LA PUNITION

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Elle planta sur place, celui qu'elle croyait être son ami et alla retrouver sa mère. Elle se jeta dans les bras de celle-ci.

- Vamos maman, on rentre rejoindre Sol, Juana et Pablo, on n'a plus rien à faire ici.

Alors qu'elle s'apprêtait à sortir avec Mara, une voix brusque et impatiente, la figea

- Un instant, Mademoiselle PETRAKOS !

Elle se retourna et le regarda avec insolence, il enrageait Yohanna le voyait à sa posture nerveuse et agitée, tant que sa mère était à ses côtes, il ne tenterait pas de l'intimider ni de la faire pleurer.

- Puis-je parler à votre fille ? Dit-il en s'adressant à Mara et en ignorant Yohanna...pour l'instant !

- Non, maman, reste ! en retenant sa mère par le bras.

Elle le fusilla du regard.

- Je n'ai aucun secret pour ma mère alors vous pouvez parler devant elle.

- Je vous laisse discuter !

Sa mère posa sa main sur son bras pour la raisonner

- Lorsque tu auras fini, querida, retrouves-moi devant la porte du lycée !

Elle regarda Mara s'éloigner, presque avec un certain désespoir.

- Je vous écoute, elle était toujours sur la défensive avec lui !

Evan serra les poings, cette gamine continuait à le défier

- Pour commencer allons dans la bibliothèque, aujourd'hui, il n'y a personne, nous serons plus tranquilles pour discuter.

- Je n'ai rien à vous dire !

- Et moi, je n'ai qu'une chose à te dire !

Elle se tourna pour partir lorsqu'il lui prit le bras avec force et la traîna en direction de la bibliothèque.

- Suis-moi ! Personne ne s'oppose à mes ordres et ce n'est certainement pas toi qui vas commencer !

- Et bien moi, je vous dis que SI, je ne veux pas vous suivre.

Il la poussa dans la pièce et verrouilla la porte.

- A nous deux, petite peste, je t'attends lundi dans mon bureau afin que nous finalisions ton dossier, c'est compris ? insista-t-il

- Oui, lâcha Yohanna d'une voix taciturne

- Suis-je obligée d'avoir affaire à vous ?

- Absolument jeune fille, je veux être sûr que mon placement soit rentable, les minorités sont rarement reconnaissantes, de plus...Il n'eut pas le temps de finir sa phrase qu'une petite main rageuse s'abattit sur sa joue.

Il lui attrapa le poignet si fort que des larmes lui montèrent aux yeux sous la douleur. Il relâcha son étau au bout de deux bonnes minutes et sans la quitter des yeux.

Elle massa son poignet mais elle avait terriblement mal.

La voix d'Evan était calme, un calme qui ne présageait rien de bon. Il lui murmura tout près de son oreille, l'odeur de son parfum boisé et hors de prix, lui chatouillait les narines avec insistance.

- Ecoute-moi petite peste, c'est la dernière fois que tu oses lever la main sur moi.

- Je n'ai pas peur de vous, vous avez été insultant, il n'était pas question que je laisse passer ça.

- Et si vous m'insultez encore, je recommencerai.

Il esquissa un demi-sourire mais sa réaction ne fut pas celle qu'elle attendait, lentement il passa sa main derrière la nuque de Yohanna tout en soulevant ses cheveux, il ramena son visage vers lui. Ses doigts appuyaient fortement sur sa peau, elle frissonna sous sa main chaude.

Enfin, Evan posa férocement ses lèvres viriles sur celles de Yohanna tellement fort qu'elle ne pouvait plus respirer, il frotta sa langue contre ses dents car elle refusait obstinément d'ouvrir sa bouche, il continua jusqu'à ce qu'elle cède. Sa langue chercha la sienne intimement et pour se libérer de cette violente étreinte, elle lui mordit la lèvre en tirant méchamment dessus. La douleur dut se faire sentir car il la repoussa avec une telle force qu'elle tomba sur le sol.

Il essuya sa lèvre ensanglantée avec le revers de son pouce dans un geste provocant. Il lui adressa un sourire d'autosatisfaction et cruel.

Elle se releva et courut vers la porte.

- N'oublie pas notre rendez-vous et viens seule, tu es majeure à présent. Termina-t-il

- Allez-vous faire foutre FITZGERALD !

- Si c'est avec toi, j'en serais ravi !

- Plutôt crever espèce de pervers !

Tout en se sauvant, elle entendit derrière elle son rire de sociopathe, elle refoula ses larmes et sortit précipitamment du bâtiment. Son premier baiser avait été brutal et sans amour et c'est ce connard qui lui avait donné.

Elle mit un peu d'ordre dans ses cheveux et dans sa tenue et alla retrouver sa mère qui l'attendait devant l'école. 

YOHANNA, "LE BLANCHISSEUR" DU CARTEL !Où les histoires vivent. Découvrez maintenant