YOHANNA, "LE BLANCHISSEUR" DU CARTEL !

LA RECOMPENSE DE YOHANNA

Vendredi :

Le lycée était en pleine effervescence, afin de récompenser la lauréate et de connaître le mécène qui sera désigné pour suivre cette étudiante durant son cursus universitaire.

Chez Yohanna, il régnait la même agitation.

- Maman, mon uniforme est-il repassé ? hurla Yohanna de la salle de bain

- Oui, chérie il est posé sur ton lit.

- Querida, calme-toi ! Inutile de stresser

- Dis-moi, connais-tu les généreux donateurs ?

- Non, ça doit rester confidentiel jusqu'au tirage au sort et l'annonce officielle.

- Muy bien ! Il nous reste deux bonnes heures avant de... Mara fut interrompue par des coups à la porte

- Qui cela peut-il être ? Se demanda la jeune femme

Un livreur de fleurs se trouvait devant elle

- Je suis bien chez la famille PETRAKOS !

- Oui !

- Je cherche Yohanna Athénée PETRAKOS !

- C'est ici, répondit Mara tout en prenant le magnifique bouquet de roses jaunes, symbole de la réussite et du succès.

- Une personne qui connait le langage de fleurs, pensa Mara

- Tiens querida, es para ti !

- A qui as-tu donné notre adresse et qui, connait ton 2ème prénom ? Demanda sa mère

- Je ne sais pas maman, seul le secrétariat du lycée est au courant. Répondit Yohanna

- D'accord mon cœur, peu importe ! Nous devons juste être très prudentes.

- Oui !

Mara se dirigea vers la salle bain pour se préparait lorsque sa fille poussa un cri, elle venait de trouver une petite carte dans les fleurs.

Mara se précipita près de Yohanna pour lire le petit mot. Elle devint, également blême et lut à haute voix ce qui était écrit. « Je connais tous tes secrets, Yohanna » avec l'émoji le doigt sur la bouche.

A présent, la jeune fille était réellement effrayée, qui a bien pu lui envoyer ce bouquet et cette phrase qui sonnait comme un avertissement ou une menace. Mara prit sa fille dans ses bras pour la rassurer.

- Ne t'inquiète pas à partir de maintenant c'est à moi de te protéger et ce, au péril de ma vie.

- Maman, je risque la prison si on découvrait que j'ai détourné des capitaux en les blanchissant pour un cartel, celui de CERVANTES.

- Sans parler des profits qu'il a obtenu grâce à des personnes comme moi.

- En ce qui le concerne, il ne sera sûrement pas arrêté, il est riche, il peut se payer les meilleurs avocats du pays, il s'en sortira toujours. Mais moi, je suis majeure à présent, je serais jugée comme telle et condamnée. Rien qu'à cette idée, je tremble d'effroi ma vie sera fichue.

Sa mère l'arrêta dans ses explications inquiétantes, elle s'exprima en grec pour la première fois depuis bien longtemps.

- Akouse me (écoute-moi) !

- Tu n'es pas responsable, tu m'entends, tu avais 13 ans et nous étions menacées et prisonnières. Je t'interdis de te blâmer. D'ailleurs, qui pourrait imaginer qu'une adolescente serait capable de blanchir l'argent sale d'un cartel cubain.

- Personne ne le croirait !

- Je l'espère maman !

- Une dernière chose, si cela devait arriver, nous fuirions dans un autre pays.

- A présent, essayons d'oublier cette histoire pour quelques heures, allons-nous préparer car aujourd'hui, ma fille va être récompenser pour son mérite et son talent, c'est tout ce qui compte.

- Te quiero mucho, maman !

- Yo tambien, querida !

Elles étaient prêtes à affronter les obstacles avec détermination. Yohanna observa sa mère, elle était resplendissante dans cette robe verte, identique à ses prunelles, pourtant son regard paraissait inquiet, c'était flagrant, la tâche marron qu'elle avait dans l'un de ses yeux s'était accentuée, elle était tellement visible que cela rendait son regard troublant. C'est un signe d'anxiété chez Mara PETRAKOS.