Des créatures aux différentes allures déambulaient de stand en stand. Encore si cela ressemblait à des stands. Certains pourraient s’apparenter à la forme d'êtres humains mais leur couleur de peau différait grandement ; jaune, vert, bleu..., certaines étaient immenses avec plusieurs bras, d'autres sans bras, parfois ceux avec une trompe, des fois ceux avec des queues. On ne savait plus où donner de la tête, il y en avait pour tous les goûts, toutes les formes, toutes les couleurs, toutes les tailles...
- [ Dites-moi que je rêve, si c'est vrai pitié réveillez-moi... où alors je suis morte ? ]
Tandis qu'elle tentait de revenir à la ’réalité’, une somptueuse créature s'approcha d'elle. Elle semblait inquiète. D'une taille légèrement plus petite que la rousse, elle devisagea la jeune femme de ses yeux ronds et pleinement encrés de noir. Les cheveux inexistants, elle n'avait que deux longs membres semblables à des couettes lui servant probablement d'oreilles. Son teint était mauve, sa ceinture aussi fine que les mannequins terriens.
- Tout va bien étrangère ? commence-t-elle docilement.
- [ Elle... parle ma langue ? ] Vous comprenez, ce que je dis ?
- Évidemment ! Entre créatures on se comprend qu'importe notre langue.
- [ ”entre créatures" ] Je, en fait... [ Oui c'est ça, je suis morte.]
- Vous êtes bien pâle. Venez avec moi étrangère, sourit la créature.
Elle s’enfonça dans la foule massive et singulière. Aéris resta dubitative. Elle venait de parler à..., à quoi au juste ? Ou à qui plutôt, puisqu'elle la comprenait. Songeuse, elle ne prit pas longtemps avant de se décider et de porter ses jambes pour rejoindre la créature mauve.
Elles sortirent de la place dynamique et tournèrent sur des allées plus calmes mais toutes aussi chaleureuses. De petites créatures couraient de hutte en hutte, ils ressemblaient à des enfants.
Aéris s'arrêta non loin de son hôte et examina la demeure. Une hutte bien plus petite. Un amas de toile posté par-ci et par-là pour avoir ne serait-ce qu'un peu d'intimité. Elle entra à la suite de la créature.
- Prend place, dit calmement l'hôte en pointant un endroit quelconque de l'espace.
- Oui, euh merci.
- Bois. Ça t'aidera à reprendre des couleurs.
- Ah, merci.
Elle regarda le liquide et déglutit. Il était de coutume de ne pas boire le verre proposé par des inconnus chez elle. Même s'ils étaient accueillants. La créature ne semblait pas dangereuse, mais sait-on jamais.
Le silence berça l'endroit et les cris inaudibles des habitants s'étaient transformés en bruit de fond.
- Euhm... je- je suis à la recherche de personnes comme moi... vous, ne les auriez pas vu par hasard ? On a été séparé.
Si ’séparer’ voulait dire ’encore en vie’. La rousse ne savait rien de ce nouveau monde. Si elle était dans un rêve autant aller jusqu'au bout, elle n'avait rien à perdre.
- Je ne sais pas de qui vous parlez. C'est la première fois que je vois une personne telle que vous par ici.
Merveilleux.
- Où sommes-nous ? enchaîne-t-elle.
- Vous ne connaissez pas le refuge Olina ?
- Olina ?
- Oui, la planète Olina. Celle qui sert de refuge pour les rescapés et fuyards des Aonirys.
Pire qu'un rêve, c'était un cauchemar. ’Olina’, ’Aonirys’... des noms qui sortaient de quel fond de pensée ? Aéris inspira puis expira. Les propos de la créature laissaient croire que tout ce cirque était vrai. Les brûlures qu'elle avait eu étaient vraies, l'odeur de la chair carbonisée était vraie, la mort de ces soldats était vraie...
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Enotia
ParanormalL'an 3035. L'espèce humaine voit sa vie radicalement changée après la découverte d'une source d'énergie inépuisable "l'Enotia", source d'énergie ou de vie ? Peut-on réellement se fier à elle ? Mystère, danger et amour, voilà à quoi devront faire fac...