Il pensait encore à Yohanna lorsque son portable se mit à sonner avec insistance, visiblement, il n'avait pas vu les trois appels en absence de son oncle.
- Oui, Evan !
La voix colérique du frère de sa mère se fit entendre,
- Mais bon sang, pourquoi tu n'as pas répondu à mes appels ?
- Je te rappelle que je suis au lycée et que j'ai cours.
- Passons, j'ai avancé ma réunion de Londres, la finalité du contrat se fera à distance. Inutile de faire le déplacement, bonne nouvelle ou pas, je pourrais te servir de chaperon à ta fête d'adolescents. Précisa-t-il d'une voix redevenue calme
- Ce n'est pas ma fête mais celle de Méli.
- Oh ! Cette peste de Mélissa CARTER, qui ne veut qu'une chose te faire découvrir les délices du sexe en te mettant dans son lit.
- En ce qui me concerne, elle n'a aucune chance. Je préfère les filles moins frontales.
- Celles qui suggèrent mais qui ne donnent rien au final, tu veux dire
- Je vois, tu as « des vues » sur un autre canon ? L'interrogea son oncle
- On peut dire ça, répond Erol sur un ton mystérieux.
Erol ne voyait pas l'intérêt de continuer cette conversation avec Evan, il savait parfaitement que son oncle, ne s'intéressait pas aux lycéennes et encore moins, à celles qui n'avaient pas leur statut social.
En fait, Evan FITZGERALD était un homme hautain, arrogant presque méchant, cynique et implacable, il était pétri de préjugés concernant les minorités vivant aux Etats-Unis.
Il dirigeait d'une main de fer l'empire familial FITZGERALD, empire qui appartenait à la famille maternelle d'Erol. Son oncle Evan était le petit frère de sa mère Mary.
Elle avait donné la totalité de ses parts et actions de l'entreprise à son jeune frère afin qu'il puisse accéder à la présidence en étant majoritaire, au conseil d'administration. Mary FITZGERALD-FINDLER gérait uniquement les deux galeries d'art laissées par ses parents, elle avait une véritable passion pour la peinture et la sculpture, passion qu'elle partageait avec son mari Jordan, qui était peintre. Elle possédait une galerie à New-York, où son époux exposait ses œuvres et une à Tokyo.
Toutes leurs diverses affaires étaient sous le contrôle vigilant d'Evan, il avait réussi en peu de temps à diversifier leur entreprise dans tous les domaines, l'immobilier, l'industrie agro-alimentaire, l'hôtellerie du luxe et même la mode. Evan aurait pu s'appeler Midas, tant tout ce qu'il touchait se transformer en or.
Vous ajoutez à cela, son physique de celte irlandais, ses cheveux d'un blond incroyable qu'il portait longs sur la nuque lui donner des airs de corsaire. Il lui arrivait parfois de les attachait en catogan. Son regard miel vous sondait jusqu'au fond de votre âme afin de découvrir le moindre de vos secrets. Sa stature impressionnante le rendait extrêmement intimidant. Il le savait et jouait de son apparence pour déstabiliser les gens.
Toutes les femmes de New-York le convoitaient, son instabilité émotionnelle faisait fuir la plupart de celles qui parvenaient à obtenir ses faveurs durant une nuit. Il était névrosé, paranoïaque voire même dépressif et il ne s'en cachait pas. Il ne cherchait pas à plaire mais à dominer, en un mot, c'était un leader.
Erol reprit le fil de leur discussion,
- Non, je pense que Méli cherche à te plaire, continua Erol en voulant agacer son oncle
- Tu plaisantes, cette gamine filiforme
- Elle aura 18 ans, samedi
- Et ? De plus, je déteste le sénateur CARTER et il me le rend bien, pensa tout haut Evan.
Pour il ne sait quelle raison, Erol FINDLER n'avait aucune envie d'aborder le sujet de Yohanna, pourquoi, étrangement, il voyait son oncle comme un potentiel rival alors que le monde d'Evan et celui de Yohanna n'avaient aucune chance, même infime, de se rejoindre.
Pourtant, il se sentait menacé, allez savoir pourquoi.
- Bon je suis à San Diego, jusqu'à vendredi. Je serais de retour samedi matin, on partira ensemble chez ta copine.
- Ok Evan, à samedi !
Erol raccrocha avec son oncle, pourtant l'idée qu'Evan puisse rencontrer un jour, Yohanna le fit presque vaciller.
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YOHANNA, "LE BLANCHISSEUR" DU CARTEL !
RomansaElle s'appelle Yohanna PETRAKOS, elle vient d'avoir 18 ans, et vit à New-York dans le quartier hispanique où elle blanchit l'argent sale d'un puissant cartel américano-cubain, depuis l'âge de 13 ans. Vous avez bien lu, elle est le "blanchisseur" d'u...
