Chapitre 20

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TYLER

En allant au club, je repense à ma discussion d'hier soir avec Maxine et à sa réponse à ma question sur sa jambe : « accident de voiture » . Je suis vraiment un putain de connard . Je comprends mieux sa réaction et je me suis juré qu'en sa présence , je ne roulerais plus jamais comme un dégénéré .

Mes pensées dérivent ensuite sur elle qui me soigne puis sur sa main caressant ma cicatrice , la chose que je déteste le plus chez moi parce qu'elle me rappelle cette nuit-là.

Cependant , hier cela ne me dérangeait pas qu'elle la voit et y repenser ne fit qu'accentuer les battements de mon coeur .

Penser à elle , à sa façon de me regarder , de me parler , de me soigner : je sens mon sexe durcir . Putain , j'aurais dû prendre une douche froide avant de partir .

Je traverse la route tout en essayant d'oublier Maxine ne serait-ce qu'une seconde .

D'un seul coup , j'entend des crissement de pneus et des cris .

Puis l'instant d'après , je me retrouve projeter sur le trottoir d'en face ,plaqué au sol . Je me redresse aussitôt m'apprêtant à me défendre .

- Mec c'est moi , stop ,s'exclame Rufus .

- Mais qu'est-ce que tu fous ? Réponds-je haletant encore surpris de ce qui vient de se passer .

-Regarde , me dit-il en me montrant du doigt le bout de la rue d'où disparaissait à toute vitesse une voiture noire .

Qu'est-ce que c'est que ce bordel ?

- Je crois bien qu'on a failli t'écraser, lance mon meilleur ami sur un ton qui se voulait détendu.

Il a raison , sans lui , je ne sais pas ce qu'il serait advenu de moi . Je jure que si jamais je retrouve le conducteur de cette voiture , il va passer un sale quart d'heure .

Je me demande bien si cet incident n'est qu'une simple coïncidence ou si cela a un rapport avec Marco et les évènements survenus dernièrement .

D'abord la tension qui monte entre nos deux groupes , les provocations hors du ring notamment à la soirée et sans parler des combats qui approchent . Quelque chose cloche et je vois à l'attitude de mon ami qu'il pense la même chose .

Nous continuons notre chemin ensemble , lui aussi doit se rendre au club . A la base j'avais décidé d'y aller à pied pour me détendre un peu et profiter de l'air frais , au final , une voiture a failli m'écraser et sans Rufus , je ne serais plus que la réplique d'une crêpe mal écrasée.

- Au fait qu'est-ce que tu faisais dans le coin ? Lui demandais-je étant donné que ce n'est pas par là qu'il habite .

- J'ai emmené Karine au restaurant , on avait besoin de ce petit moment surtout après la soirée d'hier qui fût un fiasco total . Au fait comment va Maxine ?

J'hoche la tête. Un fiasco la soirée d'hier ? C'est un euphémisme .

Entendre le nom de Maxine me renvoie à hier , d'abord à la soirée puis dans la voiture jusqu'à notre moment dehors sur le transat .

Je ne lui ai pas vraiment parlé depuis hier .

Ce matin je suis allée surfer assez tôt n'arrivant plus à dormir. Etre sur une planche m'apaise , me dénue d'angoisse et de stress . Quand je suis rentré , sa mère m'a dit qu'elle n'était toujours pas levée . Pas étonnant à vrai dire la soirée d'hier soir a été longue et très éprouvante puis au vu de la quantité d'alcool qu'elle a ingurgité , je ne serais même pas étonné qu'elle nous ait fait un coma éthylique . Alors avant de partir , je suis passé par sa chambre pour lui déposer un verre d'eau et des médicaments pour les mots de tête car à mon avis quand elle se réveillera , la gueule de bois se fera bien sentir .

OrageOù les histoires vivent. Découvrez maintenant