Etat des lieux

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(_6H30)

Dans une douce atmosphère, les autres membres de la troupe se levèrent petit à petit. Aéris et Félix les accueillirent un à un, à commencer par Zyra, Samaël et enfin, Taisuke.

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... Il fait froid... et j'ai mal au dos, quelle heure il est ? Pourquoi le lit est si dur ? J’ouvris les yeux petit à petit, prenant conscience de mon corps jusqu'à sentir une douleur sifflante dans mon bras gauche... mon bras gauche ? Ah, c'est vrai, je me suis fait tirer dessus hier. Le sol de cette voiture est vraiment dur, j'ai mal aux hanches maintenant... où est Samaël ? Je me redresse vivement pour voir que j'étais seul avec Siona encore endormie sur le siège. Elle a meilleure mine qu'hier, c'est bien.

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Les souvenirs de la nuit dernière ne tardèrent pas à remonter, poussant le roux à ramener ses jambes à lui pour y engouffrer son visage embarrassé. Il avait réellement dit ce genre de choses, et cette proximité anormale avec Samaël... et ses propos.

Il se maudit. Il devait vraiment arrêter d'ouvrir sa bouche lorsqu'il faisait nuit, les confessions nocturnes ne sont clairement pas une bonne idée, un horrible concept. Il fixa sa main droite en se rappelant la pression qu'avait exercé le mate pour le soutenir. Cet homme était vraiment étrange, et homophobe qui plus est. Avec le monde d'aujourd'hui Mathéo ne pensait pas en rencontrer un. Il faut de tout pour faire un monde disait-on.

Comment réagir après ce qu'il s'était passé hier soir ? Devait-il rester caché dans le véhicule jusqu'à ce qu'ils repartent ? Mauvaise idée. Il se frappa mentalement, ce n'était pas le moment de penser à ça.

Il se décida. Chancelant, il se releva pour aller prendre l'air. Son bras le rappela à l’ordre, il ne devait pas forcer, il l’avait bien compris. De son autre bras, il écarta le tissu qui empêchait les rayons de soleil de pénétrer la voiture.

- Je ne pensais pas être si heureux de revoir le soleil..., confie-t-il pour lui-même.

Les autres assis autour du feu cessèrent leurs conversations et ne cachèrent pas leur surprise en le voyant debout, bancal certes, mais debout. Samaël fut le premier à se redresser pour rejoindre le véhicule.

- Qu’est-ce que tu fais debout, retourne à l'intérieur te reposer, gronde-t-il sourcils froncés.

- Je...n'arrive plus à dormir, répond avec hésitation le roux à lunettes.

- Là n'est pas la question, tu dois reposer ta blessure, insiste-t-il.

- Ne joue pas le rôle de ma mère. Je n'ai plus sommeil et au lieu de me gronder aide-moi à descendre de là. J'ai besoin de marcher, ricane-t-il de bon cœur.

Samaël claqua sa langue au palais mais n’opposa aucune résistance. À la demande du roux, il passa ses mains sur sa taille pour l'aider à descendre sans le secouer plus que ça.

- Merci, sourit Mathéo.

- Matt ! s’écrie la sœur en venant prendre son frère dans ses bras.

- Oula doucement. Je t'ai inquiété désolé, comprend-il rapidement.

- Le bandage a tenu, remarque Félix en se levant.

- Disons que quelqu'un m’a empêché de bouger quand je dormais, alors ouais, il a tenu, répond-il ironiquement.

Une quinzaine de minutes plus tard, c'est Siona qui se leva en sursaut. Elle grimaça de douleur avant de remarquer les pansements et bandages parcourant son corps. La voiture était originale niveau design pensa-t-elle. Elle songea à l’épilation gratuite quelle aura en enlevant tous ces pansements.

EnotiaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant