JOUR J

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Yohanna déambulait dans les rues d'athènes, tout en se dirigeant vers la maison de ses parents, elle avait réellement besoin de se remettre des révélations concernant Evan.

En poussant le portail de la belle demeure de ses parents, deux petites terreurs se jetèrent sur elle, excitées.

- Maman, crièrent ensemble les jumeaux.

- Holà mes amours, vous m'avez tellement manqué.

- Nous aussi !

Mara et Simon attendaient que leur fille leur donne quelques explications, elle raconta toute l'histoire à ses parents, sans rien omettre.

- Il n'est pas question que tu donnes l'un de tes reins à FITZGERALD et s'il t'arrivait quelque chose, tu as pensé à nous, aux enfants. Lui dit son père visiblement hors de lui

- Papa, c'est pour eux que j'ai pris cette décision.

- Je ne changerai pas d'avis, rassures-toi tout va bien se passer. Dit sa fille

- N'oublie pas, je suis médecin.

- Et ? Là, tu seras une patiente, tu passes de l'autre côté.

- Oui, tu as raison, et je sais aussi que je cours un risque mais je m'en voudrais de ne rien faire pour Evan.

- De plus, le professeur ANDREOPOULOS est l'un des meilleurs néphrologues que je connaisse.

- Muy bien, je sais que je ne pourrais pas te faire changer d'avis, tu es aussi obstinée que moi.

- Absolument papa !

Durant toute la soirée, ses parents et ses enfants lui permirent d'oublier la situation difficile dans laquelle, elle se trouvait, rien n'était plus important qu'Evan, il souffrait plus qu'elle. Le moment le plus redouté arriva, lorsqu'elle leur expliqua qu'elle avait signé une décharge faisant d'eux les parents de Tristan et Alanna s'il lui arrivait quelque chose au cours de l'opération.

Elle dut rassurer sa mère qui commençait à s'agiter dans tous les sens.

- Maman, mira mé (regarde-moi), ce sont des formalités médicales obligatoires, tu comprends ?

- Oui querida !

- J'ai besoin de votre soutien comme toujours, pour le reste, je vais gérer.

Yohanna se trouvait dans une chambre de son ancien hôpital, dans le service chirurgie générale, chambre totalement inaccessible pour les personnes étrangères au service. Personne ne pouvait entrer ni sortir de ce lieu sécurisé sans avoir un badge d'accès et c'est l'une de ses collègues qui la conduira au bloc opératoire.

Durant toute l'opération, aucune information ne circulera dans les services concernés.

Evan était déjà installé dans une chambre VIP du service néphrologie, il ne connaissait pas la Grèce mais la vue qu'il avait de cette chambre, lui montrait un paysage grandiose mais il se sentait si seul, personne n'était là pour le soutenir dans cette lourde opération où il avait une 1 sur 2 de survivre.

Son neveu ne l'avait accompagné que pour faire des affaires, il était totalement indifférent à sa maladie, Evan eut l'étrange sensation qu'il paraissait déçu qu'on ait pu lui trouver un donneur. Il se raisonna en pensant qu'il se trompait et que la maladie avait accru sa paranoïa.

« Mais où es-tu Yohanna, tu étais mon soutien et mon refuge, celle qui m'avait appris à apprivoiser mes peurs, mes angoisses et mes doutes. En peu de temps, tu as réussi à faire que ma vie devienne supportable. » Pensa-t-il tristement.

YOHANNA, "LE BLANCHISSEUR" DU CARTEL !Où les histoires vivent. Découvrez maintenant