TW : torture.
Une nouvelle fois, elle se noya dans ses yeux, puis un instant plus tard, il lui demanda avec la voix la plus douce que je ne lui eus jamais connu :
- De quoi as-tu besoin ?
Elle profita de ses yeux encore un moment avant de lui chuchoter :
- Emmène-moi dormir, reste avec moi jusqu'à ce que tu sois sûr que j'ai trouvé le sommeil.
Theo se releva, passa un bras dans son dos, puis l'autre sous ses genoux, et il la souleva du canapé. Elle enferma ses bras autour de sa nuque et enfouit son visage dans sa nuque, et Theo la porta contre son torse jusqu'à son lit. Il tint sa promesse alors que Blaise et moi attendions dans notre salle commune, et lorsqu'il fut sûr qu'elle avait trouvé le sommeil, ce n'était pas le même Theo qui était descendu nous retrouver. Il portait le visage le plus grave et le plus dur que je n'avais jamais vu, et sans s'arrêter d'avancer, il passa devant nous, et nous annonça avec une voix qui me donna des frissons :
- On y va.
Je n'avais pas besoin de pénétrer dans son esprit pour savoir où nous allions, ni ce que nous allions faire. Blaise et moi échangions un regard et acquiescions. Nous l'avions attendu parce que nous savions ce qui allait suivre. Et nous étions tous en paix avec cette décision. Theo mena la danse dans le château plongé dans la nuit, et je compris ce qu'il avait en tête lorsqu'il s'approcha de la forêt. Il avait déjà échafaudé tout un plan. Aucun de nous ne dit un traître mot tandis que nous nous enfoncions dans la noirceur de la forêt. Nous pouvions tous sentir la rage bouillonner en nous, et nous étions concentrés. Finalement, nous les virent, les Sombrals. Theo ne ralenti pas, saisi le premier qu'il rencontra, et d'un bon grimpa sur son dos osseux. Le Sombral remua ses ailes et Blaise et moi l'imitèrent avec nos propres chevaux de la mort, puis nous suivions Theo qui volait devant. Bientôt, nous survolions le château de Poudlard plongé dans la nuit. C'était beau, et j'aurais pu profiter de la vue si je ne ressentais pas autant de rage à l'intérieur de moi. Nous allions voir celui qui avait fait cela à Pansy. A notre Pansy. Je pénétrai l'esprit de Theo pour lui demander comment nous allions le trouver, et ce dernier me répondit :
- Je sais déjà où il est.
Pansy m'avait écrit une lettre cette été-là, et elle m'avait dit qu'elle allait chez son oncle pour quatre jours. Elle m'avait donné son nom, Allan Parkinson, et elle m'avait nommé la ville dans laquelle il habitait. J'avais conservé toutes les lettres qu'elle m'avait envoyées depuis la première année. Et je les avais toujours avec moi dans mon dortoir.
Je souri malgré les circonstances. Il me semblait que ces deux-là méritaient d'être heureux. Nous volions de la sorte pendant probablement un peu plus d'une heure, puis le Sombral de Theo commença à se baisser et les lumières d'une petite campagne défilèrent sous nos yeux. Je sentis mes poumons se remplir d'air alors que mes sourcils se froncèrent. Nous arrivions. Une boule se forma soudain dans mon ventre. Le cheval de Theo se posa finalement devant une maison relativement petite, une maison de banlieue lambda et sans charme aucun. Je regardai le nom sur la boîte aux lettres, et constatai qu'il s'agissait bien d'Allan Parkinson. J'ignorai comment Theo l'avait su, et je choisissais de ne plus pénétrer son esprit pour le reste de la soirée. J'avais peur de ce que j'y trouverai. La nausée me monta lorsque je pensais à ce que ma meilleure amie avait vécu dans cette demeure. Theo descendit de son Sombral, et avança vers la porte d'entrée sans un regard pour nous, qui suivions ses pas. J'aurais pensé qu'il entrerait discrètement par la porte d'entrée avec un Alohomora, mais il avait choisi la violence. De la force de son coude, il défonça violemment la vitre de la fenêtre qui se tenait juste à côté de la porte, et le verre de celle-ci s'éclata et déferla sur le sol de la maison plongée dans le noir en faisant beaucoup de bruit. Theo n'était pas venu pour effectuer le travail rapidement. Et il n'était pas venu pour être discret. Il défonça le reste de la fenêtre de ses mains et pénétra à l'intérieur de la maison en l'escaladant. A nouveau, Blaise et moi suivions son exemple. Rapidement, l'oncle de Pansy surgit devant nous. Il faisait parti de la police magique. Evidemment qu'il nous avait entendus. C'était ce que voulait Theodore. Celui-ci débarqua en courant, baguette tendue vers nous, portant un débardeur blanc moulant son ventre de policier qui se laissait aller, et un caleçon blanc et bleu à carreaux. Il était immonde, pensai-je en affichant une moue de dégoût que je ne pouvais retenir. Il regarda les trois hommes qui se tenaient dans son salon, tous de noir vêtu, et son regard s'attarda un peu plus longtemps sur Theodore. Il se tenait plus près de lui que nous l'étions, et si son visage était baissé, je savais que ses yeux foudroyaient le visage de l'homme qui avait touché sa bien-aimée. Moi aussi, il me faisait peur. L'oncle leva rapidement sa baguette et alors que Theo ne bougea pas d'un seul centimètre pour le combattre, ce fut Blaise qui lui lança un expelliarmus et qui récupéra sa baguette. Nous avions l'avantage de la surprise sur lui. Nous étions des Mangemorts en colère. Et nous avions Theo. Il ne pouvait rien contre nous. Le visage rond et potelé de l'oncle de Pansy afficha de la terreur, et il recula lentement en montrant ses mains. Il me reconnut finalement.
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Dollhouse
FanfictionSuite aux multiples échecs de son père pour mener à bien les tâches données par le Seigneur des Ténèbres, Drago Malefoy se voit dans l'obligation de le remplacer dans ses rangs. Ses plus proches amis, Pansy Parkinson, Blaise Zabini et Theodore Nott...