DEBUT DE SOIREE

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L'horloge dans le salon des PETRAKOS, indiquait 18h30, il était temps de se préparer pour se rendre chez Simon CERVANTES.

Yohanna sortit enfin de sa chambre pour demander à sa mère, qu'elles seraient leurs tenues de ce soir.

- Maman, nous n'avions que deux tenues habillées, pour la prestation de l'hôtel. On peut les remettre en ce qui me concerne, je m'en moque, je déteste d'office CERVANTES et ses invités doivent être tous aussi méprisables.

- Ils ne nous remarqueront même pas !

Mara se leva et se diriger vers le placard à l'entrée pour en sortir un énorme carton que Yohanna n'avait jamais remarqué auparavant.

- On doit pouvoir trouver notre « bonheur » à l'intérieur. Ce sont des robes et des accessoires que m'offrait Rosario, chaque fois que j'allais retrouver ses chers « amis-clients ».

- C'est des pièces de haute couture française, mais pour moi, elles ont l'odeur du soufre. Je n'ai jamais porté certaines d'entre elles. Conclut-elle la gorge nouée

Yohanna les remit aussitôt dans la boîte, leur tissu lui brûlait les doigts.

- Pas question de les mettre, Maman, je préfère encore y allait en jean.

- Non absolument pas. Finalement, ces robes ne sont rien d'autres que les témoins muettes de ma vie passée. Répondit Mara

- Alors voyons ce qu'on a, tiens celle-ci t'ira parfaitement en tendant une robe devant Yohanna, quant à moi, je vais opter pour cette robe kimono portefeuille de la maison « Dior ».

Il est vrai que la qualité et le travail des pièces étaient remarquables et que n'importe quelle femme se serait sentie belle dans ces robes. Celle de Mara était en soie noire avec de magnifiques motifs rouges sur les manches et dans le dos rappelant l'inspiration japonaise. Le décolleté croisé laissait apercevoir sa jolie poitrine sans trop la dévoiler, tout était dans la suggestion. Elle se fit un chignon de ballerine, mit juste un rouge à lèvre intense, sa peau dorée lui permettait de se passer de maquillage. Pour compléter sa tenue, elle choisit une paire d'escarpins noirs et une petite pochette argentée marquée de ses initiales. Son miroir lui renvoyait l'image d'une femme époustouflante de beauté et d'élégance.

Dans le miroir, elle aperçut sa fille qui avançait pour la rejoindre, elle pivota pour la regarder, Mara ne pouvait retenir ses larmes devant cette belle jeune fille, Yohanna méritait tous les sacrifices, elle était sa victoire face à l'adversité et celle-ci ne l'avait jamais déçu.

Une fois devant sa mère, Yohanna tourna sur elle-même.

- Alors comment me trouvez-vous Madame PETRAKOS ?

- Tu es splendide, mon ange !

Effectivement, Yohanna rayonnait dans cette tenue, elle portait une robe asymétrique de couleur champagne qui ne dévoilait qu'une épaule, elle moulait ses belles formes et laissait deviner un corps parfait et sensuel. Elle avait choisi des sandales dorées à talons aiguille. Elle se fit une belle queue de cheval plaquée tentant de discipliner ses longs cheveux noirs et brillants. Aucun bijou si ce n'est des pendants d'oreille en plaqué or, sa mère et elle ne possédaient rien, elles n'avaient même pas de montre.

Elle ne mit aucun rouge à lèvre. Elle appliqua juste un peu de mascara afin d'allonger ses cils déjà bien fournis. Le bleu saphir de ses yeux était impressionnant et troublant.

- Maman, eres tan hermosa ! (tu es si belle) Lui fit remarquer sa fille

- Gracias, mi amor ! Vamos querida, cette soirée risque d'être mémorable. Dit Mara à sa fille

YOHANNA, "LE BLANCHISSEUR" DU CARTEL !Où les histoires vivent. Découvrez maintenant