YOHANNA, "LE BLANCHISSEUR" DU CARTEL !

UNA ULTIMA VEZ (une dernière fois)

Elle retourna rapidement chez elle, alors qu'elle traversait le salon, sa mère l'appela.

- Yohanna, il faut qu'on parle.

- Maman, je sais mais je dois m'absenter quelques heures, en attendant prépare nos valises.

- Je t'expliquerai tout à mon retour.

- Yohanna !

- Maman, por favor, pas de question pas maintenant !

La jeune fille courut se changer, elle retira son uniforme, passa sous la douche pour effacer les mains d'Erol qui se sont posées sur elle. Ensuite, elle enfila une robe satinée verte avec un décolleté froncé. Elle ajouta un blazer et des baskets, se parfuma légèrement, elle ramassa ses cheveux dans un chignon déstructuré. Et voilà !

Prête, elle dévala les escaliers, héla un taxi et se rendit dans l'immeuble FITZGERALD où se situait le bureau d'Evan.

Elle marqua une pause devant la porte pour reprendre sa respiration, Yohanna accrocha un sourire sur son visage puis toqua, elle entendit cette voix rauque et grave, cette même voix qui la faisait vibrer qui lui demandait d'entrer.

Elle n'eut pas le temps d'avancer dans le bureau, que deux bras énergiques la soulevèrent de terre pour la faire tourner.

- Mon trésor ! Tu m'as tellement manqué.

- Enfin Evan, je t'ai quitté ce matin.

- La journée fut un supplice, dit-il en lui retirant son blazer.

- Pour moi aussi, Monsieur FITZGERALD, répondit Yohanna en caressant son visage viril.

Lentement, elle embrassa ses lèvres avec douceur, il poussa un râle de plaisir et ses mains prirent possession du corps de Yohanna, cette expérience était merveilleuse et inédite pour elle. Elle fondait sous les doigts d'Evan, plus rien ne comptait, ils s'étaient enfermés dans leur bulle où personne n'avait accès.

Une fois encore, il fit tomber la robe de celle-ci, et une fois encore, elle s'offrit au regard brûlant de son amant, ses prunelles dorées étaient devenues de véritables braises. A ce moment-là, il l'approcha contre lui pour qu'elle puisse ressentir le désir qu'il avait d'elle.

Au fond d'elle, elle savait qu'Evan ne sera qu'un rêve interdit et inaccessible et que plus tard, son absence deviendra un véritable supplice mais qu'elle devra supporter pour le bien de celui-ci, alors, elle voulait profiter de ces instants sans parcimonie, il lui appartenait encore pour quelques heures, il n'était rien qu'à elle.

Après s'être aimés, encore et encore, ils tombèrent d'épuisement sur le tapis dans le bureau d'Evan.

- Yohanna, je te promets de tout faire pour te rendre heureuse, laisse-moi une semaine pour gérer rapidement cet évènement ensuite nous partirons rien que toi et moi pour un voyage inoubliable sur les terres de ta famille.

- Tu veux bien voyager avec moi, petite peste !

- Oui !

Elle enfouit son visage dans son torse afin qu'il ne puisse pas voir ses larmes de tristesse et le tumulte qui envahit son cœur. Sa poitrine se serra au point de lui faire mal.

« Pardon, mon cœur je ne peux pas te laisser sacrifier tout ce que tu as construit, tu vas sans doute me haïr, tu vas probablement sombrer dans un abyme de chagrin ou pas, mais au moins ton honneur, ton entreprise et ton nom resteront intacts, qui sait peut-être, que la vie, le destin me ramèneront vers toi, donc, je ne veux pas te dire adieu mais juste nos vemos luego ! » (À très bientôt) pensa Yohanna. Je dois juste m'éloigner de toi pour te préserver.

- Evan !

- Oui, mon petit saphir !

- Aime-moi encore, infiniment exclusivement et sans complexe, n'hésite pas à offenser ma pudeur. Tu veux bien ?

Il posa ses beaux yeux dorés sur Yohanna, les prunelles de celle-ci se sont assombries sous la passion.

- Tout ce que tu veux mon ange, mais j'ai bien peur qu'une nuit ne suffise pas pour étancher ma soif de toi.

- Je te veux encore et encore, dit-il d'une voix caressante.

Elle se cambra pour mieux le recevoir et pour mieux répondre à son appel charnel. Evan n'avait plus aucune limite, elle lui avait permis d'entrer dans son jardin secret.

Une fois, rassasiés l'un de l'autre, elle se rhabilla pour rentrer chez elle. Yohanna avait vraiment peur qu'Erol ne l'ai suivi et qu'il mette sa menace à exécution, elle devait se dépêcher de quitter Evan.

Mais avant cela, elle sortit une petite boîte de son sac

- Evan, je voudrais t'offrir le seul bijou que je possède, c'est une chaîne avec un médaillon où ma mère avait fait graver mon prénom.

L'homme d'affaires prit le bijou et le mit aussitôt autour de son cou.

- Promets-moi quoiqu'il puisse arriver, de ne pas le retirer, il te protégera.

- Je te le promets trésor, et même si je devais mourir demain, ma dernière volonté serait qu'on m'enterre avec.

Elle posa sa main sur sa bouche.

- Ne dis pas ça, tu dois vivre...pour nous, tu as compris. Lui précisa Yohanna

- Compris !

- Tu pars déjà. La mine de chien battu d'Evan, fit sourire la jeune fille.

- Oui, mon cœur, il le faut !