LE FACE à FACE

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Au même moment, Carl arriva à vive allure et sans perdre une minute, nous partîmes à l'adresse qu'Erol avait griffonné sur un bout de papier.

- Carl, donne-moi mon glock 17, il se trouve de ton côté demanda Evan.

(JE TIENS A PRECISER QUE JE NE FAIS LA PROMOTION D'AUCUNE ARME à FEU).

- Non Evan, c'est mon combat face à Erol !

- Tu viens d'être opéré, je ne veux pas qu'il t'arrive quelque chose.

- Ton combat ? Il attendait une autre réponse de sa part.

Sans répondre, elle se précipita à l'intérieur du hangar à bateaux avec les deux hommes qui ne la quittaient pas, elle aperçut son petit garçon, ligoté, ces prunelles bleues étaient totalement terrorisées.

Elle s'adressa à Erol d'une voix chargée de colère et de rage, elle se sentait impuissante face à cet homme qu'elle ne connaissait plus, mais l'avait-elle réellement connu ? Pensa la jeune femme.

- Te voilà enfin ma belle Yohanna, j'ai failli attendre ! dit-il sur un ton sarcastique

- J'étais persuadé de t'avoir reconnu dans cet ascenseur malgré ton accoutrement, tu portes toujours le même parfum.

- Cette odeur continue de me hanter même après 7 ans, je n'ai pas pu l'oublier comme je n'ai pas pu t'oublier. Cette odeur, ton odeur !

- Relâche mon fils et laisse-moi prendre sa place.

- Tu étais une fille merveilleuse, te voilà, à présent une mère merveilleuse.

- Réponds à ma question, pourquoi lui et pas moi ? Il te haïssait, tu n'étais pour lui qu'une petite cubaine au passé criminel, fille d'un mafieux et d'une prostituée.

- Je sais tout sur toi depuis le début, je n'ai rien dit pour te protéger en pensant que tu me donnerais une chance de t'aimer mais tu as préféré Evan FITZGERALD l'homme d'affaires froid et calculateur.

- Je t'interdis de parler de mes parents, dit-elle

Il ne se laissa pas interrompre, il paraissait imperturbable et l'hostilité de Yohanna semblait le galvanisait.

- Mais non, il a fallu que tu couches avec lui alors que moi, je t'aimais comme un fou, j'aurais pu décrocher les étoiles pour toi si tu me l'avais demandé.

- Non Erol, ce n'était pas de l'amour mais une obsession, tu as même tenté de me violer au lycée.

- Oui, c'est vrai parce que tu lui as donné ce que je voulais par-dessus, tout, TOI ! Hurla le jeune homme.

- Erol, arrête ne fais pas ça, si tu veux t'en prendre à quelqu'un, commence par moi. Lui dit Evan.

- Regarde Yohanna le brillant FITZGERALD ayant perdu toute confiance en lui lorsque tu as fui, il n'était plus que l'ombre de lui-même, un pauvre alcoolique malade et sans repère.

- Nous t'avions perdu tous les deux et c'était vraiment jubilatoire de le voir dans cet état.

- Regarde-le, il n'a toujours rien compris.

- Vois-tu Evan, cette femme, Yohanna PETRAKOS, mon seul amour t'a quitté à cause de moi, et oui, mon cher oncle, je l'ai menacé il y a 7ans.

- Ecoute le deal, soit elle sortait avec moi sous tes yeux, soit elle partait définitivement des Etats-Unis.

- Bien sûr, elle a choisi la 2ème option et si elle ne quittait pas le pays, je l'envoyais en prison, je lui ai également promis de détruire ta belle carrière d'homme d'affaires irréprochable en parlant à la presse de votre relation alors que tout semblait te sourire.

- Mais cette femme magnifique a préféré sacrifier son amour naissant pour toi plutôt que d'entacher ton honneur et ton nom.

Une nouvelle fois, Yohanna tenta de l'arrêter afin de préserver Evan de ces révélations.

- Arrête Erol, je t'en prie, il vient d'être transplanté, ces aveux peuvent interagir avec sa guérison.

- Tu vois Evan, je te déteste encore plus, Yohanna ne pense qu'à toi et à ta sécurité.

Le regard d'Evan s'était durci face à cette situation, qui était hors de son contrôle. Il avait toujours réussi à gérer les pires moments de sa vie, et là, il était spectateur affaibli par son opération, et une partie des informations que son neveu venait de divulguer, il les ignorait.

Tout son être vibrait pour Yohanna, mais pourquoi avait-elle gardé cet odieux chantage pour elle, Evan ne comprenait pas. Pourquoi un tel sacrifice ?

- Elle t'a donné tant de présents mais tu ne t'es aperçu de rien, tu ne mérites pas d'être heureux.

- Regarde même maintenant, tu n'as rien vu, elle t'a fait deux enfants magnifiques, il suffit de les regarder pour voir que ceux sont des « FITZGERALD », elle leur a même donné en souvenir les prénoms de tes parents et toi, tu ne vois toujours rien.

L'homme d'affaires n'écoutait plus Erol, il cherchait le regard de Yohanna pour y lire la vérité. La jeune femme ne quittait pas son fils des yeux pourtant l'insistance des yeux d'Evan l'obligea à le regarder afin de lui confirmer sa paternité.

- Est-ce que c'est vrai, ces enfants sont à moi ?

- Oui ! Répondit Yohanna avec un certain soulagement

- Pardonne-moi Evan, j'étais sur le point de te le dire lorsque nous étions dans le jardin.

YOHANNA, "LE BLANCHISSEUR" DU CARTEL !Où les histoires vivent. Découvrez maintenant