CHAPITRE 1
YOHANNA
Se dépêcha de rejoindre la direction de son lycée où elle était convoquée pour la 10ème fois en moins d'une semaine, dans le bureau de Mme ROSSI.
Et ce, toujours pour les mêmes motifs, retards et absences, elle allait encore avoir droit à un sermon digne d'un prêtre à l'heure de l'office le dimanche.
Après avoir toqué à la porte, une voix sèche et autoritaire lui demanda d'entrer.
- Ce n'est plus possible Mademoiselle PETRAKOS, vos retards et absences sont totalement injustifiés. C'est une chance que vous soyez une excellente élève, dit-elle en appuyant volontairement sur l'adjectif, sinon croyez-moi, j'aurais acté votre renvoi définitif.
- Je suis désolée, Madame, je dois m'occuper de ma mère qui est malade et qui n'a personne d'autre pour prendre soin d'elle. Mentit-elle à sa proviseure.
- C'est votre dernier avertissement Yohanna, au prochain rappel, vous prenez la porte de cet établissement.
- Je l'avais signalé au dernier conseil d'école, qu'il était inutile de donner une chance aux enfants des quartiers défavorisés et les « latinos » étaient les pires, aucune reconnaissance de leur part. Après tout, notre lycée est le plus réputé de New-York, c'est une école prestigieuse où les élèves des plus illustres familles se côtoient, termina-t-elle sur un ton acerbe.
- Mais Madame, j'ai mérité ma place dans ce lycée, puisque depuis mon entrée, il y a 3 ans, je suis en haut du classement avec les meilleurs résultats dans toutes les matières. Ma famille est, peut-être en partie cubaine, mais je suis née aux Etats-Unis et je suis américaine. Même si mon parcours est différent et que je suis une latino appartenant à une minorité, vivant dans un quartier hispanique, je reste malgré tout, la meilleure élève de votre établissement et ce depuis que le lycée Kennedy a été construit, il y a 30 ans, répondit Yohanna sur un ton condescendant pour se défendre.
Ce qui n'échappa pas à Madame ROSSI,
- Ne soyez pas si arrogante, Mademoiselle PETRAKOS !
- Puis-je retourner en cours ? Lui demanda-t-elle en ignorant sa dernière remarque
Sans verbaliser sa réponse, la proviseure lui indiqua la porte d'un geste de la main coupant court à leur entretien.
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YOHANNA, "LE BLANCHISSEUR" DU CARTEL !
RomanceElle s'appelle Yohanna PETRAKOS, elle vient d'avoir 18 ans, et vit à New-York dans le quartier hispanique où elle blanchit l'argent sale d'un puissant cartel américano-cubain, depuis l'âge de 13 ans. Vous avez bien lu, elle est le "blanchisseur" d'u...