Noël chez les Malefoy

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Theodore et moi étions arrivés au manoir Malefoy en fin de journée, nos animaux sous les bras tandis que Mint, notre principale elfe de maison, nous accueillait avec un sourire au portail.

- Maître Drago ! me salua-t-elle avec soulagement, Maître Theodore !

- Bonsoir Mint, lui rendis-je avec un sourire tandis que Theo lui passait une main sur la tête. Tu peux t'occuper de nos affaires ?

- Bien sûr ! s'enquit-elle alors qu'elle les téléportait dans nos chambres mutuelles. Maîtresse Malefoy attend dans le séjour !

- Merci Mint, répliqua Theo.

Nous pénétrions le manoir qui, contrairement aux autres années, n'avait pas été décoré pour Noël, tout du moins pas de l'extérieur. Ma mère aimait beaucoup Noël, c'était une occasion durant laquelle mon père ne travaillait pas, du moins la plupart du temps, et un moment où nous nous retrouvions en famille pour manger, célébrer, et se chérir mutuellement. La plupart du temps, les Zabini se joignaient à nous, et plus tard, à partir de notre quatrième année, les Parkinson avaient pris pour habitude de venir également. Le père de Theo, lui, n'était jamais convié. Pour l'occasion, ma mère chargeait les elfes de maison de décorer l'intégralité du manoir, intérieur et extérieur, de milliers de petites lumières flottant partout autour de nous. Cette année, il n'y avait rien. Ni Theo ni moi ne commentions cela, mais je savais pertinemment qu'il l'avait noté autant que moi.

Ma mère nous attendait dans le hall d'entrée, un sourire plein de larmes dessiné sur son visage abîmé par la douleur. Elle était parfaitement coiffée, comme à son habitude, magnifiquement habillée d'une longue robe noire distinguée et maquillée comme elle l'était toujours, un peu de rouge décorant ses lèvres. Mais elle portait le deuil sur elle, son corps affaiblit et ses traits affinés. Elle nous ouvrit ses bras et nous la serrions tous les deux :

- Mes garçons, chuchota-t-elle en nous embrassant.

- Bonsoir maman, la saluai-je chaleureusement, inhalant son odeur caractéristique de lilas.

- Tu es magnifique Narcissa, la complimenta Theo alors qu'il l'embrassait à son tour.

- Laissez-moi vous regarder, ordonna-t-elle doucement en se reculant un peu pour pouvoir nous inspecter.

Elle faisait cela depuis que nous étions entrés à Poudlard. Lorsqu'elle avait commencé à le faire, elle inspectait combien nous avions grandi depuis la dernière fois qu'elle nous avait vus. Désormais, elle vérifiait si nous étions toujours en vie, sains et saufs. Elle fronça les sourcils en inspectant mon visage. Elle passa sa main sur mon visage, dégageant le maquillage que Pansy avait appliqué sur mon œil au beurre noir et ma pommette encore violette.

- Qui t'as fait ça ? demanda-t-elle soudainement bien plus tendue.

Je lui souris tendrement.

- Vraiment personne dont tu dois t'inquiéter.

- Qui que ce soit, cette personne a abimé le visage de mon fils, donc je crois que j'ai le droit de m'inquiéter, répliqua-t-elle alors que la colère grandissait en elle, réanimant ses yeux par la même occasion. Qui ? répéta-t-elle alors.

Je fis non de la tête en souriant, mes yeux posés sur elle soudainement attendris. Elle regarda Theodore gravement, et ce dernier lui adressa le même sourire que le mien :

- Si tenté que nous puissions qualifier cette personne de problème, ce problème a été réglé, lui assura-t-il alors. Rien qu'une éternelle querelle Gryffondor/Serpentard, la routine, ajouta-t-il.

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