YOHANNA, "LE BLANCHISSEUR" DU CARTEL !

YOHANNA

Elle regarda la trace laissé par les doigts d'Evan. Elle avait un hématome tout autour du poignet, et elle avait l'impression d'avoir une empreinte sur ses lèvres comme si cet idiot avait marqué son territoire.

D'une certaine manière, il l'avait totalement méprisé et rabaissé, elle allait tout faire pour oublier Evan FITZGERALD, il n'était qu'un incident regrettable, elle venait de vivre l'un des moments les plus terrifiants de sa vie.

Elle afficha un sourire de circonstance sur son visage face à sa mère qui était très perspicace.

- Que dirais-tu d'aller manger dans un petit restaurant grec, mon ange !

- Avec plaisir Madame PETRAKOS lui dit Yohanna en lui prenant le bras.

- Je suis si fière de toi, querida ! Ça te dit le « SOUVLAKI » !

- Parfait, de cette manière nous pourrons choisir les musiques pour demain pour la petite fête de Simon CERVANTES.

Elles étaient au restaurant, heureuses d'être enfin libres, sans avoir peur. Quel soulagement les hommes de Rosario ne les surveillaient plus, et elles savouraient pleinement ces instants.

De son côté, dans son bureau, Evan eut de nouveau cette pulsion de tout casser, lorsqu'il repensait à cette fille qui avait osé lever la main sur lui. Il était satisfait de la punition qu'il lui avait infligé pourtant ce baiser sur ses lèvres innocentes, ses larmes et la trace de ses doigts sur son poignet, lui laissé un goût amer.

Visiblement, sa douleur et ses larmes ne semblaient pas être simulées. A cette pensée, il envoya avec rage, son verre de bourbon à l'autre bout de la pièce. Et se plongea dans les documents qu'il devait faire signer à Yohanna pour son entrée à la Harvard Law School.

Yohanna et sa mère arrivèrent chez elles, la jeune fille alla directement se coucher, lorsqu'elle se rappela de quelque chose.

- Maman !

- Oui ?

- Connais-tu le montant pour notre prestation de demain ?

- Il ne me l'a pas donné ?

- Ok ! Je dois trouver le bureau de CERVANTES afin de chercher des indices sur son passé.

- Ecoute Yohanna ne prends aucun risque, on ne doit pas s'impliquer si l'un des hommes de Simon te surprend, je n'ose imaginer ce que cet homme pourrait nous faire.

- Ne t'en fais pas, je serais prudente, autre chose, j'aimerais que tu joues la mélodie que tu as écrit, il y a 18 ans.

- Je ne sais pas si c'est une bonne idée, petit cœur !

- Fais-moi confiance ! lui dit Yohanna

- Muy bien ! Répondit Mara en soupirant.