secret, cette vie qu'il s'imaginait avec elle chaque nuit, ces désirs qui l'emplissaient quand il pensait à elle. Dorénavant, il n'en pouvait plus d'attendre. Il était un homme maintenant et comme tout homme, il avait besoin d'une femme à ses côtés. Et cette femme, il en était sûr et convaincu, c'était Astrid. Il ne voulait pas d'une autre fille à ses côtés, il ne voulait pas vivre avec une autre fille, il ne voulait pas avoir d'enfants avec une autre fille. Non, c'était Astrid, c'était elle et seulement elle avec qui il voulait partager sa vie, ses rêves, ses journées et son lit.

Alors voilà, pourquoi, par une belle mâtinée d'automne, il avait décidé de prendre sa journée pour préparer un beau dîner à sa bien-aimée. Il était temps pour lui, de faire part de son plus grand rêve à celle qu'il aimait et voulait près de lui jusqu'à la fin des temps.

-Garde bien les yeux fermés. souffla-t-il à l'oreille de la blonde qui rigola en se laissant guider.

-Où est-ce que tu m'emmène ? demanda-t-elle entre deux éclats de rire.

-Tu vas voir, on arrive bientôt.

Debout derrière elle, les mains posées sur ses épaules, il la menait à travers un petit bois, là où il avait installé son pique-nique surprise. Lorsque enfin, ils arrivèrent à destination, il la fit s'arrêter et lui ordonna de garder les yeux fermés avant d'allumer les lanternes qui leur serviraient d'éclairage pour la soirée. Puis, il revint vers elle et posa de nouveau ses mains sur ses épaules avant de se pencher sur son oreille.

-Tu peux ouvrir les yeux maintenant.

Elle frissonna en sentant son souffle chaud contre sa peau et profita de cette sensation quelques instants avant de se décider à ouvrir enfin les paupières. Elle resta bouche bée face à la prairie calme, au pique-nique et aux lanternes qui semblaient l'attendre.

-Ho Harold... C'est...c'est magnifique. souffla-t-elle, bouche bée.

Ravi de son petit effet, le brun lui prit la main et la mena jusqu'à la couverture étalée sur l'herbe avant de la faire asseoir doucement.

-Pourquoi ce petit pique-nique ? demanda-t-elle en regardant autour d'elle, un large sourire aux lèvres.

-J'avais envie qu'on se retrouve durant quelques heures. Avec la constitution de Nouveau Beurk et nos responsabilités et à l'un, et à l'autre, nous n'avons pas pu passer de temps ensemble depuis plusieurs mois, je me suis dis que ce serait la bonne occasion. Et puis... Il y a quelque chose dont j'aimerais te parler.

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