YOHANNA, "LE BLANCHISSEUR" DU CARTEL !

LA MALADIE D'EVAN

Une fois, son dernier patient partit, Yohanna rappela sa mère.

- Holà maman, esta bien ? Les jumeaux n'ont pas eu raison de ta santé.

- Tu oublies querida que je m'occupe d'eux depuis qu'ils ont 1 an.

- Oui, tu as raison ! Que font-ils ?

- Ils s'occupent des chevaux avec ton père, tiens, les voilà !

- Coucou, Maman !

- Bonjour, mes amours ! Vous avez été gentils avec papi et mami ?

- Oui, on peut encore rester, demanda la petite fille

- Non, mon ange, le week-end est terminé, vous devez retourner à l'école.

- Peux-tu me passer Tristan ?

- Holà maman !

- Holà mi amor, tout se passe bien !

- Oui mais tu me manques !

- Moi aussi, mon petit cœur !

Son fils était un petit garçon qui avait constamment besoin d'être rassuré, il était très fusionnel avec elle, pour s'endormir, Yohanna devait lui parler durant de longues minutes, il ne fermait les yeux qu'au son de la voix de la jeune femme. Elle avait peut-être eu tort, en voulant compenser l'absence de leur père de cette manière.

- Repasse-moi, abuela, mi querido !

- Comment va papa, et sa jambe le fait toujours souffrir. Demanda Yohanna à sa mère

- Un peu, la balle a détruit de nombreux ligaments mais c'est un battant, il finira par s'en remettre.

- Très bien ! Dis-lui de ne pas négliger sa rééducation !

- Maman, je vais devoir te laisser, j'ai un appel de mon ancien professeur.

Elle raccrocha pour répondre au Pr ANDREOPOULOS, qui fut durant ses études d'internat et sa spécialité, son patron. Elle avait une incontestable admiration pour le travail de cet homme.

- Bonjour Professeur !

- Bonjour Docteur CERVANTES, comment allez-vous ?

- Votre installation à Héraklion s'est bien passée ?

- Oui encore merci, pour votre lettre de recommandation et pour le cabinet de votre ami. Lui dit-elle

- Ce n'est rien, Nikos a pris sa retraite, et même si vous êtes surqualifiée pour ce travail, je suis certain que vous saurez trouver votre place dans cette ville.

- En quoi, puis-je vous être utile Pr ?

- Je voulais vous soumettre un cas, je vais recevoir dans 3 jours la visite de plusieurs hommes d'affaires venus de New-York, ils souhaiteraient investir dans notre hôpital dans un service en particulier, celui de néphrologie.

- Toutefois, avant qu'ils ne deviennent nos partenaires financiers, j'ai cru bon de faire quelques recherches sur cette holding et sur son président en particulier, il se trouve que le PDG de celle-ci est dans l'attente d'une greffe rénale.

Yohanna écoutait attentivement son ancien professeur, mais ne voyait absolument la finalité de cet entretien, en quoi cela la concernait. Pensa-t-elle

- Il dialyse depuis plusieurs années et on vient de lui retirer son 2ème rein. Il n'a que 34 ans

- Aucun membre de sa famille n'est compatible ? Demanda-t-elle

- Depuis combien de temps se trouve-t-il sur la liste des demandeurs d'organes ?

- Non, aucun donneur pour l'instant, sa famille a également été testé, tous incompatibles.

- Il est sur liste d'attente prioritaire depuis 3 ans.

- Quel rapport avec moi, Pr. !

- Et bien voyez-vous, je me suis demandé si vous le connaissiez ?

- Moi ? Demanda Yohanna avec un air surpris

- Pour quelle raison, devrais-je connaître cette personne ?

- Vous étiez élève au lycée Kennedy à New-York, n'est-ce pas ?

- Effectivement !

- C'est un ancien élève de cette école. Continua le Pr. ANDREOPOULOS

- Ah bon !

- Il appartient à une puissante famille, attendez j'ai le nom dans son dossier médical.

- Ah voilà ! Il s'agit de Evan Cameron FITZGERALD.

Yohanna blêmit à l'annonce du nom de la personne, elle lâcha son portable sous l'effet de la surprise mais s'empressa de le ramasser pour confirmer ce qu'elle venait d'entendre.

- Comment avez-vous dit Pr ?

- Evan FITZGERALD, répéta le médecin

- Vous le connaissez !

- La réponse est oui, Pr !

- Je vais prendre le prochain vol pour Athènes et je vous expliquerai tout lorsque je serais sur place.

- Poly kala (très bien) je vous attends Dr CERVANTES !