Rendez-vous à Stalingrad

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21H28...

La nuit était tombée sur Paris, et ses rues s'étaient transformées en un labyrinthe mystérieux, où les ombres dansaient au clair de lune. Au cœur de cette capitale animée, Léona sentait l'étrange présence d'un regard insistant sur elle. Elle se hâtait de rentrer chez elle après avoir assisté à une sortie qu'elle a eu avec ses copines, mais plus elle avançait, plus elle percevait le poids de cette sensation oppressante. Un frisson lui parcourut l'échine alors qu'elle passait devant les élégants immeubles haussmanniens, dont les balcons en fer forgé semblaient se pencher vers elle. Seul le claquement régulier de ses pas résonnait dans le silence de la nuit. Elle se retourna, mais les rues étaient désertes, à l'exception de quelques lampadaires qui éclairaient faiblement son chemin. Prenant une profonde inspiration, Léona décida de continuer son chemin, essayant de se convaincre que son imagination lui jouait des tours. Mais au coin d'une ruelle sombre, elle se rendit compte que quelque chose n'allait pas. Elle pouvait presque sentir le souffle de la présence inconnue derrière elle, mais lorsqu'elle se retournait, l'ombre s'évaporait dans la nuit. Maintenant inquiète, elle accéléra le pas, s'enfonçant dans les rues étroites et sinueuses de Paris.

Sa peur grandissait, mais elle refusait d'abandonner. Elle n'avait jamais été du genre à se laisser intimider, et elle ne le serait pas ce soir-là. La lueur de détermination dans ses yeux fit écho à son pas plus rapide, mais l'inconnu ne semblait pas se décourager. Soudain, une idée lui traversa l'esprit. Elle se dirigea vers une place animée, où les cafés restaient ouverts tard dans la nuit. Se mêlant à la foule, elle espérait que l'anonymat de la multitude camouflerait sa présence. Elle changea de direction brusquement, et avec un regard par-dessus son épaule, elle crut apercevoir un homme à l'air sinistre qui se cachait dans l'ombre d'un coin de rue. L'adrénaline pulsait dans ses veines alors qu'elle prenait des détours compliqués à travers les rues de la ville lumière, faisant preuve d'une agilité qu'elle ne se connaissait pas. Les pavés semblaient glisser sous ses pieds tandis qu'elle se frayait un chemin à travers les quartiers étroits de Paris. Finalement, essoufflée et incertaine d'avoir semé son poursuivant, elle chercha un endroit sûr pour se cacher. Elle repéra une petite ruelle à l'écart, envahie par des plantes grimpantes qui cachaient l'entrée. C'était risqué, mais elle n'avait pas le choix.

Alice se glissa silencieusement dans l'ombre de la ruelle, retenant sa respiration et écoutant attentivement les bruits de la ville. Après quelques minutes qui semblèrent interminables, elle n'entendit plus rien d'inhabituel. Elle osa enfin jeter un coup d'œil derrière elle, mais l'inconnu n'était nulle part en vue. Elle resta cachée un moment supplémentaire, prenant le temps de reprendre son souffle et de calmer les battements de son cœur. Puis, avec précaution, elle sortit de sa cachette et reprit son chemin vers chez elle, se disant « J'ai enfin fini par l'échapper »


Le soleil s'était déjà levé, peignant le ciel d'une palette de ces couleurs chaudes. Avec Abel, nous nous étions rendus à l'hôpital où se trouve Gabriella. Si moi, j'ai assez de temps pour venir la voir, ce n'est pas le cas d'Abel qui est très pris par le travail. Quand je m'apprêtais à quitter la maison, il s'est empressé de sortir de la maison avec moi en disant qu'il m'accompagne. « T'es sûr ? Tu risques d'arriver en retard », ai-je demandé sur un ton inquiet, mais il répondit « Le travail peut attendre ». En sortant de l'hôpital, Abel s'est senti vraiment heureux après avoir vu sa fille, même si le fait de voir Gabriella dans le coma le fait très mal. Il m'a ensuite ramené à la maison en voiture, toujours avec la bonne humeur.

- Tu risques d'arriver en retard, chérie.

- Cela ne me fait rien du moment que je peux voir ma fille. Passe une bonne journée, Chérie.

La soif de vengeance Tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant