Enotia

Tous ne sont pas vos alliés

Rien de tout cela n'était prévu. Se retrouver dans l'espace à la recherche de son frère. Au grand jamais Aéris n'aurait pu penser ça. Et pourtant, la voici à pénétrer une forteresse gardées par des robots à l'allure humanoïde. Digne d'un film de science-fiction.

Suivant sa propre logique, la rousse abattit un autre robot à l'entrée d'une volée d'escaliers. Elle se précipita sur celle-ci pour Dieu seul savait quelle destination. Son souffle en apné, elle se glissa derrière une charge de tonneaux remplis d'une poudre dont la couleur lui rappelait un peu trop l'Enotia. Intriguée, son corps la poussa à regarder le contenu de plus près.

- [ De l'Enotia sous forme de poudre, j'imagine que ça sert pour fabriquer des armes. Donc, ça s'enflamme. ]

Décidée, elle se leva pour faire renverser la charge de poudre à coup de pieds sur le groupe de robots plus loin devant elle. Elle tira sans état d'âme, l'explosion anéantit sans ménagement le tas de férailles à l'allure de bipède mais également certains Aonirys.

- [ Ils ont dû ajouter un minerais spécifique, je n'ai jamais vu quelque chose d'aussi efficace. Même à travers les films. ]

Elle continua son chemin vers l'étage supérieur. Arrivée au troisième, elle fit le constat de ses victimes. Elle s'était attaquée à deux types de gardes ; des Aonirys en chair et en os, des gardes sous forme de robots. C'est avec cette vérification qu'elle chercha à toucher le maximum de robots sans pour autant chercher à tuer les êtres vivants. 

Au fil des minutes, sa marche prudente et le bruit rythmé de ses bottes sur le sol mtallique la mena à la fin de ces longs et pénibles couloirs fermés. Deux portes ornées de symboles en tous genres. Elle inspira pour se donner contenance avant d'actionner la poignée.

- C'est quoi, ça ?

Une immense bibliothèque allant des milliers d'ouvrages aux étagères hautes de plus de dix mètres. Des parchemins éparpillés sur de grandes tables continuaient leurs chemins sur le sol. L'espace rescellait tant de choses, et pourtant, certaines choses restaient identifiables, ce qui étonna la jeune femme. L'endroit éclairé à l'aide de lumières fluorescentes suspendues au plafond obligèrent Aéris à reconnaître que l'espèce à laquelle elle s'attaquait avait le goût de l'esthétique. Intriguée, elle s'avança vers certains parchemins et en parcourut les quelques images.

- Il semblerait que le peuple Aonirys ne soit pas très apprécié dans l'univers et ce, depuis plusieurs siècles ? s'étonne-t-elle.

Elle chercha à savoir s'ils possédaient une carte globale de l'univers. Dit ainsi cela semblait si... singulier. Pourtant, plus rien n'était normal depuis cette sortie en forêt.

- Ils ne parle pas de la Terre. On est si paumé que ça pour qu'ils ne s'intéressent pas à nous ? Bon, il n'y a rien ici.

Elle reprit son arme pour se remettre en marche vers les étages supérieurs. Le schéma de tirer sur des ennemis se répéta pour son plus grand regret. Baignée de son propre sang, elle ne nota pas le liquide rougeâtre sur des parties alétaoires de son corps. Il ne s'agissait que de légères entailles suite aux affrontements, elle n'avait que peu perdu de sang. Tout allait bien, tout irait bien, il le fallait de toute évidence. Cette fois encore, deux grandes et larges portes se dressaient devant elle. Bien plus grandes et imposantes, elle ne retient pas son impatience en l'ouvrant à coup de pied. Le coup d'une violence qu'elle ne soupçonnait pas résonna, annonçant sa présence.

- [ Espérons que ce soit la bonne. ] prie-t-elle.

L'endroit était une fois encore immense, mais le design différait grandement. S'attendant à une quelconque attaque, elle serra son arme contre elle pour pouvoir réagir aux moindres mouvements. Rien ne se passa, le silence était retombé après la résonnace de son entrée fracassante. La rousse baissa les yeux sur deux corps dos à dos, mains attachées dans le dos.