L'ENTREVUE

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Le lundi est arrivé beaucoup trop vite et la seule pensée de rencontrer Evan, seule dans son bureau la rendait anxieuse pour ne pas dire que cet entretien la terrorisait.

Elle le savait, elle se rendait en terrain miné, bien sûr, elle avait préparé quelques punchlines mais est-ce que se sera suffisant face à ce tyran narcissique ? Elle n'avait pas la réponse.

Exceptionnellement, elle n'allait pas se rendre au lycée, il était impératif de régler ce problème afin de se débarrasser une fois pour toute d'Evan FITZGERALD et de son encombrant égocentrisme.

Elle vérifia rapidement son portable, il lui restait une heure pour se préparer avant la rencontre fatidique.

Elle opta pour un pantalon palazzo noir, un débardeur satiné rose clair et un blazer noir oversize, une paire de converses blanches pour compléter sa tenue, elle laissa ses cheveux retombés sur ses hanches de façon naturelle, elle choisit de porter ses lunettes de vue à la place de ses lentilles de contact. Ses lunettes lui donnaient l'apparence d'une étudiante souhaitant mettre une très longue distance entre elle et son interlocuteur.

Pas sûr que cela fonctionne avec Evan FITZGERALD, mais elle s'en fichait, elle allait signer tous les documents nécessaires à son inscription, après ça, elle rangera les papiers au fond d'un tiroir avec le visage exaspérant de cet homme, ensuite, direction Athènes avec sa mère.

Elle se sentait prête à affronter le « grand méchant loup ».

Elle prit un taxi pour se rendre à Manhattan, là où se situait le bulding ultra chic de l'homme d'affaires. Le moins qu'on puisse dire c'est qu'elle ne s'attendait à un tel luxe en entrant dans cet immeuble.

Même si New-York possédait des quartiers très cosmopolites, cet endroit était clairement réservé aux élites, gardiens et voituriers sont là pour nous le rappeler.

Elle s'approcha de l'immense comptoir d'informations afin de demander à quel étage se trouvait le bureau de la HOLDING FITZGERALD CORPORATION. Une hôtesse lui annonça avec un certain pédantisme que tout l'immeuble leur appartenait et que le bureau du PDG se situait au 30ème étage, elle lui demanda si elle avait un Rdv. Après vérification auprès de la secrétaire personnel de Monsieur FITZGERALD, elle lui indiqua d'une main un fauteuil pour s'asseoir en attendant qu'on vienne la chercher. C'est une blague ! Cet idiot était mieux gardé que les réserves d'or américaines, pensa-t-elle.

Au bout d'une quinzaine de minutes, un homme se présenta afin de la conduire auprès de ce mécène improvisé qu'elle détestait tant.

Le bureau d'Evan ressemblait à une suite dans un hôtel plus qu'à un espace où l'on travaillait. L'homme les laissa seuls à son grand désarroi. Il était impressionnant derrière cet immense bureau, il respirait l'autorité et l'influence.

Il ne disait rien, pour l'instant, se contentant de l'observer d'une telle façon qu'une veine apparut entre ses sourcils et que le muscle de sa mâchoire se contracta. Il ouvrit enfin la bouche pour lui demander une chose inhabituelle.

- Eteins ton portable Yohanna !

YOHANNA, "LE BLANCHISSEUR" DU CARTEL !Où les histoires vivent. Découvrez maintenant