EROL

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Au fond, Yohanna était heureuse de dîner avec Erol, elle comprenait son comportement vis-à-vis de son oncle pourtant elle ne pouvait pas le repousser, il était son seul ami, un ami bienveillant, adorable et attentionné. Elle éprouvait une sincère amitié pour lui et ce n'était pas comme s'il était amoureux d'elle.

Elle alla dans la cuisine, prévenir sa mère.

- Maman, ce soir je ne dînerai pas avec toi, Erol m'a invité au restaurant.

- Très bien, mon cœur, amuse-toi bien !

- Et toi, tu as prévu quelque chose ?

- J'ai accepté de dîner avec ton père.

- Que veut-il ? Demanda Yohanna sur un ton méfiant.

- Que je lui parle essentiellement de toi !

- Bien, alors passe une bonne soirée, maman.

- Je vais me préparer pour cette sortie puisque qu'après cette nuit, nous quitterons New-York mais surtout, je vais tenter de m'amuser un peu en faisant abstraction de l'insupportable Evan.

Avant toute chose, elle prit une longue douche pour se détendre, ensuite, Yohanna commença à chercher dans les affaires de sa mère afin de trouver une tenue pour ce soir, son choix tomba sur une véritable petite merveille, une robe noire bandeau, qui descendait jusqu'à sa cheville et qui était fendue jusqu'en haut de sa cuisse. Elle l'enfila aussitôt, une fois portée elle était magnifique, chic, le bustier était bien ajusté, il maintenait parfaitement sa poitrine généreuse.

Génial ! Pensa-t-elle, elle n'aura pas besoin de porter un soutien-gorge, elle décida également de ne pas porter de slip non plus, pour éviter les traces disgracieuses qui pouvaient être visibles à travers la robe. Mais, ce détail esthétique, elle sera la seule à le savoir !

Elle prit une paire de sandales argentés à talons aiguilles et un petit sac de la même couleur. Elle décida de laisser ses longs cheveux aux reflets bleus libres, elle accentua les boucles avec un fer à boucler, le rendu était incroyable, sa tignasse brillait intensément. Elle aimait vraiment ce petit côté sauvage de la coiffure qui la définissait parfaitement.

Elle appliqua sur ses lèvres pulpeuses, un rouge à lèvres de couleur magenta et posa sur ses paupières, un fard charbonneux pour faire ressortir le bleu profond de ses yeux. Pour seul bijou, elle emprunta un collier doré dont la chaîne longue tombait le long de son dos, qu'elle avait trouvé au fond du carton, signé par un grand joaillier (Chopard). Elle connaissait cette marque de luxe, toutes les filles du lycée Kennedy, possédaient au moins, une montre de la maison Chopard.

Pendant qu'elle se regardait dans le miroir, satisfaite de son apparence, Mara apparut derrière elle.

- Alors maman, mon choix te plaît ?

- Querida, eres tan bella, tes yeux sont incroyables mon ange, et cette robe te donne les allures d'une jeune femme pleine d'assurance et un peu fatale.

- Je voulais paraître chic et sophistiquée, tout ce que je ne suis pas, dit-elle en riant.

- Tu l'es !

- Ce parfum que tu portes est enivrant et mystérieux.

- C'est « rush » de Gucci, j'ai trouvé un flacon tout neuf dans tes affaires.

- Tu le portes très bien.

- Sois prudente et ne bois pas trop d'alcool.

- Promis ! Je te laisse, Erol vient de m'envoyer un message, il est arrivé.

Le jeune homme l'attendait avec un très beau bouquet de lilas mauve et blanc, les fleurs préférées de Yohanna, il était très séduisant dans son costume full black, seule sa chemise était de couleur anthracite.

- Erol, je suis désolée de t'avoir fait venir jusqu'ici, je pouvais prendre un taxi.

- Tu plaisantes, une beauté pareille doit monter dans une luxueuse voiture. Yohanna, tu es si belle, après t'avoir vu, je peux mourir tranquille.

- Merci pour ce compliment ! Mais, je préfèrerai que tu restes en vie

- Gracias pour ce splendide bouquet, comment as-tu su que le lilas était ma fleur favorite ?

- C'est un secret, lui dit-il malicieusement

- En fait, j'ai tout simplement appelé ta mère pour lui demander.

Après une vingtaine de minutes, il arrêta sa maserati devant le « Fulton », elle savait que ce lieu avait une vue panoramique magnifique et qu'il fallait au moins une carte Platinium pour y être bien reçu, mais jamais, elle n'aurait pensé y dîner un jour.

Yohanna se laissait happer par cet endroit, on pouvait admirer le pont de Manhattan grâce aux grandes baies vitrées.

Pourtant, elle n'était pas à son aise dans ce genre de lieu, un petit restaurant italien ou grec aurait parfaitement fait l'affaire.

- Erol, c'est trop, ce restaurant est trop chic !

- Oui, mais tu méritais ce qu'il y a de plus beau Yohanna.

- Tu permets que je prenne mon bouquet, il est somptueux.

- Il est à ton image beauté.

- Bien sûr, prends-le !

YOHANNA, "LE BLANCHISSEUR" DU CARTEL !Où les histoires vivent. Découvrez maintenant