EVAN, YOHANNA & EROL

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Elles arrivèrent en taxi devant le lycée. De nombreuses voitures de luxe étaient garées devant l'établissement, les plus grosses fortunes de New-York étaient présentes. Yohanna serra la main de sa mère, et c'est ainsi qu'elles entrèrent dans l'enceinte de cet espace privilégié, réservé à l'élite de cette ville.

Une fois arrivées dans la salle, Yohanna remarqua qu'elles avaient été installées au tout dernier rang, les places devant la scène étaient occupées par la haute société New-Yorkaise, Yohanna s'en fichait royalement, la fierté et l'amour de sa mère lui suffisaient.

Toutes les personnes conviées prirent place, la cérémonie pouvait commencer après un discours du directeur et de la proviseure, Erol FINDLER fut appelé sur l'estrade pour recevoir son prix de second.

Oh bien sûr ! Il était là plus pour le prestige de sa famille que pour l'argent. Pour respecter la politique de ce select établissement, on prévoyait deux chèques de principe pour les deux élèves les plus méritants.

Après avoir invité Erol à rejoindre le podium, la voix de la proviseure se fit entendre.

- Nous arrivons enfin à la lauréate de cette fin de cycle, permettez-moi de préciser que cette élève, a obtenu 20/20 dans quasiment, toutes les matières.

- Je suis fière d'avoir accepté son dossier au sein de notre école, même si cette jeune fille n'appartient pas à l'élite de notre lycée. Elle est la preuve qu'on peut réussir même si on fait parti d'une des nombreuses minorités de ce pays.

- Alors, Mesdames et Messieurs, chers étudiants et étudiantes, je vous demande d'applaudir, non sans une certaine admiration pour son parcours irréprochable.

- Mademoiselle YOHANNA ATHENEE PETRAKOS !

Yohanna lissa un pli invisible de sa jupe et se leva avec une certaine arrogance, elle l'avait sa revanche sur la vie face à ce parterre de snobinards qui la regardait malgré tout avec un certain mépris.

Elle embrassa sa mère et traversa la salle, Mara PETRAKOS se leva également, et fut la première à applaudir sa fille rejointe par toutes les personnes qui assistaient à cette remise de prix.

Bien sûr, Evan FITZGERALD fut le seul à ne pas participer aux honneurs accordés à Yohanna. Une fois, sur l'estrade près d'Erol, celui-ci lui prit la main pour l'encourager, grâce à son soutien, elle put faire son petit discours, sous les yeux d'Evan, elle soutenait son regard irrité avec impertinence, elle en était certaine, il bouillonnait intérieurement, et cela la fit sourire. Il était hors de question qu'il lui gâche son plaisir, d'ailleurs pourquoi était-il là ?

Elle reçut un beau bouquet de la part d'Erol et enfin, l'heure était venue de connaître le nom du philanthrope, on lui tendit l'enveloppe c'était à elle d'annoncer le nom de son bienfaiteur.

Elle observa les personnes assisent au premier rang, Simon CERVANTES était présent, aussi mais pourquoi ? Il se trouvait à côté du méprisable Evan FITZGERALD, elle serra un peu plus fort son bouquet contre elle. A présent, Evan avait un regard carrément féroce qui la terrorisait, elle avait un peu perdu de son assurance et de son sourire. Mais pourquoi elle ne parvenait à détacher le regard de son imposante stature. Il avait un rictus au coin de la bouche totalement déstabilisant, comme s'il savait quelque chose qu'elle ignorait.

Bravant son regard belliqueux, elle tenta de garder un visage impassible, elle pivota légèrement pour faire face aux personnes près d'elle en espérant pouvoir faire abstraction de cet homme.

- A présent, Mademoiselle, veuillez nous donner le nom de l'entreprise ou du groupe qui prendra en charge vos études, lui demanda le directeur.

Avec fébrilité, elle ouvrit l'enveloppe et un nom apparut.

- MF Holding Corporation, sous la présidence de Monsieur Evan FITZGERALD !

Le cerveau de Yohanna se mit en surchauffe. Cet homme allait financer ses études, quelle horreur, pensa-t-elle. Si seulement, elle avait le pouvoir de dire « non », le regard de ce prétentieux l'en dissuada.

Il se leva avec arrogance et présomption afin d'être acclamer pour ce geste charitable envers une pauvre fille, assumant ces préjugés et se sentant à peine honoré du respect qu'on lui manifeste.

Il s'était persuadé que tout lui était dû, il n'était pas un bienfaiteur mais un business man qui souhaitait une visibilité dans le mécénat.

Alors que Yohanna descendait les marches pour rejoindre sa mère, elle voulait fêtait ça avec Mara et ses vrais amis. Elle n'avait aucune envie d'assister à la petite réception organisée pour l'occasion.

Erol s'approcha d'elle et lui prit le bras, elle se dégagea brutalement.

- Ne me touche pas Erol, ton cher oncle pourrait te rayer de l'héritage familial, je suis trop mate pour ta famille. Pardon de te dire ça mais vous êtes pathétiques !

- Excuse-moi, je suis d'accord tu ne mérites pas cette condescendance. Si je ne l'écoute pas, il est parfaitement capable de mettre sa menace à exécution, et, c'est toi qui en pâtiras le plus. Répondit le jeune homme sur un ton désolé.

- Je n'ai pas peur de cet ours mal léché, lui dit Yohanna avec courage

- Tu as tort, il est réellement instable et imprévisible.

- Regarde-le, il est sur le point de nous désintégrer.

- Au revoir, Erol ! lui dit Yohanna, ignorant son avertissement.

YOHANNA, "LE BLANCHISSEUR" DU CARTEL !Où les histoires vivent. Découvrez maintenant